Qu'en pensez vous ?"Camarades, je ne serai pas le candidat du Nouveau parti anticapitaliste à l’élection présidentielle de 2012". Simplement, Olivier Besancenot annonce aux militants du NPA , dans une lettre publiée jeudi sur le site Internet Bellaciao, qu'il ne reprendra pas le rôle qu'il a tenu en 2002 et 2007. "Il s'agit d'une décision politique que j'assume", ajoute-t-il, plus vraiment prêt à assurer le rôle de premier soldat de son parti. Cette décision semble personnelle et réfléchie : un proche du leader du NPA a indiqué à l'AFP qu'il lui avait dit "il y a quelques jours" qu'il ne serait pas candidat. "Entre nous, on s'en doutait, a expliqué au JDD.fr Alain Krivine, l'un des fondateurs de la Ligue communiste révolutionnaire. Olivier nous a toujours dit qu'il ne ferait pas comme Arlette Laguiller et qu'il ne serait pas le candidat éternel". Fin mars, Myriam Martin et Christine Poupin avaient été intronisées nouvelles porte-parole du NPA en remplacement de Besancenot, qui avait affirmé quitter avec "plaisir" ce poste pour "s'impliquer" davantage sur l'international. Un porte-parolat collectif qui lutte toujours pour se faire entendre. "Il s’agit d’une décision politique assumée, donc, et sans grande surprise, poursuit Besancenot. Il y a quelques années déjà, j’avais clairement prévenu que je ne comptais pas prendre un abonnement à l’élection présidentielle, parce que je n’aspirais pas à en être l’éternel candidat d’extrême gauche." Le facteur de Neuilly rappelle que, depuis "de nombreux mois", il met en garde l'organisation fondée en 2009 "contre les risques politiques de la personnalisation à outrance". "Si je souhaite aujourd’hui passer le relais à un(e) de nos camarades, je ne renonce pas à m’impliquer, bien au contraire, dans tous nos combats. Je revendique plutôt la possibilité, pour le NPA, de se lancer sur de nouvelles bases, conformes au projet d’émancipation qui, plus que jamais, m'anime", poursuit Besancenot dans ce courrier. Un texte qui commence par, clin d'oeil révolutionnaire, une citation de l'Appel du comité central de la Garde nationale de la Commune de Paris, le 25 mars 1871: "Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre propre vie, souffrant des mêmes maux. (...) Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages." En outre, Besancenot ne veut pas que le parti "joue la sécurité" en présentant à chaque échéance la même personne. Alors qui prendra le relais ? "Nous avons su créer la surprise lorsque la LCR a eu l’audace de présenter un jeune travailleur, un postier, à l’élection présidentielle de 2002. Continuons de surprendre en présentant aujourd’hui d’autres anonymes lors de ces échéances ; cela soulignera d’autant ce que nous sommes réellement : un outil collectif et hétéroclite", a répondu Besancenot dans sa lettre. "L'élection présidentielle est l'occasion de faire connaître d'autres gens. On va trouver un autre candidat, très vite: une 'copine', une femme et un salarié, pas un élu ou un permanent du parti, ce serait bien", ajoute Alain Krivine, qui semble avoir un profil en tête. Un profil qui a déjà fait ses preuves à l'extrême gauche avec Arlette Laguiller. Le Jdd.fr
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