Qu'en pensez vous ?Une étude réalisée pour Le Figaro montre qu'Europe Écologie-Les Verts est en progression constante, au-delà des aléas liés à la conjoncture.
Le développement de l'écologie politique est-il durable? C'est ce que pense Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion et stratégies d'entreprise à l'Ifop. L'étude qu'il a réalisée pour Le Figaro sur l'implantation électorale d'Europe Écologie-Les Verts montre une progression constante et un véritable ancrage du vote écolo, au-delà des aléas liés à la conjoncture et à la nature particulière de chaque scrutin.
(...)
Une candidate marquée à gauche
Jeune, mais pas sorti de nulle part. D'après notre sondeur, «la filiation de ce courant avec la sensibilité démocrate-chrétienne apparaît clairement sur la carte: il s'est implanté dans des terres centristes laissées en déshérence par la dérive des dirigeants centristes». Autrement dit, EELV a déjà capté l'électorat de centre droit, qui est à la recherche d'une alternative à Nicolas Sarkozy mais ne semble pas prêt pour autant à voter à gauche. Sa prochaine cible: l'électorat de centre gauche, celui qui peut au gré des circonstances voter écologiste ou PS. Voilà pourquoi les socialistes sont les plus directement menacés par la concurrence verte.
(...)
Pour l'essentiel, les électeurs écolos se recrutent chez les bobos, diplômés et vivant en milieu urbain, dans les populations universitaires mais aussi chez les «néoruraux», qui ont quitté la ville pour produire bio à la campagne. Les régions à forte identité comme la Corse, le Pays basque, le littoral breton et le Roussillon constituent également des réservoirs importants pour EELV.
Mais Eva Joly est-elle la mieux placée pour capter cet électorat? «On a attaqué les sondages pour avoir prédit que Nicolas Hulot la battrait à plates coutures à la primaire, rappelle Jérôme Fourquet, mais nous n'avons jamais prétendu sonder les militants d'EELV. Notre enquête portait sur les sympathisants.
(...)
Ce qui fait dire au directeur adjoint de l'Ifop que, s'agissant des écolos, les sondeurs ne se sont pas trompés. Simplement, le choix des militants «ne concorde pas du tout avec le choix des sympathisants».
Selon lui, l'investiture d'une candidate marquée à gauche comme Eva Joly «fait les affaires d'un François Bayrou ou d'un Jean-Louis Borloo». «À condition, ajoute-t-il, que le président du Parti radical prouve qu'il est autonome et indépendant de l'UMP, bref qu'il n'apparaisse pas comme le “flotteur gauche” du trimaran majoritaire, pour reprendre l'image de Philippe de Villiers» . C'est tout le problème pour l'ex-ministre de l'Écologie.
Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Figaro.fr
A plus tard,