Avec l’explosion de la crise de la dette et la multiplication des krachs boursiers, les candidats à la présidentielle ont dû adapter leur discours et peaufiner leur image d’expert. S’associer à un économiste de renom n’a jamais eu autant le vent en poupe.
Qu'en pensez vous ?Tous convertis à la rigueur. Avec la crise, les candidats à la présidentielle doivent absolument démontrer leur crédibilité en matière d’orthodoxie budgétaire.
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Mercredi prochain, François Hollande réunira ainsi la fine fleur des économistes « pour trouver des solutions à la crise ». Seront présents à la Maison de l’Amérique latine, Elie Cohen, économiste au CNRS, Jacques Sapir, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, Philippe Aghion, professeur à Harvard, et aussi Jean-Pierre Jouyet, le président de l’Autorité des marchés financiers.
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Le lendemain, ce sera au tour de Martine Aubry de battre le rappel de sa « cellule de crise » pilotée par Daniel Cohen, professeur d’économie à l’Ecole normale supérieure et ancien proche de Dominique Strauss-Kahn.
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Selon différents instituts de sondages, la question de la dette et des déficits publics est devenue une vraie préoccupation pour les Français depuis cet été. « Ces sujets pèsent autant que les thèmes du pouvoir d’achat et de sécurité, constate Eric Bonnet, de l’institut de sondages BVA. Ce qui n’était pas du tout le cas en 2007. »
La gauche part avec un handicap
Dans cette course à l’image du dirigeant le plus responsable, la gauche part avec un handicap. C’est un fait, la droite apparaît meilleure gestionnaire que la gauche. « Ce cliché n’a pas toujours été corroboré par l’histoire », regrette pourtant Philippe Aghion.
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« Dans le gouvernement Jospin, toutes les questions économiques étaient tranchées par Jospin avec Aubry et DSK. » En clair : la maire de Lille est aussi solide que l’ex-directeur du FMI, qui, il y a encore quelques mois, apparaissait comme le candidat de gauche le plus apte à aider la France à surmonter la crise.
De son côté, Ségolène Royal rappelle son antériorité sur le sujet par rapport à ses rivaux.
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Sur son site Internet, elle détaille, sur plusieurs pages, les travaux effectués avec son équipe depuis 2007. Débats avec des économistes réputés (Jacques Attali, Philippe Aghion, Jean-Paul Fitoussi)
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Borloo pique l’économiste de Bayrou
Au centre, François Bayrou, qui avait fait campagne en 2007 sur le thème de la dette, a été le premier de tous les prétendants à dégainer son livre de rentrée. Dans 2012, état d’urgence (Plon), le leader du Modem en appelle au sursaut national. Lui ne met en avant aucun économiste connu. Il faut dire que Christian Saint-Etienne, du Conseil d’analyse économique, qui l’avait aidé en 2007, est parti… dans l’écurie de son concurrent Jean-Louis Borloo.
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Malgré sa lettre envoyée au président de la République à propos de la dette, puis à Angela Merkel, il y a du boulot.
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