Qu'en pensez vous ?Pour les universités de son parti, le président du MoDem a invité d'anciens compagnons de route de l'UDF, aujourd'hui membres de la majorité.
Signe d'une certaine décontraction, François Bayrou a fait tomber la cravate pour son arrivée, vendredi après-midi, sur la presqu'île de Giens, où se tient jusqu'à dimanche l'université de rentrée du MoDem. Entouré des anciens ministres Pierre Méhaignerie et Bernard Bosson - trois autres anciens ministres sont attendus, Jean Arthuis, Anne-Marie Idrac et Dominique Versini -, le président du MoDem affiche surtout l'image d'un centre décomplexé par les étiquettes. «Moi-même, j'ai fait du chemin. La crise financière est là, qui nous oblige à passer par-dessus certains agacements», assure-t-il, tout sourire, en regardant Pierre Méhaignerie.
Le président UMP de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale abonde. «Je suis UMP, mais j'ai retrouvé dans le livre de François Bayrou beaucoup de choses que je pense. Je crois qu'il faut renforcer les liens de la famille centriste, d'autant que le programme du PS nous éloigne du PS», déclare, devant une forêt de micros, cette personnalité de la majorité.
«Réunir des gens différents»
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Entre les pins de la presqu'île, toutefois, quelques voix timides grincent face à ce «débarquement» de centristes de la majorité. Élu dans le Nord, Olivier Henno avoue être un peu dubitatif. «Rechercher une majorité centrale, oui… Mais pas jusqu'à Sarkozy !» «Le rassemblement, c'est autour de François Bayrou, pas avec Nicolas Sarkozy», dit un autre. Un troisième, qui souhaite rester anonyme, a une autre explication à la présence de Pierre Méhaignerie et de Jean Arthuis : «C'est un signe donné aux grands électeurs, par exemple divers droite, qu'ils peuvent désigner des candidats MoDem pour les sénatoriales du 25 septembre.»
François Bayrou, qui ne devrait pas annoncer sa candidature à la présidentielle avant décembre-janvier, répète quant à lui que, pour «faire la majorité nouvelle», qu'il appelle de ses vœux, «il faut bien réunir des gens différents».
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Le premier débat des candidats à la primaire du PS, jeudi soir aurait, selon lui, laissé «les Français sur leur faim» et le réconforte dans sa démarche de construire «une majorité de courage avec les déçus du sarkozysme et les sceptiques du PS». Ses proches en sont convaincus : «Cela fait dix ans, maintenant, qu'il se prépare à endosser le costume présidentiel. Il a été aussi le premier à alerter sur la dette. Pour les Français, François est légitime», assure un cadre.
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