Qu'en pensez vous ?En attendant la candidature de François Bayrou, les centristes pensent aussi à l'après-présidentielle.
Territoire de chasse des candidats PS et UMP ou berceau d'une candidature, seule à même de réaliser l'union nationale? Pour les experts électoraux, le centre pourrait être au cœur de la bataille de 2012. Mais chacune de ses composantes a décidé de suivre un chemin qui lui est propre.
• François Bayrou rêve toujours d'une «majorité centrale» du centre gauche au centre droit
Il devrait officialiser sa candidature à l'Élysée dans moins d'un mois. Avec son entourage, François Bayrou en fixe encore les dernières modalités. A priori, le président du MoDem devait faire une annonce à deux temps: sans doute un discours depuis son Béarn natal, comme en décembre 2006, puis un «20 heures» télévisé.
Officiellement, il vise une sélection pour le second tour. Même si les sondeurs ne le créditent que de 6 à 9% d'intentions de vote (très loin de ses 18,57% de 2007), l'ancien troisième homme de la présidentielle estime que la campagne ne démarrera qu'à partir de la mi-janvier.
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Pour répondre aux défis de la France, son rêve est de constituer une «majorité centrale» allant du centre gauche au centre droit. Mais, officiellement toujours, il est un mot que l'agrégé de lettres dit avoir banni de son vocabulaire: c'est celui de «ralliement». Toutefois, si d'aventure il n'était pas en position de se maintenir au second tour, François Bayrou assure que, cette fois, il s'engagera pour l'un ou l'autre des deux finalistes du second tour. Au plus offrant?
• Le ralliement délicat de Jean-Louis Borloo et des radicaux
Le Parti radical, qui fait le deuil de la candidature de Jean-Louis Borloo, vient de connaître un nouvel accès de fièvre. Le président du Parti radical a expliqué mardi que le temps de choisir un champion pour 2012 n'était pas venu, et qu'il n'y avait «aucune automaticité» à ce que sa formation soutienne Nicolas Sarkozy. Ces déclarations, en plus de celles de certains de ses proches qui évoquent des rencontres avec des socialistes, ont fait l'effet d'une bombe. Au point qu'André Rossinot, président honoraire du parti, se dit «très inquiet» d'apprendre que «le Parti radical pourrait nouer des contacts avec le PS et même envisager, à terme, de changer d'alliance».
«Il n'y a aucun contact avec le Parti socialiste», explique Jean-Louis Borloo, qui donne rendez-vous en début d'année pour un «congrès» sur la question. Ce délai permettra au Parti radical de finaliser son projet.
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• La candidature envers et contre (presque) tous d'Hervé Morin
Sa détermination est intacte. «Hervé Morin a tenu bon face au rouleau compresseur Jean-Louis Borloo. Je ne le vois pas jeter le gant maintenant que la voie est dégagée», confie un proche du président du Nouveau Centre.
«Dégagée»? C'est vite dit. Et compter sans ses amis du Nouveau Centre qui «lui savonnent gentiment la planche» reconnaît son entourage. Le retrait de Borloo, le 2 octobre, a libéré l'espace de la candidature d'un représentant de l'aile centriste de la majorité.
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Crédité de 1% au mieux, Hervé Morin officialisera sa candidature le 27 novembre, ce qui, «mécaniquement, lui fera gagner en notoriété et donc en intentions de vote». Dimanche, le Nouveau Centre se réunit pour une convention sur son projet. L'occasion d'une nouvelle explication entre les tenants d'une candidature et ses opposants.
• Pierre Méhaignerie et les centristes de l'UMP préparent le prochain quinquennat
C'est une conviction assez largement partagée dans les rangs de l'aile centriste du parti présidentiel: que Nicolas Sarkozy soit élu ou battu en 2012, l'UMP est à la veille d'une profonde transformation. Voire d'une explosion.
Parmi ses représentants, Pierre Méhaignerie, vice-président du conseil national de l'UMP, est de ceux qui affirment le plus clairement leurs doutes. «Je militerai pour réunifier la famille après la présidentielle» explique-t-il, en précisant bien que cela ne se fera pas forcément dans l'UMP.
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