Nous sommes à 100 jours du 1er tour de l'élection Présidentielle, donc je lance ce sujet qui sera l'un des fils conducteurs de cette campagne :
Qu'en pensez vous ?
A cent jours du scrutin présidentiel, tous les scénarios possibles
A cent jours du premier tour de l'élection présidentielle, tous les scénarios semblent possibles, alors que le combat politique s'annonce impitoyable dans un climat de récession économique, de hausse du chômage et d'austérité budgétaire.
Rarement l'issue d'un scrutin présidentiel (22 avril et 6 mai) aura été aussi imprévisible, soulignent les politologues: le pessimisme et même la démoralisation des Français, attestés par toutes les enquêtes, accentués par une crise financière et économique sans précédent, peuvent produire "un jeu de massacre" du type 21 avril 2002 où le candidat PS Lionel Jospin avait été éliminé au premier tour, laissant le président sortant Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen (FN).
Depuis plusieurs mois, le socialiste François Hollande est placé en tête des intentions de vote, atteignant un sommet au cours de la primaire de son parti en octobre. Depuis, il a cédé du terrain, tombant sous les 30% d'intentions de vote, mais devançant Nicolas Sarkozy (entre 24 et 26%).
François Bayrou (MoDem), crédité de 11 à 14% des suffrages, est celui qui profite de la forme moyenne des deux favoris.
Marine Le Pen (FN) est ancrée à la troisième place avec 16 à 20%. Classé comme elle dans le camp "protestataire" mais à l'opposé de l'échiquier politique, Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) suit son bonhomme de chemin (7% environ), tandis que l'écologiste Eva Joly (4 à 5%) et Dominique de Villepin (1 à 3,5%) restent dans de basses eaux.
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"On a l'impression qu'il y a un déficit de l'importance des enjeux, financiers, sociaux, sociétaux... Le débat s'enlise dans des petites phrases, des postures et ne parvient pas à se poser autour des vraies questions", ajoute M. Perrineau.
"Je crains qu'à servir ce spectacle, ou on renforce le vote protestataire, ou l'abstention", prévient-il.
Bruno Jeanbart, d'OpinionWay, relève que l'on est dans une campagne d'attente, "au moins jusqu'en février-mars: Nicolas Sarkozy ne va pas se déclarer avant et François Hollande n'a pas intérêt à dévoiler son programme d'ici là. La cristallisation, le débat sur le fond, aura lieu plus tard qu'en 2007".
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D'autant que, selon un baromètre de l'Ifop sur la popularité des présidents sortants de la Ve République quatre mois avant la présidentielle, Nicolas Sarkozy est le plus mal placé: 66% de mécontents, suivi par Valéry Giscard d'Estaing (46% en décembre 1980), Jacques Chirac (36% en décembre 2001), François Mitterrand (30% en décembre 1987) et Charles de Gaulle (25% en août 1965).
En attendant, l'une des préoccupations des candidats est de réunir les 500 parrainages nécessaires pour pouvoir se présenter au premier tour. Si cela ne pose pas problème à MM. Sarkozy, Hollande, Bayrou, Mélenchon ou à Mme Joly, il n'en est pas de même pour Mme Le Pen qui se dit "loin du compte". (...)
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