Justement : si on se focalise comme Bayrou sur les seuls déficits, notamment par la réduction des dépenses, et non sur le soutien à l'économie, les chances de retour à l'équilibre sont de zéro. La santé budgétaire d'un Etat est la conséquence de sa santé économique et non une donnée décorrélée. On le sait et on en a la preuve.johanono a écrit :El Fredo nous explique que la stratégie la moins efficace est celle de Bayrou. Tout dépend de quel point de vue on se place. Il est exact qu'une politique budgétaire trop restrictive (baisse trop franche des dépenses et/ou une augmentation trop forte des prélèvements obligatoires) peut avoir un effet récessif. Mail il faut savoir ce qu'on veut. L'objectif est-il d'entretenir la croissance (au risque de devoir laisser filer les déficits) ou bien de revenir à l'équilibre budgétaire à la fin du prochain quinquennat ?
Quant à la croissance, elle ne se décrète certes pas mais elle dépend quand même fortement de la politique de l'Etat. Etat dont le rôle, je le rappelle, est d'agir de façon contracyclique. En étant procyclique on entretient et on prolonge la récession. Je veux bien admettre que les hypothèses de Bayrou sont réalistes : avec sa politique nulle doute qu'on échouera à dépasser les 1,5% de croissance icon_mrgreen Quant à Hollande, 1,7% en 2013 et 2% en 2014 ne me paraissent pas particulièrement délirants (à condition de sortir de la folie collective actuelle) : la reprise pointe son nez aux USA avec de très bons chiffres de l'emploi.
Et puis moi j'ai envie de dire à tous nos dirigeants : mais bordel, relisez Keynes, écoutez Krugman (qui ne s'est pas trompé une seule fois depuis le début), réétudiez l'histoire économique de ces 80 dernières années, plutôt que de répéter les mêmes erreurs en pire : Laval, Brüning, Hoover...