Qu'en pensez vous ?Il y a encore quelques semaines, les sondages annonçaient un match à quatre (Hollande, Sarkozy, Le Pen, Bayrou). Mais, au fil des jours, c’est plutôt à un duel classique gauche-droite que les Français se préparent. Avec un favori : le candidat socialiste.
Et un challengeur : le président sortant. « Si l’élection avait lieu demain, nous n’aurions aucune chance », reconnaît un sondeur de l’Elysée qui épluche méthodiquement les enquêtes d’opinion.
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PARCOURS
Sarkozy : CAPÉ. Né le 28 janvier 1955 à Paris (57 ans), Nicolas Sarkozy a été maire de Neuilly, député, président du conseil général des Hauts-de-Seine avant d’enchaîner les postes ministériels : porte-parole du gouvernement, Budget, Communication, Intérieur, Economie. Il est élu président de la République en 2007 avec 53,06% des voix au second tour face à Ségolène Royal.
Il a quatre enfants : deux avec sa première épouse, Marie-Dominique Culioli (Pierre et Jean), un avec Cécilia (Louis), un avec Carla Bruni (Giulia).
Hollande : NEUF. Né le 12 août 1954 à Rouen (57 ans), François Hollande est député et président du conseil général de Corrèze. Il a été pendant onze ans premier secrétaire du PS (1997-2008).
Alors que la droite l’attaque sur le fait qu’il n’a pas d’expérience ministérielle, il répond qu’Obama n’en avait pas non plus avant d’être élu président des Etats-Unis. Il a quatre enfants nés de son union avec Ségolène Royal.
STRATÉGIE
Sarkozy : L’OFFENSIVE. Il y a quelques semaines, le chef de l’Etat se disait persuadé, en privé, que les courbes des sondages se « croiseraient » début février entre lui et Hollande. C’est loin d’être le cas. Le président plafonne à 25% au premier tour, entre 40% et 43% au second.
Sa cible prioritaire : les couches populaires. D’où un positionnement de départ très à droite, suivi d’une proposition choc : deux référendums sur l’immigration et les chômeurs. Le slogan a été dévoilé hier : « La France forte ». Il rappelle celui de Giscard en 1981. Ses conseillers vont observer à la loupe les enquêtes d’opinion dans les jours qui viennent. « S’il grappille 3 à 5 points on aura une chance, sinon ça risque de devenir compliqué », admet l’un d’eux.
Hollande : LE RASSEMBLEMENT. « Je ne change rien », répète Hollande au sujet de l’entrée en campagne de Sarkozy. « Il va falloir qu’on ait une capacité d’adaptation », reconnaît quand même Michel Sapin. L’équipe du candidat, qui joue à fond la carte du rassemblement, sait que Sarkozy va essayer d’imposer ses thèmes. « Il faudra les contrer, les dégonfler quand ils seront trop choquants et les ignorer les autres fois », souligne Sapin.
En dehors, de ses grands meetings (six avant le 1er tour) Hollande se réserve la possibilité de déplacements surprises. Les socialistes vont aussi marteler le projet : « Le changement c’est maintenant ». Et l’expliquer clairement. A « la machine de guerre UMP », le PS veut répondre par la force de ses militants et des nombreux élus qui quadrillent le territoire.
ÉQUIPE
Sarkozy : LE PACK. Sarkozy s’appuiera sur une équipe resserrée emmenée par le préfet Guillaume Lambert (directeur de campagne), Emmanuelle Mignon (la tête pensante) et Patrick Buisson (le conseiller le plus influent du moment). Le directeur de la communication Franck Louvrier, son plus ancien collaborateur, partagera son temps entre l’Elysée et le QG du candidat : 600 m2 dans le XVe arrondissement de Paris, au 18, rue de la Convention.
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Hollande : LE COLLECTIF. La garde rapprochée de Hollande se partage les 1000 m2 du 59, avenue de Ségur (dans le VIIe de Paris) : Pierre Moscovici, son directeur de campagne, Stéphane Le Foll (organisation) et Manuel Valls (communication). Les hommes du projet sont également là autour de Michel Sapin et de Guillaume Bachelay, le Monsieur Riposte.
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