Euthanasie : la campagne choc

[Cobalt]

Perso j'adore ces 3 affiches, les 3 gus vont moins faire les malins sur le sujet, je suis sûr que cela va les faire réfléchir.
Laisser un type souffrir l'enfer alors qu'il demande clairement à partir dignement, c'est tout simplement de la torture.

Généralement les médecins font le nécessaire,pour ne pas dire toujours.

[lyly]

Ya une loi, reste au gouvernement de la faire appliquer.

POINT

[l'indécise]

désolée de te contredire Lyly mais c'est pourtant bien ce qui se passe en réalité...J'ai perdu mon frère il y a trois ans, il était atteint d'une tumeur au cerveau... une sale journée, il s'est endormi et ils n'ont pas pu le réveiller... En fait, il était dans une sorte de coma à cause de sa tumeur... Il n'y avait aucun chance qu'il s'en sorte mais personne n'était capable de dire s'il souffrait ou pas... Il avait adhéré à l'ADMD et l'avait fait savoir. Les médecins qui le soignaient le savaient, nous le savions... il n'y a pas eu besoin de commission, en tout cas à notre connaissance... mais on nous a demandé notre avis avec une grande douceur en nous expliquant que, vu son état, même s'il se réveillait, ce qui n'avait rien de certain, il serait un légume... Nous avons refusé de lui faire subir ça et ils ont juste augmenté les doses de morphine jusqu'à ce que mort s'en suive... Pour mon frère ça a juste pris quelques heures... et il est parti tranquillement... et ça moi, c'est ce que j'appelle de l'humanité..

Il va sans dire qu'il ne faut pas généraliser non plus car combien d'abus y a t'il pu y avoir ou pourraient être commis, ça personne ne peut le savoir, notamment sur les personnes âgées... Mais dans certains cas, je pense qu'il est indigne de laisser souffrir des gens qui veulent en finir... C'était le sens de mon propos. Mais encore faut il l'avoir vécu pour savoir ce qui se passe dans ces moments là...

[lyly]

désolée de te contredire Lyly mais c'est pourtant bien ce qui se passe en réalité...J'ai perdu mon frère il y a trois ans, il était atteint d'une tumeur au cerveau... une sale journée, il s'est endormi et ils n'ont pas pu le réveiller... En fait, il était dans une sorte de coma à cause de sa tumeur... Il n'y avait aucun chance qu'il s'en sorte mais personne n'était capable de dire s'il souffrait ou pas... Il avait adhéré à l'ADMD et l'avait fait savoir. Les médecins qui le soignaient le savaient, nous le savions... il n'y a pas eu besoin de commission, en tout cas à notre connaissance... mais on nous a demandé notre avis avec une grande douceur en nous expliquant que, vu son état, même s'il se réveillait, ce qui n'avait rien de certain, il serait un légume... Nous avons refusé de lui faire subir ça et ils ont juste augmenté les doses de morphine jusqu'à ce que mort s'en suive... Pour mon frère ça a juste pris quelques heures... et il est parti tranquillement... et ça moi, c'est ce que j'appelle de l'humanité..

Il va sans dire qu'il ne faut pas généraliser non plus car combien d'abus y a t'il pu y avoir ou pourraient être commis, ça personne ne peut le savoir, notamment sur les personnes âgées... Mais dans certains cas, je pense qu'il est indigne de laisser souffrir des gens qui veulent en finir... C'était le sens de mon propos. Mais encore faut il l'avoir vécu pour savoir ce qui se passe dans ces moments là...

Je suis désolée pour ton frère

Quand j'ai entamé ce débat, j' étais moi même loin de m'imaginer que je connaitrais cette situation.
Ma maman est plongée dans un coma artificiel depuis mercredi dernier. Il n'est pas encore temps de parler de mort, mais il n'est pas non plus question de parler de rétablissement.

Cette association n'a pas plus de pouvoir que la loi.
Perso, si par malheur on en était à avoir à prendre une décision concernant la fin de vie de ma maman, je n'aurai pas besoin de cette association.
L' hopital aura juste à faire appliquer la loi.
Si le patient ne peut pas s'exprimer, et si la famille est d'accord, une commissions de medecins se reunit pour parler du cas. Il s'agit de faire cesser l'acharnement thérapeutique et " laisser partir le patient " en paix.

[l'indécise]

à mon tour d'être désolée pour ta maman.. je ne savais pas... mais je pense qu'il faut effectivement, et même si c'est super douloureux, laisser partir le patient pour lui éviter des souffrances inutiles... c'est un choix horrible mais quand il n'y a pas d'autre alternative, cela me paraît inutile de prolonger leur agonie et de faire durer le malheur de la famille qui se trouve confrontée à un dilemme insoluble....pour mon frère il nous avait fait savoir parce que lui aussi savait qu'un jour nous devrions prendre la décision à sa place... C'est pour cela qu'il avait adhéré à l'Assoc. et qu'il portait leur carte sur lui... je te l'avoue, cela nous a facilité les choses parce que sinon je ne sais vraiment pas ce que nous aurions fait... En tout cas je te souhaite bon courage de tout mon coeur pour ta maman et si je peux me permettre un conseil : pensez à elle avant de penser à vous... C'est ça le plus important... je me permets de t'embrasser très fort...

[lyly]

à mon tour d'être désolée pour ta maman.. je ne savais pas... mais je pense qu'il faut effectivement, et même si c'est super douloureux, laisser partir le patient pour lui éviter des souffrances inutiles... c'est un choix horrible mais quand il n'y a pas d'autre alternative, cela me paraît inutile de prolonger leur agonie et de faire durer le malheur de la famille qui se trouve confrontée à un dilemme insoluble....pour mon frère il nous avait fait savoir parce que lui aussi savait qu'un jour nous devrions prendre la décision à sa place... C'est pour cela qu'il avait adhéré à l'Assoc. et qu'il portait leur carte sur lui... je te l'avoue, cela nous a facilité les choses parce que sinon je ne sais vraiment pas ce que nous aurions fait... En tout cas je te souhaite bon courage de tout mon coeur pour ta maman et si je peux me permettre un conseil : pensez à elle avant de penser à vous... C'est ça le plus important... je me permets de t'embrasser très fort...

Ne te fais pas de soucis. Je ne vis que pour elle depuis mercredi. Je suis l'ombre de moi même.
Mais ..... son état s'est amélioré aujourd hui. L' espoir est de retour. Je respire à nouveau.

Merci


Je reste tout de même convaincue que cette fichue loi doit être appliquée et qu'il semblerait que ce ne soit pas le problème du gouvernement actuel.
Sarkozy est le seul qui aurait du apparaitre dans cette campagne.

[politicien]

Bonjour,

D'ailleurs voici un sondage intéressant datant d'aujourd'hui :

(...)
Selon ce nouveau sondage, 91 % des Français se déclarent favorables à une légalisation d'une possibilité d'administration directe de la mort "pour des patients atteints de maladies incurables et qui en feraient explicitement la demande". Si 40 % d'entre eux ne conditionnent pas cette pratique, estimant qu'elle devrait être possible "dans tous les cas", 51 %, considèrent qu'elle doit être limitée aux patients souffrant de douleurs que la médecine ne peut plus soulager.

Dans le cas où le patient est dans l'incapacité d'exprimer son avis, les Français favorables à la légalisation se prononcent à 94 % pour une décision confiée à la fois aux proches et à un collège de médecins. (...)
http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html

Vous en pensez quoi ?

A plus tard,

[l'indécise]

à mon tour d'être désolée pour ta maman.. je ne savais pas... mais je pense qu'il faut effectivement, et même si c'est super douloureux, laisser partir le patient pour lui éviter des souffrances inutiles... c'est un choix horrible mais quand il n'y a pas d'autre alternative, cela me paraît inutile de prolonger leur agonie et de faire durer le malheur de la famille qui se trouve confrontée à un dilemme insoluble....pour mon frère il nous avait fait savoir parce que lui aussi savait qu'un jour nous devrions prendre la décision à sa place... C'est pour cela qu'il avait adhéré à l'Assoc. et qu'il portait leur carte sur lui... je te l'avoue, cela nous a facilité les choses parce que sinon je ne sais vraiment pas ce que nous aurions fait... En tout cas je te souhaite bon courage de tout mon coeur pour ta maman et si je peux me permettre un conseil : pensez à elle avant de penser à vous... C'est ça le plus important... je me permets de t'embrasser très fort...

Ne te fais pas de soucis. Je ne vis que pour elle depuis mercredi. Je suis l'ombre de moi même.
Mais ..... son état s'est amélioré aujourd hui. L' espoir est de retour. Je respire à nouveau.

Merci


Je reste tout de même convaincue que cette fichue loi doit être appliquée et qu'il semblerait que ce ne soit pas le problème du gouvernement actuel.
Sarkozy est le seul qui aurait du apparaitre dans cette campagne.

une loi ne pourra pas tout résoudre... elle donne juste la possibilité de... sans risquer de poursuites. Ce qui me paraît le plus important dans la démarche c'est d'abord et avant tout l'état du patient, ses chances de "guérison" ou de mieux être, et effectivement seuls les médecins ont les réponses... il y a ensuite les proches, qui pour des raisons qui ne sont pas forcément les bonnes, soit s'opposent, soit essayent de précipiter le mouvement. C'est en ce sens que je pense qu'il est souhaitable et même indispensable que la personne en parle autour d'elle de telle sorte que tous ceux qui l'entourent sachent ce qu'elle pense et comment elle veut aborder sa fin de vie...

En tout cas Lyly je suis heureuse que ta maman aille mieux et que tu reprennes espoir.. c'est cela qui fait vivre, dit on...

[Ayahuasca]

Je suis pour, évidemment, quant au sempiternel contre-argument "et pour ceux qui ne peuvent plus s'exprimer...etc", il y a des solutions, qui sont évoquées ici.
Je ne suis absolument pas pour limiter le suicide assisté aux personnes dont les souffrances physiques ne peuvent être améliorées par la médecine. Il existe des fins de vie où la douleur, souvent à grands renforts de morphine, est atténuée, mais où la déchéance physique, puis mentale devient encore plus douloureuse que le corps, pour le patient et pour ses proches.

[Cobalt]

Emmurée vivante dans son corps

Angèle Lieby a vécu une expérience incroyable qu’elle raconte dans un livre publié cette semaine. Les médecins la croyaient dans le coma. Ses proches la pensaient perdue. Elle était inerte mais pleinement consciente.


Paris, jeudi. Atteinte d’un syndrome extrêmement rare, Angèle Lieby, 59 ans, a été considérée comme morte pendant près de deux semaines. En réalité, son corps était entièrement paralysé mais elle était pleinement consciente.


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Quand elle a repris conscience, elle a d’abord cru qu’elle était ensevelie sous des décombres. Que les urgences s’étaient écroulées après un séisme. Et puis il y a eu des pas, des voix, des bips… Et Angèle Lieby a réalisé l’impensable : l’hôpital où elle avait été admise pour une violente migraine était intact.
Mais elle… y était considérée comme morte. Un corps inerte, intubé, relié à des machines, dans lequel son esprit conscient et tétanisé a vécu enfermée pendant deux interminables semaines, trompant médecins et encéphalogrammes. Tout entendre et ne pas pouvoir hurler, c’est l’enfer que cette Strasbourgeoise de 59 ans a voulu raconter, trois ans après ce terrible13 juillet 2009, dans « Une larme m’a sauvée »*. Et la larme n’est pas loin dans les yeux clairs de cette grande femme pimpante, ancienne ouvrière dans une usine fabriquant des chariots de supermarché, quand elle explique le pourquoi du livre sorti jeudi.

« C’est un peu une thérapie… Mais c’est surtout un cri du cœur : tant qu’on n’est pas mort, on est vivant! »

Considérer quelqu’un comme vivant, même lorsqu’il semble plongé dans un coma irréversible, c’est ne pas lui enfoncer sans ménagement des instruments métalliques dans la gorge. Ne pas le retourner comme un paquet de viande. Ne pas lâcher, au pied de son lit, « elle va bientôt clamser ». Angèle n’a rien oublié. Surtout pas ce moment où, pour montrer aux externes « comment on voit qu’une personne est vivante ou morte », un médecin lui a tordu le téton en concluant « vous voyez, pas de réaction » alors qu’elle ressentait une douleur insupportable.

Raymond, son mari, policier à la retraite, reste dévasté à son chevet. Elle reconnaît son souffle, qu’il a court depuis que le médecin lui a dit : « Il va falloir la débrancher. Plus rien ne fonctionne à part le cœur. » Lui essaye de mettre de la musique, pour la maintenir en vie. « Au début, je fredonnais à l’intérieur, et puis c’est devenu un cauchemar ça aussi, admet Angèle. Les mêmes chansons en boucle, tout le temps… » Raymond finira par aller choisir le cercueil, en chêne clair capitonné de satin blanc. Les obsèques sont fixées au 20 juillet. Puis il se ravise face au chagrin de leur fille Cathy et de leurs deux petites-filles… « J’étais perdu, avoue-t-il. Je la voyais morte, mais je ne pouvais pas accepter qu’on la tue. »

Angèle, mortifiée, se dit qu’elle a bien fait de demander à être incinérée. Au moins, elle ne serait pas enterrée vivante. « Et puis j’ai réalisé que j’avais autorisé le don d’organes, et là, ça a été la panique. J’étais terrifiée à l’idée qu’ils m’arrachent le cœur sans anesthésie. Je sanglotais, et ils ne voyaient rien. » Et puis le 25 juillet, douze jours après le trou noir, c’est son anniversaire de mariage. Raymond et Cathy sont là, à la supplier de ne pas les quitter. A sa propre stupéfaction, une larme jaillit sur la joue d’Angèle. « J’ai entendu ma fille crier, appeler les infirmières. On lui a répondu mais non, c’est du collyre… Mais je pleurais vraiment, et la tristesse s’est transformée en euphorie! » Le soir même, Angèle bougeait un doigt. Le lendemain, un orteil. Et s’il lui a fallu encore quatre mois pour respirer sans tubes, tout l’hôpital a assisté, perplexe, à une résurrection digne de ce nom. « Je ne sais pas d’où je reviens », sourit aujourd’hui Angèle en regardant son Raymond, auprès duquel elle savoure aujourd’hui, quasi rétablie, ce rab de vie. « Je n’ai pas fait ce livre pour critiquer l’euthanasie… Franchement moi-même je voulais qu’on me débranche… Mais si ça peut donner de l’espoir à ceux qui croient leur proche parti, si on peut respecter davantage les gens dans le coma, alors je pourrai mourir tranquille quand mon heure viendra! »

http://www.leparisien.fr/societe/emmure ... 921866.php

Ca fait réfléchir,de toute façon,je suis personnellement contre l'euthanasie,sauf maladie incurable avec souffrance et les médecins font déjà ce qu'il faut.