La dette, l'oubliée de la campagne présidentielle ?

[johanono]

Le sujet de la dette a été évoqué. D'ailleurs, les "principaux" candidats se sont tous engagés à rétablir l'équilibre des finances publiques à la fin du quinquennat. Le problème, c'est qu'aucun d'eux ne dit comment il va s'y prendre pour rétablir l'équilibre budgétaire.

Hollande promet même 20 milliards d'euros de dépenses supplémentaires.

Sarkozy passe pour plus responsable (c'est en tout cas ce que veulent faire croire ses partisans), mais il reste très vague sur la question. Tout juste promet-il de continuer la politique de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite. C'est mieux que rien, mais le compte n'y sera pas.

Quant à Bayrou, qui avait eu raison avant tout le monde en évoquant le sujet dès 2007, il se croit obligé de faire de la surenchère en annonçant 50 milliards d'euros de dépenses en moins et 50 milliards d'euros de recettes en plus, mais il ne dit pas comment il va réduire les dépenses publiques.

[Lucas]

Je pense actuellement que la dette est assez oubliée des discours, mais est-ce que si demain on sort de la crise, on réduit nos déficits, on retrouve un taux de chômage à 6%, la dette va se résorber d'elle même.

La dette est une conséquence de telle ou telle crise, de telle ou telle conjoncture, ça ne doit pas devenir le sujet principal.

[Nombrilist]

Exactement. Si on se focalise sur la dette, alors on fait de l'austérité à outrance. Et alors, boum ! Récession à n'en plus finir. Alors après, pourquoi pas. Mais alors il faut sortir du modèle productiviste pour aller vers un modèle de partage. Bonne chance !

[politicien]

Bonjour,

Pris dans la nasse de la dette et des déficits publics, les premiers rôles de la présidentielle font assaut d'austérité budgétaire à deux exceptions notables près, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, plutôt enclins à faire marcher la planche à billets.

La problématique
Depuis 1974 et le premier choc pétrolier, les finances publiques de la France ont fini chaque année et sans exception dans le rouge. La dette publique n'a cessé de se creuser pour franchir fin 2011 le cap des 1 700 milliards d'euros. En un an, elle s'est accrue de plus de 100 milliards. Pour la première fois aussi en 2012, les intérêts de la dette devraient former le premier poste budgétaire de l'État, devant l'Éducation nationale et la Défense.

(...)

Trois des principaux protagonistes de la présidentielle, Nicolas Sarkozy, François Hollande et François Bayrou, font du retour à l'équilibre des finances publiques la priorité, sinon leur priorité numéro un. Une ligne commune est fixée jusqu'à 2013 avec la réduction des déficits publics qui seraient ramenés de 5,2 % du produit intérieur brut l'an dernier à 3 %.

Les chemins divergent un peu pour la suite. Nicolas Sarkozy et François Bayrou visent l'équilibre dès 2016, François Hollande, un an plus tard, à la fin de quinquennat. Quant à Marine Le Pen, elle évoque 2018. Jean-Luc Mélenchon ne se fixe aucune échéance.

Comment ?
Nicolas Sarkozy inscrirait naturellement son action dans la continuité de son premier mandat. Il prévoit un effort de 115 milliards d'euros reposant sur "trois quarts" d'économies et "un quart" d'impôts nouveaux. Le candidat de l'UMP entend même dégager un excédent budgétaire de 0,5 % du PIB en 2017.

François Hollande parle de 100 milliards, répartis à parts à peu près égales entre baisse des dépenses et recettes nouvelles, tout comme François Bayrou d'ailleurs.

Marine Le Pen prône des "économies progressives" de 5 à 70 milliards d'euros par an ainsi qu'une "monétisation" de la dette par la Banque de France à hauteur de 100 milliards, la fameuse planche à billets. Une option partagée par Jean-Luc Mélenchon, qui mettrait plutôt à contribution la Banque centrale européenne (passant outre, de son propre aveu, le traité de Lisbonne). Le candidat du Front de gauche envisage aussi un "emprunt forcé sur les banques", la taxation des riches, voire un effacement partiel de l'ardoise.

(...)

Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[Beret Man]

Dans la stratégie de JLM, il n'est pas question d'obliger quelque pays que ce soit.
L'Allemagne ne veut pas que les états européens soient financés directement par la BCE ? Qu'elle continue à emprunter au taux qui lui plaira aux banques privées.
JLM évoque la possibilité d'obliger les banques à prêter de l'argent à l'état à un taux décidé par lui.
Cela s'est fait par le passé, dit-il et cela est possible légalement.

[avatabanana]

Forcément ce n'est pas agréable à entendre,mais peut être que ça fait son chemin dans la tête des gens et que dans l'isoloir,il préfèreront choisir quelqu'un qui dit la vérité.

Pas sûr...

EN France on préfère souvent le rêve à la réalité.

[Cobalt]

Ce n'est pas impossible,mais c'est humain d'espérer,après pour ceux qui auront rêvés la réalité,les décevra,mais c'est ainsi.

[avatabanana]

Ce n'est pas impossible,mais c'est humain d'espérer,après pour ceux qui auront rêvés la réalité,les décevra,mais c'est ainsi.

Tout à fait OK

Je m'en batterai aussi probablement le coquillard si je n'étais pas sur le même bateau.

Il y a des erreurs dont on peine des décennies à se relever et encore dans la douleur (retraite à 60 ans alors lorsque la moyenne d'âge s'accroît, 35 heures seuls dans le monde...)

Faire rêver peut coûter très cher de façon quasi irreversible même après que le rêve ait disparu.

[Cobalt]

Je ne suis pas inquiète Hollande ne fera que ce qu'il sera possible de faire,il en quand même fait HEC,science po, et l'ENA,si avec ça il n'est pas capable de bien gérer,et de s'entourer,ce serait navrant.

[avatabanana]

Lebrun avait fait polytechnique.... (Pdr en 39) !!!!!

Etre doué pour les études n'exige pas du caractère et un esprit de décision.

Cela dit il est vrai que les compétences acquises à HEC manquait à Mitterant lorsqu'il a fait le choix de ramener la retraite à 60 ans alors que l'allongement d ela vie était sensible depuis les années 50.
Bien qu'entouré d'une myriade de diplômés dans tous les domaines, sa démagogie et sa volonté de se faire réélire ont pris le dessus et il a décidé cette C....

Il devait faire le trou vis à vis de son électorat contre Rocard qui lui pensait que c'était une C...

Il a gagné... Rocard a perdu... et depuis tous rament pour essayer de réparer cette C...

[Cobalt]

Il n'est pas caractériel,mais du caractère il doit en avoir,pour ça je ne suis pas inquiète.

[Nombrilist]

Moi je suis content que les personnes âgées de cette époque là aient pu partir tôt et ainsi profiter de la vie après une longue période de labeur.

[politicien]

Bonjour,

J'ai scindé votre sujet avec la fécondité et le renouvellement de la population, donc voici le nouveau sujet => http://actu-politique.info/taux-de-feco ... t6520.html

Car ce sujet est bien sur la dette...

[avatabanana]

Il n'est pas caractériel,mais du caractère il doit en avoir,pour ça je ne suis pas inquiète.

Il semblerait que dans son camp certains en soient moins convaincus que vous, ne l'appelle-t-on pas Flamby ?

Je le crois plus sympa que ferme.