Qu'en pensez vous ?Plusieurs sujets ont été abordés, comme la dette et l'emploi, dans ce qui devait être le seul débat télévisé du premier tour. Mais comme prévu, seuls cinq candidats - Poutou, Joly, Cheminade, Arthaud, et Dupont-Aignan - se sont véritablement retrouvés sur le plateau de Mots croisés en deuxième partie de soirée.
Le seul débat télévisé d'avant premier tour a abordé lundi soir sur France 2 plusieurs thématiques dont la dette et l'emploi, l'occasion pour chacun des dix candidats ou de leurs représentants, placés côte à côte par ordre alphabétique, d'exposer leurs arguments sur ces enjeux majeurs.
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Porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, a dans la foulée réaffirmé les fondements du programme du président-candidat UMP: "on doit réduire nos déficits pour maîtriser notre destin, ça n'est pas pour faire plaisir aux financiers, aux banquiers", a-t-elle dit, citant, un peu plus tard, l'auteur Michel Audiard, selon lequel: "les bêtises, c'est comme les impôts, on finit toujours par les payer". Nicolas Sarkozy propose de maîtriser les déficits "en coupant sur les dépenses", a souligné NKM, évoquant la réforme des retraites, déjà effective, la baisse des dépenses de fonctionnement de l'Etat, le gel du budget alloué à l'Union européenne ou encore un effort réclamé aux collectivités locales.
Jean-Marc Ayrault, qui représentait François Hollande (PS), a détaillé ses "engagements": "maîtrise de la dépense publique" avec une augmentation inférieure à l'inflation, sauf pour les "dépenses prioritaires comme l'éducation, santé, police-justice-gendarmerie, pôle emploi". Puis "réorganisation de l'Etat, nouvelle étape de la décentralisation" où les "doublons" sont évités, évaluations, politique fiscale fondée sur la "justice" et relance de la croissance.
François Delapierre, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), a refusé de "rentrer dans cette logique" d'austérité; "il ne faut surtout pas couper les dépenses", a-t-il dit, prônant de "relancer l'activité du pays" et de "mettre la France à l'abri de la finance internationale qui la prend à la gorge", fustigeant notamment la création ce lundi d'un instrument financier - le contrat à terme d'Eurex - permettant "à la finance internationale de spéculer contre la dette française".
Florian Philippot, représentant Marine Le Pen, a dit vouloir "mettre fin "au casse du siècle" en permettant de "pouvoir emprunter à taux nul directement à la Banque de France" et a souligné plusieurs "mauvaises dépenses publiques": la "fraude sociale", "la décentralisation pas maîtrisée", le "coût de l'immigration" ou encore de l'Europe.
Marielle de Sarnez, pour François Bayrou (Modem), a notamment proposé de "se remettre à produire en France pour créer de l'emploi".
Seuls cinq candidats présents sur le plateau
Parmi les cinq candidats présents sur le plateau figuraient aussi Nathalie Arthaud (LO), Philippe Poutou (NPA) et Jacques Cheminade.
Le thème de l'emploi a donné lieu à une confrontation d'exemples et conduit Philippe Poutou à s'en prendre à Nicolas Sarkozy en se faisant le porte-parole des "filles" de Sodimédical près de Troyes. Les salariées de ce fabricant de matériel médical, qui ont obtenu la relocalisation de leurs emplois, "ne sont pas payées depuis septembre, un courrier a été envoyé à Sarkozy et Sarkozy le candidat du peuple n'a pas répondu", a dénoncé Philippe Poutou. "Et il se trouve que l'un des ministres, Baroin, maire de Troyes, ministre du peuple, méprise ces gens-là (...) il a refusé que la mairie donne une aide financière à ces filles-là !", a poursuivi le candidat du NPA.
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