Qu'en pensez vous ?A quoi reconnaît-on un programme de rigueur? Est-ce à la croissance atone qu'il anticipe, à l'objectif prioritaire de réduction du déficit public, aux hausses d'impôts ou aux coupes budgétaires? Face à cette question, François Hollande et Nicolas Sarkozy font preuve d'une belle convergence en répondant: les quatre! Au-delà des quelques différences qui donnent du sens à leurs candidatures, les deux finalistes de l'élection présidentielle promettent tout sauf des lendemains qui chantent.
Des prévisions de croissance modestes
François Hollande table sur une croissance de 0,5% en 2012, puis 1,7% en 2013, 2% en 2014 et 2,5% en 2015, 2016 et 2017.
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Nicolas Sarkozy prévoit de son côté une progression de l'activité de 0,7% en 2012, 1,75% en 2013, 2% en 2014, 2015, 2016 et 2017.
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Des impôts en augmentation
L'objectif de retour à l'équilibre financier pendant le prochain quinquennat, partagé par les deux candidats, suppose une augmentation des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales effectives). Prévu pour s'élever à 44,7% du PIB cette année, selon le dernier Programme de stabilité 2012-2016 concocté par Bercy, le taux de prélèvements obligatoires va augmenter lors du prochain mandat, quel que soit le nouveau chef de l'Etat.
Si Nicolas Sarkozy est réélu, il devrait atteindre selon ses projections 45,8% en 2016, avant de décroître à 45,6% en 2017. Si François Hollande est vainqueur, il augmentera fortement dès 2013 à 46,5%, pour terminer à 46,9% en 2017. Dans les deux cas, la hausse des prélèvements obligatoires les porteront à un niveau record.
Des dépenses publiques en baisse
Dernier versant de la rigueur budgétaire: le niveau des dépenses publiques, qui baissera quoi qu'il arrive. François Hollande, qui a prévu de davantage jouer sur le levier fiscal (voir paragraphe précédent) pour remettre les comptes publics en ordre, pourra moins serrer la vis que son rival. Selon le projet socialiste, le taux de dépenses publiques doit baisser de 2,6 points en cinq ans, passant de 56,5% à 53,9% du PIB. Cela correspond à une croissance annuelle de la dépense publique de 1% en volume (c'est-à-dire en prenant en compte l'inflation). "Dès lors que nous aurons une progression de 1% en volume des dépenses publiques, si la croissance est elle-même supérieure à 1%, la part des dépenses publiques dans la richesse nationale diminuera", explique l'ancien Premier secrétaire du PS.
Nicolas Sarkozy ambitionne de son côté une réduction du niveau des dépenses publiques de près de 4 points, de 55,8 à 51,9% du PIB. "Le taux de croissance des dépenses publiques s'établira à 0,4% par an en volume" , précise le programme du président-candidat.
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