Qu'en pensez vous ?Que fera le futur président en matière de numérique ? Répondant à l'invitation du Collectif du numérique, qui regroupe depuis peu la quasi-totalité du secteur, les conseillers Fleur Pellerin et Nicolas Princen sont venus exposer, ce 26 avril au matin, les visions respectives de François Hollande et de Nicolas Sarkozy.
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Sans surprise, les deux s'accordent sur le fait que le numérique est facteur de croissance. Mais c'est dans la manière de faire qu'ils s'opposent. Fleur Pellerin a insisté sur le rôle de l'État : "Les banques et les business angels investissent de moins en moins dans l'amorçage et le développement des start-up, c'est pourquoi nous croyons que la banque publique d'investissement peut jouer un rôle-clé." De son côté, Nicolas Princen a réitéré la volonté de Nicolas Sarkozy d'établir le Small Business Act ou encore l'European Buy Act, qui réserve une partie des commandes publiques aux entreprises européennes. Le conseiller de Nicolas Sarkozy a par ailleurs reformulé la promesse de créer un bac 100 % numérique, ou encore d'installer un incubateur dans chaque université. Enfin, le conseiller a rappelé que le crédit impôt-recherche serait conservé.
Pour le principe de la Hadopi
D'accord sur ce dernier point, Fleur Pellerin a cependant reproché un saupoudrage des aides au cours des cinq dernières années, alors qu'en temps de vaches maigres il lui semble essentiel de focaliser sur quelques disciplines-clés, citant "l'e-santé ou encore les jeux vidéo". Nicolas Princen a expliqué de son côté que chaque dotation du grand emprunt l'avait été après consultation de spécialistes et que le politique ne pouvait se permettre de se couper d'un quelconque secteur en devenir, citant, par exemple, l'open data ou encore la structure Etalab qui a permis la libération de 352 000 jeux de données, une matière première pour la création d'entreprises.
Une agence qui ne convainc qu'à moitié Fleur Pellerin. "Quelqu'un peut-il me donner le nom d'une entreprise qui a été créée avec cet open data ?" Interrogée sur la nécessité de créer une nouvelle agence sur l'identité numérique, Fleur Pellerin a expliqué qu'il fallait se méfier de l'"agenciation" de l'économie, expliquant que l'administration pouvait remplir ce rôle et pointant une nouvelle fois du doigt Etalab ou encore Hadopi. Justement, quelle sera la politique socialiste vis-à-vis de la protection des droits d'auteur ? "Nous sommes pour le principe de la Hadopi, tout en restant extrêmement méfiants sur l'instance qui coûte 12 millions d'euros par an."
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