Ces dernières années, on a souvent déploré l'appauvrissement financier et sportif du championnat de France, avec la grande misère des clubs français qui sont obligés de vendre leurs meilleurs joueurs pour équilibrer leurs comptes, les meilleurs joueurs qui partent à l'étranger, les résultats décevants en coupe d'Europe, etc.Nombrilist a écrit :Je ne parle de résultat ponctuel, mais de résultat global. Bien sur que PSG peut se faire ramasser par Reims. Mais PSG finit quand même largement premier. Tous les ans, on sait que le premier de GB sera Manchester United, que le premier d'Allemagne sera le Bayern, que le premier d'Espagne sera Barcelone (et parfois Madrid). Même moi qui ne suit pas le foot, je sais tout ça. Je suis sur qu'on pourrait modéliser ces championnat avec comme gros paramètre le fric injecté et faire 1 million de championnat en 1 seconde sur un ordinateur.
Alors on ne va pas se plaindre de voir deux clubs français capables aujourd'hui d'attirer les meilleurs joueurs du monde. Les moyens financiers du PSG et de Monaco profiteront à tout le championnat de France : meilleures performances en coupe d'Europe, donc indice UEFA de la France amélioré, exposition médiatique accrue dans le monde entier, davantage de spectacle et de qualité technique, etc.
Jusqu'à présent, le championnat de France était assez homogène, avec un niveau resserré entre les différents clubs, tout le monde qui est capable de battre tout le monde, des supposés grands clubs qui ne dominent pas vraiment, etc. Dans les autres championnats, on a deux ou trois clubs qui dominent tout le monde, qui se partagent les différents titres : le suspens s'en trouve réduit, mais cela permet aux deux ou trois clubs dominateurs de disputer la coupe d'Europe chaque année, avec l'expérience sportive et les moyens financiers qui en découlent. Le championnat de France devrait donc suivre le même chemins que les autres championnats européens, mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose.
La Grèce qui gagne en 2004, c'est un peu comme le Danemark en 1992 : le hold-up du siècle. Bien sûr, il n'est pas possible de bâtir une équipe nationale à coups de millions, contrairement à ce qui se passe en clubs. Depuis l'arrêt Bosman, un président de club n'est plus limité par les problèmes de nationalité : il peut donc bâtir une équipe, à coups de millions, sans se soucier de la nationalité des joueurs qu'il recrute. De ce point de vue, l'arrêt Bosman a clairement contribué à la concentration des moyens sportifs et financiers entre les mains d'une dizaine ou quinzaine de clubs en Europe.freeze a écrit :les joueurs le sont
pourtant les grandes nations du foot : italie espagne allemagne gb etc ont la plupart des grands joueurs dans leur club
ils se sont mis a l'amende par une équipe moins forte et douée mais collective
Mais à part ça, on constate quand même que, lors des récentes compétitions internationales par équipes nationales, les équipes ayant eu les meilleurs résultats sont l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne... Ce sont des pays dont les clubs ont beaucoup de moyens, mais ce sont aussi des pays qui possèdent une grande tradition sportive, un réservoir important de bons joueurs, donc un savoir-faire sportif : ils ont des moyens financiers, mais ils savent gérer cet argent.
Seule exception : les Pays-Bas, vice-champions du monde en 2012 : ce pays possède une grande tradition sportive, mais les clubs néerlandais sont appauvris. Le championnat des Pays-Bas a clairement souffert de l'arrêt Bosman.