Qu'en pensez vous ?Le mode de financement du Grand stade, où Lille joue son premier match, n’est pas sans risque pour les collectivités locales.
Dix ans que Lille attendait cela. Contre Nancy, vendredi soir, le Losc joue enfin dans un stade neuf, grand (50 000 places) et high-tech, idéal pour accompagner la progression du club selon les dirigeants. Fini les matchs de Ligue des champions au Stadium Nord ou même délocalisés au Stade de France, comme en 2005.
Sauf que le nouvel écrin a un prix, estimé à 324 millions d’euros
(http://www.eiffagetravauxpublics.com/fi ... ade_bd.pdf). Et son mode de financement, le partenariat public-privé (dit PPP), fait grincer quelques dents car il n’est pas sans risque.
Derrière cet acronyme barbare, une tendance qui se généralise dans le sport de haut niveau et notamment dans le foot : la construction des nouveaux stades de Bordeaux et Lyon, en vue de l’Euro 2016, s’organise sur le modèle du PPP.
Pour faire simple, le PPP permet de partager les coûts de construction entre une entité publique et un constructeur privé. A Lille, le coût est réparti à hauteur de 56% pour Eiffage et sa filiale Elisa, 44% pour les collectivités. L’effort de départ est fait par Elisa, qui sera aussi propriétaire du stade sur trente et un ans. Pour rembourser la construction, mais aussi l’entretien de l’enceinte pendant cette période, la charge de Lille Métropole s’élève à sept millions d’euros par an.
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Mais cela reste cher. D’autant plus que les dépassements de coûts sont fréquents. A Bordeaux, l’association TransCub estime le coût du futur stade à 551 millions d’euros (http://www.sudouest.fr/2011/12/17/un-st ... 65-766.php). C’est trois fois plus que les 175 millions présentés par Vinci au moment de décrocher le contrat.
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Pareil à Grenoble, où l’agglomération s'était beaucoup plus investie que le privé. Elle a délégué l’exploitation du Stade des Alpes (http://www.citylocalnews.com/grenoble/2 ... nt-carilis), qui lui coûtait 6 millions d’euros par an (http://www.ades-grenoble.org/wordpress/ ... -la-metro/). Pour rappel, le GF38 est aujourd’hui en CFA (4e division), avec 3 000 personnes dans les gradins dans le meilleur des cas…
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