racaille a écrit :Par contre tu te revendiques de l'esprit d'un mouvement qui l'a pratiqué dans le cadre de la collaboration (mais je peux me tromper par approximation, je le reconnais ; je n'ai pas lu grand chose sur le rexisme).
Il n'y jamais eu le moindre antisémitisme dans la doctrine rexiste, ni avant ni pendant la guerre, et Degrelle lui-meme a toujours fait le maximum pour sauver les juifs qu'il croisait sur sa route, autant que d'autres dont il jugeait les arrestations ou condamnations injustes. Certains lui ont d'ailleurs rendu la pareille au cours de plusieurs tentatives d'enlèvement après la guerre.
racaille a écrit :c'est la description de ce qui te captive dans le mouvement rexiste qui est dans la ligne droite de la droite de la droite.
C'est un point de vue. Ca ne m'intéresse pas plus que toi mais pour prolonger cette discussion il faudrait définir tous ces termes, qui pour moi n'ont aucun sens.
Vincendix a écrit :Tu as réfléchi un peu et lu beaucoup... Tu devrais faire le contraire, le meilleur enseignement vient de ses propres réflexions et pas d'une littérature orientée.
J'aurais pu écrire que j'avais réfléchi énormément, ce qui est évidemment le cas, mais alors tu aurais pu dire que je manquais de modestie... J'ai l'impression d'être l'accusé dans un procès et que tout ce que je dirai sera potentiellement retenu contre moi. C'est assez déplaisant je dois dire.
Narbonne a écrit :La seule chose de sure, c'est que la "philosophie" de Degrelle, l'a amené, au fil des années, à un tel comportement qu' il a été condamné à mort pour trahison.
Il a été condamné à mort parce qu'on voulait le faire taire, et si De Gaulle a proposé un procès équitable qui a été ensuite refusé par Spaak, c'est parce que ce dernier avait peur en réalité de faire face à Degrelle qui connaissait parfaitement tous les collabos belges (lire le volumineux ouvrage "La cohue de 1940", extrêmement précis et très agréable à lire).
Blaise a écrit :Cela dit je ne suis assez mal à l'aise devant ce que j'ai vu de toi, bijij, tu m'as tout l'air d'un type brillant et cultivé mais les séductions intellectuelles ont aussi leurs limites et leurs risques. Cela te paraît-il cohérent par exemple de prendre chez Degrelle ce qui semble te convenir, et de laisser de côté ce qui est de toute évidence condamnable, pour le moins ? Je veux bien que tu puisses trouver chez cet homme ou une doctrine des aspects séduisants, mais est-ce honnête intellectuellement de gommer le fait qu'il a fini dans la SS, et tout ce que ça implique ?
Quand je me suis présenté, j'ai parlé de rexisme, pas de degrellisme. De toute façon, à partir des mêmes principes, on peut établir une infinité de sociétés. Il en va de même pour la doctrine politique d'un individu, qu'il est possible de décliner à foison. Mais même si j'ai volontairement mis de côté l'après 1940 (sans l'effacer puisque j'ai moi-même mentionné la Waffen-SS), il est nécessaire dans ce cas de rappeler toutes les contingences : Degrelle a agi parce qu'il a passé un an dans les geôles françaises pour rien jusqu'en 1941 (il a été totalement blanchi dès sa sortie de prison) et comme c'est un aventurier et quelqu'un d'impatient, il a préféré passer à l'action plutôt que d'attendre son heure et le combat antibolchévique lui a paru plus important que les guerres fratricides européennes. Cela prouve juste qu'il avait des convictions, qu'il possédait un courage extraordinaire, et qu'il s'est sacrifié pour la Belgique puisqu'en cas de victoire il aurait permis à la Belgique de recouvrer son indépendance au sein d'une grande Bourgogne dont il aurait été le chef. Du reste, c'est ce qu'il a fait en miniature dans la Waffen-SS puisqu'il a réussi à imposer aux Allemands de garder sa langue, son drapeau, son aumônier catholique etc... ce qui était inconcevable avant lui et qu'il n'a pu y parvenir que par sa valeur largement reconnue dans les combats.