Commentaire du face à face : Artragis - Nombrilist

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politicien
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Message non lu par politicien » 04 août 2010, 17:20:00

Bonjour,

Artragis a lancé un face à face, sur "service public : nécessité, évolution, gestion". donc évidemment vous ne pouvez pas intervenir dans leur face à face, mais dans les commentaires.

artragis a écrit :Le service public est un élément très développé en France où l'économie mixte est une tradition (50% à l'état, le reste privatisé, exemple : la poste, FT, EDF...). Ces services publics sont de trois sortes : les services régaliens : éducation primaire et secondaire, police, pompier, armée (entre autre pour assister en cas de catastrophe) ; les services financier et administratifs (trésor public, conseil régional, général, municipal...) et les services universels issus de libertés inaliénables données dans la DDHC : transport (liberté de circuler), télécommunication et courriers... Ces services sont totalement financés par le contribuables car rarement privatisés à plus de 50%, ils ont donc un coût.
Le gouvernement veut réduire ce coût en supprimant le nombre de fonctionnaire. Les chiffres à ce propos s'affolent, il paraîtrait même que la France a "deux millions de fonctionnaires en trop". Si je n'adhère pas à cet avis, je remarque une chose : les services administratifs sont bourrés de doublons, qui coûtent cher à l'état et ces doublons se multiplie à la même vitesse que l'Etat supprime des postes d'enseignant dont on a maintenant grand besoin.
C'est aussi le grand nombre de ministère qui tue le financement de ces fonctionnaires et crée des doublons.
L'économie mixte, quant à elle paraît une bonne idée sur le fond, mais regardons les choses : l'état doit boucler des budgets toujours plus déficitaires... Résultats des dividendes énormes "en préavis" sont demandés aux entreprises genre France Télécom. Qui a perdu énormément en capitalisation boursière lorsque l'état lui a demandé une avance sur dividende pour boucler 2008, puis une semaine après l'état annonce qu'il va vendre des action France télécom (à l'époque plus de 35€), pour les vendre deux jours plus tard (entre temps le cours a baissé). Les dividendes n'ont pas été remboursés.
Autre fait l'économie mixte et la concurrence qu'elle demande à SFR par exemple a fait prendre des décisions totalement stupide pour les français : FT n'a PAS LE DROIT (ordre du gouvernement, qui a une minorité de blocage) de tout rassembler en une facture. Or c'est, en parti, ce rassemblement qui fait baisser de 1 à 2€/mois les prix des autres FAI...
Mais l'évolution du service public se trouve surtout dans une sorte de "rationalisation". Le mot ne me plait pas trop car il es connoté mais il est évident que quand on joue : de un avec un service qui doit être rendu de manière égal à tous, de deux avec les impôts des français, de trois avec un budget déficitaire et surtout TOUJOURS PLUS en déficit, on ne peut pas faire n'importe quoi et il faut une certaine efficacité.

Voila, je ne vais pas plus loin pour ce message, je risquerai de m'embrouiller (ce n'est qu'une intro...) et de lacher des bombes dans le vide.
A toi Nombrilist.
A vous,
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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 04 août 2010, 19:21:00

Pour l'instant leurs désaccords se portent surtout sur des points de détails et sur la nécessité ou non d'une rationalisation des services publics de l'Etat (utile par principe pour artragis, inutile en regard de leur poids très faible dans le déficit pour Nombrilist).
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lancelot
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Message non lu par lancelot » 04 août 2010, 19:55:00

Artragis fait des efforts, il s'exprime même mieux que dans ses posts. Ses idées sont pas c..., mais elles ne sont pas neuves, sauf pour lui.
C'est une différence dont Nombrilist saura tirer parti.

Les deux interlocuteurs sont intelligents et pour le moment leurs arguments progressent .... Je donne un +1 pour Nombrilist qui défend davantage ma famille de pensée .... :D

Pour la rationalisation .... je m'en méfie autant quand c'est l'état qui est aux commandes, que de la planification .... avec le même acteur.

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Golgoth
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Message non lu par Golgoth » 04 août 2010, 22:49:00

Aller Nombrilist, aller les gauchos ! sparkle!

Beau débat en tout cas :P
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI. :mrgreen2:

Conscience

Message non lu par Conscience » 05 août 2010, 08:37:00

.
Le principe est sympathique surtout pour les gens avisés comme vous,mais malheureusement pas à ma porté,je n y comprends rien !

je me permettrai d ajouter puisque l on s est permis de m en faire le reproche,que les posts d artragis ne sont pas assez aéré et que j ai du mal à le lire,

et donc je dois dire à Lea qu elle avait parfaitement raison en ce qui me concerne je comprends mieux maintenant.

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Message non lu par politicien » 05 août 2010, 08:46:00

Bonjour,

Un très bon débat, entre 2 bon débatteurs, mais j'aime bien le style artragis, je trouve qu'il se débrouille très bien, par contre on a l'impression qu'ils vont finir par être d'accord icon_biggrin .

D'ailleurs cela apportera de l'eau au moulin de l'un des deux :

Le Parisien a écrit :On dégraisse à la Sécurité sociale. L'Assurance maladie se prépare à supprimer 3 950 postes d'ici à 2013, selon un projet de convention d'objectifs et de gestion qui doit être présenté jeudi en conseil d'administration, a indiqué le président du conseil de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). «Ces suppressions correspondent à la moitié des 8 400 départs en retraite prévus sur la période avec un petit bonus de 250», a déclaré le président du conseil, Michel Régereau (CFDT), confirmant des informations parues dans les Echos jeudi.
La proposition, émanant de l'Etat, est issue des derniers arbitrages interministériels rendus «dans la nuit de dimanche à lundi» après «plusieurs mois de négociations». Le conseil d'administration, qui est composé de 35 membres, doit se prononcer sur ce projet jeudi après-midi.

Le président de la Cnam votera contre le projet de l'Etat

M. Régereau devait voter contre. «Jusqu'à présent, les présidents des caisses de Sécu soutenaient le compromis trouvé avec le gouvernement et cherchaient à obtenir une majorité», avait-t-il déclaré plus tôt dans la journée. «C'est la première fois qu'un président de la Cnam va voter contre la décision d'un gouvernement sur un sujet aussi important».

Lors de la précédente convention portant sur la période 2006-2009, l'Assurance maladie avait supprimé 6 210 postes, réduisant ses effectifs à 75 243 fin 2009 contre 81 453 fin 2005. «Pour la période 2010-2013, on pensait que, vus les efforts déjà accomplis, on arriverait à trouver une solution intermédiaire», a ajouté M. Régereau.

La Cnam est soumise à l'objectif gouvernemental du non-remplacement d'un départ de fonctionnaire en retraite sur deux. «Nous estimions en début de négociation qu'il faudrait un bonus de 850 postes pour parvenir à réaliser les objectifs fixés pour améliorer l'efficience du système de santé. Au cours de la négociation, on avait accepté de descendre à 550, mais là, à 250, on ne pourra pas», a-t-il ajouté.
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mps
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Message non lu par mps » 05 août 2010, 09:30:00

Mon grain de sel en ce qui concerne l'excès de fonctionnaires.

Il faut être conscient du fait que, dans toute entreprise, publique ou privée, une part de l'effort va à l'opérationel, une autre à la gestion interne.

Prenons l'exemple d'une petite PME : on y trouvera par exemple 10 salariés + le patron à mi-temps sur le  terrain, et une sécrétaire-planificatrice-facturière + l'autre mi-temps du patron pour gérer l'administration.

Dans ce cas, le rapport s'exprime en 12èmes et donne 10,5/12ème opérationnel et 1,5/12ème administration. Idéal !

Quand la masse de salariés augmente, on constate inveriablement que la proportion change. On va voir se multiplier les "services du personnel", les "contrôleurs de chantiers", les "services sociaux", les "centres de documentation", la "maintenance", "la publicité" etc; pour arriver à des rapports totalement inversés. Fréquemment, on va découvrir des sociétés (publiques ou privées) dont 10 à 15 % maximum du personnel répond au service opérationnel, tout le reste s'auto-administrant !

L'exemple type est celui des compagnies aériennes. Les low-cost opèrent généralement les avions les plus neufs, avec des taux de régularité exemplaires, et un rapport personnel sol-personnel embarqué en nette faveur de la seconde catégorie.

Dans les "grandes compagnies nationales" (ou celles qui subsistent encore !) on constate que le personnel embarqué ne représente qu'une infîme proportion des salariés.

Pour la longue expérience que j'ai du secteur public, le cas est identique, et pas très simple à résoudre. Trop de gens dévolus à  une tâche, et c'est automatiquement une foule de salariés "non-rentables" qui se sur-ajoutent. (je n'ai pas dit qu'ils ne foutent rien, mais qu'il ne rapportent rien).

Pour illustrer la situation, songez au temps que passe un médecin, non à diagnostiquer et soigner, mais à "faire des papiers".

Ou encore évaluez le temps que prennent les tâches administratives des policiers ...

Ou, pire, comme je l'ai vu, une Présidente de Cour d'Appel, devant taper elle-même ses jugements, faute de greffier !!!!

Le problème n'est donc pas le nombre de fonctionnaires dans l'absolu, mais la manière dont on les utilise. 
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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