Le parti de gauche

[Nico37]

Municipales du Mans. Les ex-élus PG n’iront pas sur la liste Boulard 10/01

Fin du feuilleton pour les ex-élus Parti de gauche (PG) de la majorité municipale au Mans.

À l’exception de François Edom, adjoint aux Sports, ne figureront pas sur la liste emmenée par le maire sortant PS, Jean-Claude Boulard : Maryse Berger, 1re adjointe à l’urbanisme, Patrice Perdereau, adjoint à la Petite enfance, et Chantal Hersemeule, déléguée au droit des femmes.

Rappelons que les militants locaux du PG ont voté en novembre pour la constitution d’une liste Front de gauche. Dès le départ, François Edom avait refusé ce vote et rallié Jean-Claude Boulard. Suite à son exclusion du PG par les instances nationales, les six autres élus PG avaient alors rendu leur carte du parti.

Du coup, Jean-Claude Boulard leur avait proposé trois places en position éligibles, dont deux avec des responsabilités. « Après quelques échanges, nous déclinons cette offre », précise un communiqué rendu public, hier après-midi, signé par les trois élus qui décline l’invitation.

[wesker]

C'est incroyable à quel point un mandat et une délégation les incite à la frilosité, au ralliement et l'effacement.

Le système a de beaux jours devant lui, avec des individus qui s'effacent pour aller sur une liste sortante en laquelle ils croient peser davantage et obtenir plus d'élus encore.

[Nico37]

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[wesker]

Delapierre, au nom du Front de gauche s'inscrit, et c'est, je crois évident, dans la volonté de construire une opposition de gauche et regrette, vraiment, que les communistes, par attachement ou tradition préfèrent s'allier pour diverses raisons aux sociaux démocrates étant entendu que ces derniers mènent, clairement la politique que la droite libérale, instillé par Sarkozy, proposait durant la campagne présidentielle !

[Nico37]

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[wesker]

Avec ou sans le Parti Communiste ?

[Nico37]

avec le PCF ce qui est pour le moins étonnant puisqu'il a été de toutes les listes (depuis mars 1977) avec le maire qui ne se représente pas :!:

[wesker]

Comment une formation peut elle avoir une crédibilité, tant les différences stratégiques, d'une commune à l'autre sont criantes ?

Comment peux t-on comprendre la ligne stratégique d'une formation qui, au niveau national conteste la politique conduite par les sociaux démocrates et la cautionnent, parfois, au niveau local et parfois préfère construire le front de gauche, ce qui est autrement plus ambitieux et crédible, me semble t-il, surtout à la suite de la conférence de presse tenue par Hollande récemment ?

[Nico37]

C'est clair que le FdG c'est à géométrie variable, le PG est beaucoup plus cohérent (et lisible).

[wesker]

Exactement. La géométrie variable n'a guère de crédibilité et elle se heurte aux légitimes interrogations. D'ailleurs de telles propositions ne font que renforcement l'éloignement des citoyens avec des formations politiques qui s'enfoncent dans les querelles internes, les ambitions et stratégies personnelles en oubliant les graves difficultés de notre pays, que leurs politiques, sociales démocrate ou de droite libérale ont souvent été la cause.

[Nombrilist]

Pour être plus précis, le PC est à géométrie variable.

[wesker]

Depuis trop longtemps, le PCF gère nombre de communes aux côtés des sociaux démocrates, avec lesquels ils ont crée,, par delà leurs divergences idéologiques évidentes, surtout à l'heure actuelle, des liens solides qui permettent de leur assurer visibilités, représentation et financement. C'est précisément pour cette raison que le PG, qui manquait de structure et de financement, ne pouvait raisonnablement espérer que cette alliance puisse fonctionner durablement.

[Nico37]

Un Ps au centre, une droite bousculée: L’opposition de gauche est indispensable Martine Billard, Co-Présidente du Parti de Gauche

« La droite a gagné la bataille des idées. Parce que la notion de compétitivité, le fait que l’emploi se crée en entreprise, le fait qu’il faille baisser le coût du travail, le fait qu’il faille baisser la dépense publique se sont désormais imposés comme les thèmes prioritaires de la politique de notre pays ». Tout est dit par Valérie Pécresse, ancienne ministre du Budget de Sarkozy. Elle pourrait ajouter que Moscovici n’a rien trouvé de mieux que de retirer les Bermudes et Jersey de la liste des paradis fiscaux. Dans ce contexte la droite a du mal à se situer. Et comme le dit si bien P. Moscovici « Ce que François Hollande souhaite… c’est, pourquoi pas, créer des majorités d’idées. C’est une politique de rassemblement large. »

Pour cela, il faut en créer les conditions. Le vote sur la confiance au gouvernement aura lieu après les élections européennes entre le 25 mai et le 30 juin, et ne portera plus sur le pacte de responsabilité, mais sur une déclaration générale, par l’intermédiaire de l’article 49-1 de la constitution et non du 49-3 comme annoncé précédemment, faisant ainsi disparaître la possibilité pour la droite de se rassembler derrière une motion de censure. Cela devrait permettre à Europe Écologie Les Verts et aux députés PS critiques de voter pour, voire en dernier ressort de s’abstenir. Les mêmes pourront toujours essayer de modifier ce fameux pacte lorsqu’il viendra au vote en tant que projet de loi, le gouvernement a la majorité suffisante pour imposer ses choix comme il l’a fait pour les retraites et pour l’ANI. Ayant d’un côté évité de diviser sa majorité, Hollande peut espérer de l’autre que des députés centristes jouent l’opposition responsable et ne s’opposent pas frontalement au pacte. Tout occupé à satisfaire le Medef, la commission européenne et les centristes, ce gouvernement se soucie peu de l’évolution de la pauvreté dans notre pays : 8,7 millions de personnes, soit 14,3 % de la population, vivent sous le seuil de pauvreté en 2011, taux le plus haut depuis 1997, alors que seule la moitié la plus aisée de la population a vu son niveau de vie augmenter pendant que ce dernier reculait pour la moitié la plus modeste.

De son côté, l’UMP, fragilisée sur ses positions économiques par la politique gouvernementale, attaquée sur sa droite par le FN, essaie de surfer sur le rejet de la fiscalité et la défense d’une conception de la famille rétrograde. Elle a ainsi laissé ses députés les plus réactionnaires monter au créneau contre l’affirmation du droit à l’IVG sans restriction. Dans ce débat, le FN a tombé le masque, Marion Maréchal Le Pen s’abstenant sur le déremboursement de l’IVG après avoir déclaré, il y a des « situations où les femmes recourent à l’IVG en l’absence totale de détresse psychologique et matérielle. Cela relève donc d’un choix de vie que l’on peut, de fait, qualifier de confort ».

Dans ce contexte de confusion politique, la tâche du moment est d’affirmer une parole claire à gauche : contre le pacte de responsabilité, contre la confiance au gouvernement. Et contre la droite et l’extrême-droite, toutes et tous dans la rue le 1er février pour réaffirmer le droit à l’IVG en Espagne comme en France.

[Nico37]

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[wesker]

Je pense, objectivement que leur positionnement a un sens, une légitimité mais que le caractère excessif et outrancier de certaines de leurs propositions les rend peu crédible, en particulier au regard des réalités des entreprises et des déséquilibres budgétaires qu'ils ne résolvent qu'au travers l'outil fiscal

En revanche, leurs divergences avec le PCF peut amener le PG à se repositionner sur un créneau qui a pourtant une légitimité et qui est abandonné, aujourd'hui, puisque le consensus entre sociaux démocrates et droite libérale porte sur l'euro mondialisme, l'abandon des frontières, la poursuite de la politique monétaire actuelle etc....