Le parti de gauche

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 17 janv. 2013, 00:08:35

L’alternative à l’austérité, c’est possible ! Mercredi 16 Janvier 2013

LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DU FRONT DE GAUCHE :
L’ALTERNATIVE A L’AUSTERITE C’EST POSSIBLE !

Le Front de Gauche a contribué à la défaite de Nicolas Sarkozy. Il souhaite maintenant une politique qui réponde à la nécessité de sortir notre pays de la crise et qui réponde aux attentes nombreuses en matière d’emploi, de pouvoir d’achat, d’accès à l’éducation, aux soins, à la culture…
Depuis 6 mois, les grands axes de la politique du gouvernement ne répondent pas à ces attentes. François Hollande et le gouvernement ont d’abord fait adopter le traité européen qui impose la restriction continuelle des dépenses publiques et met en place des politiques d’austérité. Ils ont ensuite accordé un cadeau de 20 milliards aux grands patrons alors que notre économie souffre déjà des intérêts somptueux payés aux banques privées et des richesses accaparés par les actionnaires des grandes entreprises. Enfin, s’il ratifiait un accord sur l’emploi initié par le MEDEF il s’engagerait sur une voie qui, si elle devient une loi, va entrainer toujours plus de flexibilité et de nouvelles dégradations du code du travail.

Cette politique social libérale va à l’échec. Toutes les politiques du même type ont échoué en Europe où déjà 8 pays sont en récession. Nous ne voulons pas que la France suive la même voie. De juin 2011 à décembre 2012, les mesures budgétaires prises ou annoncées par le gouvernement représentent 45 milliards soit 2,25% du PIB et les experts les plus mesurés comme ceux de l’OFCE (Office français de la conjoncture économique) prévoient que cela se traduira par une baisse du PIB de 3,6%. Et ces mesures n’incluent pas le nouvel « effort » que va nécessiter le pacte de compétitivité.

Toutes ces orientations sont dans le droit fil des logiques libérales suivies par les gouvernements précédents et c’est pour cela que nos parlementaires ont refusé de voter le budget de ce gouvernement.
Le Front de Gauche s’oppose à cette politique d’austérité du gouvernement Ayrault. Il entend démontrer qu’une autre politique à gauche est possible porteuse d’une alternative globale aux politiques d’austérité. Partout en Europe, des résistances populaires se développent pour imposer une autre logique qui donne la priorité aux besoins sociaux et environnementaux. Nous voulons des politiques qui servent « l’Humain d’abord » et pas les marchés financiers : c’est une autre orientation économique, sociale et écologique dont la France a besoin.

Voilà pourquoi nous lançons une grande campagne : dans toute la France, nous allons faire connaître nos propositions alternatives à l’austérité.
Nous voulons faire entendre qu’une autre logique existe à gauche, que d’autres solutions sont possibles, sont crédibles et applicables par une majorité et un gouvernement décidé à rompre avec le libéralisme et le social libéralisme.
Nous voulons en débattre avec vous, les enrichir de votre propre expérience, agir ensemble pour imposer tout de suite des mesures vitales. Nous pensons que l’implication populaire des travailleurs, des jeunes des chômeurs est la clé pour faire prévaloir l’humain sur la dictature de l’argent.

Nous nous adressons largement au-delà des composantes du Front de Gauche à toutes celles et tous ceux qui, à gauche et dans le mouvement social, souhaitent une politique en rupture avec la financiarisation de la société et le productivisme. Nous voulons agir avec toutes celles et tous ceux qui partagent cet objectif et construire sur cette base un rassemblement majoritaire qui impose une autre politique. Face à l’arrogance du MEDEF, nous voulons faire entendre la voix de celles et ceux qui souffrent de ces politiques d’austérité et démontrer qu’une alternative existe.

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wesker
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Message non lu par wesker » 17 janv. 2013, 19:04:44

Et le pire, pour les camarades du front de gauche est qu'alors qu'ils continuent de promouvoir leur appartenance à la gauche et donc se veulent malgré tout les alliés des sociaux démocrates, ils devront encore s'agiter sur la transcription, dans le droit du travail de l'accord entre les partenaires sociaux qui constituera, pour les salariés une sévère régression de leurs droits, une précarisation accrue institutionnalisée et des moyens judiciaires restreints pour les salariés.

Sarkozy en rêvait, ce sont les socialistes qui le feront.

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 18 janv. 2013, 01:02:09

Mélenchon : EELV s'est trompé d'allié AFP 09/01

Le leader du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, estime qu'Europe Écologie/Les Verts se fourvoie dans son alliance avec le gouvernement, dans une interview au quotidien Nice Matin publiée aujourd'hui.

Interrogé sur des écologistes qui se seraient "trompés d'alliés", J.L. Mélenchon répond "Oui je le crois. Mais comme les socialistes ils sont partagés entre deux ailes. Une aile écolo-libérale et une autre écolo-socialiste".

M. Mélenchon estime par ailleurs que c'est en se tournant vers la mer que la France renouera avec la croissance. "50 % de la population vit à moins de 100 kilomètres d’une façade maritime, il y a forcément des installations à développer partout pour le portuaire, l’aquaculture, le démantèlement des navires par exemple. C’est socialement utile et écologiquement responsable", explique-t-il.

(...)

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Message non lu par wesker » 18 janv. 2013, 12:19:41

Je pense aussi que les verts préfèrent clairement leur poste que leurs convictions ou celles de leurs électeurs.

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Message non lu par Nico37 » 19 janv. 2013, 18:28:42

Questions de style & Si le Mali m'était conté

GQ !

Ce soir-là je suis allé au Musée d’Orsay pour la soirée de remise des oscars du magazine GQ. J’y jouais le rôle de « l’homme politique de l’année 2012 ». Pour le style. J’ai créé un style selon cette rédaction. Entre un mathématicien, un grand cuisinier, et ainsi de suite. Ainsi de suite ? C’est-à-dire, vu de ma place à table et dans la salle des « lauréats », il s’agit surtout de Fabrice Luchini, réactionnaire assumé, qui entretient avec moi un rapport du type qui unit la mangouste et le crotale. On devine la mutuelle attraction, l’assaut du jeu des cabotinages, la joute serrée des mots et des références littéraires. Luchini n’aime pas Robespierre à qui il me compare autant par jeu que pour se situer. Ce fut notre sujet. Il me promit des lectures et je fis de même. Il me demanda conseil pour lire sur la Grande Révolution parce que je crois que je la lui ai présentée sous un jour nouveau. J’hésitais. Lui proposer Jaurès, Soboul ou plus directement Hazan me sembla trop anguleux pour lui. Je suggérais Michelet quoique je ne sois pas du même angle que celui-ci, et de très loin. Mais je me suis dit qu’un acteur et un littéraire entrerait plus facilement dans la beauté de ce moment de l’histoire par une évocation fortement teintée de lyrisme comme celle-là. Le tout est de lui mettre l’eau à la bouche, en quelque sorte.

Bien sûr on parla à table du revenu maximum annuel à trois cent mille euros. « avant ou après impôt » me demande Luchini. Je lui explique que la tranche à cent pour cent est inclue dans le barème de l’impôt. Les trois cent mille euros restent acquis ! Peut-être l’ai-je rassuré ! Pourquoi cette somme, comment, et ainsi de suite. Je ne dis pas que j’ai convaincu mais je vois bien que l’idée est alors comprise dans son sens exact : ni une punition ni une aigreur sociale mais un choix de vie en société où il est mis une limite à l’accumulation et aux consommations ostentatoires. A noter : stupeur de la tablée d’apprendre que le revenu maximum fut voté la nuit du 4 aout quand furent abolis les privilèges féodaux. Le maximum à l’époque avait été fixé à 3000 livres de rente. Luchini n’a pas de raison a priori de nous être hostile. Et parmi tous ces gens que je vois là, si certains ne seront jamais de notre bord ni d’aucun appui politique, combien cependant sont venus me dire qu’ils votaient avec nous et comptaient sur nous. Mais oui ! Vous ne le croiriez pas. Moi aussi j’étais scotché. Et je ne parle pas seulement de ceux qui servent à table, ouvrent les portes, qui étaient tous, parfois imprudemment selon moi, chaleureusement heureux des salutations que nous nous fîmes contre l’usage qui fait ignorer les « petites mains » dans ces sortes de soirées. Je parle de quelques-uns des beaux messieurs et belles dames avec qui j’ai passé la soirée et partagé le repas. Quant aux autres, quoi ? Ils sont aussi notre pays. Il importe aussi qu’ils comprennent ce que nous allons faire et pourquoi nous voulons le faire. Surtout s’ils ne veulent pas en entendre parler. Et puis je suis rentré chez moi dans un Paris au froid de loup. Ce matin, au métro vers la gare de l’est où j’allais prendre mon train pour retourner à Strasbourg, un homme dormait par terre dans le hall avec son chien. Les Cendrillons d’hier savaient-ils que tous les carrosses redeviennent des citrouilles après minuit dans ce monde ci ?

Ce matin un sms de victoire. Les camarades m’apprennent que les Pilpa ont gagné au tribunal. Peut-être mes lecteurs se souviennent-ils que je m’étais rendu dans l’entreprise en décembre pour soutenir la lutte, juste avant le meeting à Toulouse contre l’austérité ! Donc voilà : le plan social est rejeté. L’employeur est condamné à payer 2500 euros de frais de justice. Ces Pilpas vont sans doute fêter ça. C’est si dur de tenir en lutte ! Tout tient à la capacité du groupe humain à rester soudé. En tenant compte des contraintes qui pèsent sur chacun, et qui ne sont pas toujours dites, car la pudeur est là aussi. Une victoire c’est comme un matin de printemps : plein de promesses. La cohésion se renforce, on prend confiance en soi. Mais je suppose qu’il faudra aussitôt penser la suite. Car les décisions de justice favorables aux travailleurs sont méprisées par les puissants. Ils comptent sur l’usure et l’angoisse du lendemain qui ronge les salariés. Ce mépris ne leur coute rien car il est rarement sanctionné. Et le nouveau gouvernement n’aide jamais. On se souvient du sort des Sodimédical et de leurs trente deux victoires judiciaires. Et on se souvient du « on ne vous oublie pas » que le président Hollande leur avait lancé quand les salariées étaient venues l’interpeller à la foire de Châlons-sur-Marne. Pour finir, on sait la suite ! Si l’accord avec le MEDEF passe, les courageux qui peuvent bloquer individuellement un « accord d’entreprise » qui diminue les salaires ou allonge la durée du travail seront réduits au silence. D’autant que le texte signé prévoit que les licenciements se feront, non plus sur des critères généraux, par exemple l’ancienneté dans l’entreprise, mais sur une évaluation des compétences professionnelles. Vague à souhait, cette disposition est faites pour pousser chacun à penser d’abord à sauver sa peau en compétition avec les autres. On devine le résultat sur l’action collective ! La lutte des classes…

Ambiance lunaire au parlement européen. Un « débat » impromptu a été décidé sur la situation au Mali. Dans cette enceinte subliminalement anti française et assez névrotiquement anglo-saxonne, la guerre du Mali a pourtant valu à notre pays beaucoup de remerciements. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ici phosphore la plus grande concentration de bellicistes de la planète, après le parlement nord américain bien sûr. Certes, Daniel Cohn-Bendit ne put s’empêcher de dire, toute arrogance germanique bien bue, que cette guerre « dépassait peut-être les moyens des Français ». Mais il jeta pourtant le bon pavé dans la mare. En effet il dit son malaise à entendre toutes les belles déclarations guerrières qui se succédaient mais qui, au bout du compte, n’empêchaient pas que sur le terrain seuls les français se trouvaient là. Les autres parlent. Et c’est tout. En effet. Comme ce néant ambulant de baronne Ashton, sommet d’une bureaucratie diplomatique dont elle attendait que la fonction crée l’organe et qui se résume à une coûteuse nullité. Car il y a tout de même deux ans que tous les signaux d’alerte ont été donnés en Europe sur la situation au Mali. Et pas que là ! Les grands esprits et la pauvre baronne en restèrent à la seule chose qui compte à leurs yeux : l’imposition de gré ou de force d’accords commerciaux de libre-échange. Ceux-là même qui disloquent ce qui reste d’Etat après dix années de politique violente d’ajustement structurel sous la houlette du FMI et de la banque mondiale. Un train train libéral tellement aveuglé qu’il continue pendant que l’effondrement de l’état malien en signifie l’insondable cruelle stupidité. Même l’ONU a déclaré que ces accords étaient de nature à mettre en péril l’économie des Etats concernés. Mais quoi ? L’ONU, pour ces gens-là c’est pour faire la guerre avec bonne conscience. Pas pour donner un avis économique. Le jour même où ce ramassis de bavards sans consistance avait achevé leur « débat », arrivait dans les tuyaux du vote un rapport concernant l’approbation de tout le train d’accords avec les pays d’Afrique qui ont cédé aux injonctions européennes. Les récalcitrants sont en cours d’intimidation et sous le coup de diverses menaces, comme celle de se voir fermer le libre accès aux marchés européens ! Une audace protectionniste réservée à quelques-uns donc. Telle est « l’Europe qui nous protège ». Ce matin j’ai appris que l’Europe allait réfléchir aux mesures a prendre pour former l’armée malienne. Scrogneugneu, on va voir ce qu’on va voir ! La baronne peut aller piocher des idées auprès des USA qui ont déjà dépensé des millions de dollars dans cette formation pour ces officiers maliens qui sont maintenant en guerre contre l’armée régulière. Les gringos sont les rantanplans militaires de la planète.

Si le Mali m'était conté

Hollande avait à peine fini de parler quand j’ai écrit mon communiqué a propos de l’intervention au Mali. On devine que j’ai pesé mes mots. On comprend aussi après ce que je viens de raconter ce que sont devenues toutes les nuances de ce que j’ai écrit : une transcription en noir et blanc. Qui n’est pas pour sans condition, sans réserve, sans question, sans mémoire et sans prédiction défavorable est donc contre. C’est-à-dire pour laisser faire. Donc pour la prise de Bamako par les terroristes, pour la charia, les supplices publics et l’asservissement des femmes. A moins qu’étant opposé à tout cela, mais sans me mettre au garde à vous, je sois seulement un inconscient des réalités de notre temps « dans-le-monde-qui-change-et-où-il-faut-defendre-les-frontières-de-la-démocratie-et-des-droits-de-l’homme-et-surtout-ceux-des-femmes » devant chaque pick-up rempli de barbus. Amen !
Ceci étant mis en facteur commun contre tout ce que je vais écrire à présent, voyons ce que j’ai osé dire, dix minutes après que Hollande ait parlé. J’ai affirmé que l’intérêt d’une telle intervention pour régler le problème posé au nord de ce pays était discutable. Puis j’ai ajouté que l’intérêt de mener cette opération alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause, selon le président lui-même, est très discutable, à moins de se proclamer Zorro de la planète. D’autant plus discutable qu’il y a des armées africaines très professionnelles dans le secteur. Puis j’ai conclu en notant que le fait de décider cela tout seul sans saisir le gouvernement ni le parlement est condamnable. Ce sera mon plan pour poser ici quelques arguments qui valent la peine de marquer une pause dans la marche au pas des esprits et des commentaires.
La légalité internationale de l’intervention d’abord n’est pas aussi assurée que le gouvernement veut bien le dire. Contrairement à ce qu'affirme nombre de médias sans l'avoir vérifié, cette intervention n'a été ni autorisée a priori, ni validée a posteriori par l'ONU. Les paragraphes 10 et 11 de la résolution 2085 de l’ONU, demandaient d'ailleurs expressément aux parties engagées dans la planification militaire des opérations (Cédéao, Union africaine, pays voisins du Mali, autres pays de la région, partenaires bilatéraux et organisations internationales) de retourner devant le Conseil de sécurité « avant le lancement des offensives ». Or cela n’a pas été fait. C'est même l'ambassadeur de France auprès des Nations Unies, Gérard Arnaud, qui l'a avoué. Il admet lundi 14 janvier que l’intervention est une « opération française d’urgence » et pas encore une mise en œuvre de la Résolution 2085. Et il ajoute que la question de savoir comment passer de l’une à l’autre est « une vraie question ». En effet, c’est problème sérieux de savoir comment mettre en conformité une opération militaire française avec une mission internationale dont le nom même induit un commandement africain. La seule intervention pour laquelle l'ONU a clairement donné un mandat est celle d'une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, dite MISMA. Pourtant, de l’aveu même de l’ambassadeur français à l’ONU après la réunion qui s’est tenue à huis clos lundi 14 janvier et qui n’a donné lieu à aucune nouvelle résolution, les contingents africains n’étaient toujours pas arrivés à Bamako trois jours après le début de l’intervention. Notons que, dans les premières heures, l’orchestre médiatique affirma pourtant en boucle que l’intervention se faisait avec la participation de troupes africaines. Notez : en temps de guerre les informations pipeautées circulent vite et beaucoup par le biais des réseaux d’intoxication communicationels, de la flemme, du panurgisme et de « l’ubris militaris ».
Les inconditionnels de l’opération « Serval » invoquent l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui prévoit un droit de défense légitime en cas d’attaque armée d’un pays membre. Or la légitimité de l’appel des autorités provisoires du Mali à une intervention française est aussi discutable : l’actuel gouvernement du pays n’est pas un gouvernement démocratique mais le résultat d’un coup d’état mené en mars 2012 par le capitaine putschiste Sanogo. Ce dernier impose maintenant ses décisions au président par intérim Dioncounda Traoré. Pour l’heure, aucune date n’est fixée pour la tenue des élections qui devaient avoir lieu en 2012. Il nous est donc non seulement permis d’affirmer que la légalité internationale de cette intervention est discutable mais aussi que la légitimité de l’appel à l’aide du gouvernement Malien fait problème.
Mon communiqué affirmait ensuite que la décision d’intervenir alors que les intérêts fondamentaux de la France ne sont pas en cause est discutable. C’est le Chef de l’Etat lui-même qui l’a dit dans son allocution en affirmant que «la France sera toujours là lorsqu’il s’agit, non pas de ses intérêts fondamentaux, mais des droits d’une population ». J’espère bien que ce n’est pas la nouvelle doctrine diplomatique de la France. On peut d’ailleurs discuter sa thèse à plusieurs titres : de quels droits s’agit-il ? Et de quelle population ? Les groupes armés ne sont-ils pas une menace pour les intérêts fondamentaux du pays et pour les ressortissants français au Mali en particulier ? Passons la maladresse du discours du Chef de l’Etat et ses implications, n’est-il pas troublant que le Canard enchaîné suggère que le Qatar aurait pu fournir un appui financier, voire des forces spéciales, à certaines factions rebelles au Nord Mali pour former leurs recrues ? De cela au moins nous aurions aimé discuter.
Pour finir mon communiqué condamnait une décision prise par le seul Chef de l’Etat sans consultation préalable du Parlement et sans réunion du Gouvernement. Plus qu’ailleurs, ces instances doivent avoir leur mot à dire dans le domaine des interventions des forces armées à l’étranger. C’est d’ailleurs la substance d’un amendement (n°292) qu’avaient soumis les membres du groupe socialiste (signé par deux ministres actuels, Montebourg et Valls, et par l’actuel président du groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale, Bruno Le Roux) au moment de la révision constitutionnelle de juillet 2008. Ils souhaitaient alors que « le Gouvernement informe le Parlement des interventions des forces armées à l’étranger dans les trois jours qui suivent le début de celles-ci », qu’il « précise les objectifs poursuivis et les effectifs engagés » et enfin qu’il soumette «ses propositions au vote des deux assemblées dans les deux semaines qui suivent leur information ». Ils motivaient cet amendement en expliquant que « dans une logique démocratique avancée, il est nécessaire que le Parlement se prononce par un vote ». Les socialistes ont peut-être changé d’avis, moi pas.
En décidant seul, sur le fil de la légalité internationale, de déclencher cette opération, François Hollande expose le pays au risque d’un enlisement qu’il faut à tout prix éviter. Il est capital, au moment où nous sommes en train de partir d’Afghanistan, que les armes se taisent le plus rapidement possible et que notre pays ne soit pas engagé dans une nouvelle « guerre contre le terrorisme ». Les Bush, père et fils, leurs faucons, l’intervention menée par l’OTAN en Libye, nous ont appris qu’une guerre menée contre un concept relevait d’une illusion impériale qui ne conduisait jamais qu’au malheur.

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 20 janv. 2013, 13:31:58

MALI: position des députés du Front de Gauche

Lors du débat organisé à l’Assemblée nationale, le 16 janvier 2013 François ASENSI a donné la position des députés Front de gauche sur l’intervention militaire au Mali :

ASSEMBLEE NATIONALE
INTERVENTION MILITAIRE AU MALI

Mercredi 16 janvier 2013 – 1ère séance Député François ASENSI (Front de gauche, Seine-Saint-Denis)
Monsieur le Président,
Monsieur le ministre,
Chers collègues,

La situation malienne, aussi urgente soit elle, n’est pas un fait nouveau. Depuis un an maintenant, l’avancée des sécessionnistes de l’AZAWAD et l’instabilité liée au coup d’Etat menacent l’intégrité du pays.
J’ai une pensée forte pour le peuple malien, ce peuple ami, otage de la terreur imposée depuis des mois par les fondamentalistes islamistes. On décompte plus de 230 000 personnes déplacées.
Les ressortissants maliens, nombreux en France, sont inquiets et réclament une intervention internationale pour rétablir la paix et la démocratie. Nous sommes à leurs côtés.
J’ai également une pensée forte pour nos soldats, engagés sur un terrain périlleux. Je pense à la douleur des familles de nos otages. Que devait faire la France face à l’offensive des troupes djihadistes lancée jeudi dernier ?
La position des députés du Front de gauche, communistes et républicains, est claire : abandonner le peuple malien à la barbarie des fanatiques aurait été une erreur politique et une faute morale. La non-intervention aurait été la pire des lâchetés. Une action militaire internationale était nécessaire pour éviter l’installation d’un Etat terroriste.
Les djihadistes du Nord Mali et leurs affidés d’Al-Qaida n’ont qu’un but : imposer à l’échelle de la planète des régimes despotiques, sanguinaires et moyenâgeux.
Leur fondamentalisme constitue une forme nouvelle du fascisme. Ils n’ont qu’une méthode : instrumentaliser l’Islam, religion de paix pour l’immense majorité des musulmans, afin de justifier leurs combats contre la démocratie et les droits des femmes. Ils masquent ainsi le caractère mafieux de leurs organisations, basées sur le trafic d’armes et de drogues, comme au Sahel. Les démocraties ne peuvent baisser les bras. Elles doivent soutenir les efforts des progressistes qui en expriment le souhait, comme aujourd’hui au Mali.
Pour autant, nous émettons des réserves sur l’opération militaire déclenchée, sur sa forme, ses conditions, ses objectifs. Soyons lucides : cette intervention n’apportera pas un Etat malien stable, pas plus que la démocratie, elle n’en est qu’un préalable. La guerre est toujours la pire des solutions, la plus incertaine. Rien ne nous assure que cette intervention ne se termine par un échec, de lourdes pertes humaines et des déflagrations en cascade dans l’ensemble du monde musulman.
Ne nous laissons pas bercer d’illusions par un consensus rassurant, et par l’enthousiasme des va-t-en guerre !
Je parlais de réserves sur la forme.
Notre Parlement n’a pas été consulté au préalable, nous le déplorons. L’urgence existait, certes, mais le scénario d’une offensive vers le sud malien était prévisible.
Comment croire que cette colonne armée se soit constituée en seulement 48h ?
Nous avons également des interrogations sur nos objectifs. Monsieur le ministre, il est impératif de clarifier les buts de cette guerre pour éviter un enlisement, comme peut le laisser présager l’engagement de nos troupes au sol.
Ces objectifs sont pour l’heure confus. Assurer la sécurité de nos ressortissants ? Lutter contre le terrorisme ? Assurer l’intégrité du Mali ?
Le Président de la République a déclaré que l’intervention durerait "le temps nécessaire", avant de concéder qu’elle serait limitée dans le temps.
Quand considèrera-t-on que la mission de la France est terminée ?
Gardons à l’esprit les enseignements de la guerre contre le terrorisme lancée après les attentats terrifiants du 11 septembre. Nos troupes reviennent à peine d’Afghanistan, tirant les leçons de cette impasse. La lutte sans faille des Nations libres contre le terrorisme est vitale. Mais si cette lutte devient une guerre armée ! Où et quand s’arrêtera-t-elle ?
Saurons-nous y mettre un terme avant qu’elle devienne contreproductive, en nourrissant l’idée funeste du choc des civilisations et en renforçant les ferments d’union de groupes très divers sous la bannière d’Al Qaida ?
Saurons-nous prendre le dessus sur les troupes djihadistes sans provoquer leur repli au Niger, en Mauritanie, en Algérie, avec une potentielle déstabilisation de ces pays ?
L’acheminement de troupes françaises au sol et de blindés ces derniers jours modifie en profondeur notre engagement.
Au risque d’utilisation de boucliers humains sous les frappes aériennes s’ajoute la crainte de nouveaux déplacements de population sur un territoire démesuré.
Tout doit être mis en œuvre pour éviter une catastrophe humanitaire et protéger les civils.
Si nous partageons l’orientation de notre diplomatie, nous nous interrogeons sur ses incohérences.
La France a soutenu les printemps arabes, bien que trop tardivement, et apportée son concours à l’épanouissement des droits et des libertés, notamment pour les femmes.
Dans le même temps, notre pays entretient des relations troublantes avec certaines composantes du monde arabe.
Faut-il montrer tant d’indulgence envers les pétromonarchies du Moyen-Orient, au premier rang desquelles le Qatar ?
Ce pays, adversaire des droits de l’homme, joue un double jeu infernal, en attisant les divisions du monde islamique. Il n’hésite pas à déstabiliser des régions entières pour appuyer des régimes obscurantistes.
Oui, il faut rétablir la liberté en Syrie. Mais faut-il pour cela appuyer des mouvances fanatiques ? L’Occident a trop souvent joué aux apprentis sorciers.
J’en viens aux réserves sur les conditions de déclenchement de l’opération et à la position de la communauté internationale. L’option militaire n’avait rien d’inéluctable, elle n’est due qu’aux faiblesses et aux lenteurs de la communauté internationale et du pouvoir malien lui-même.
« En aucun cas, la France n’interviendra elle-même au Mali », affirmait François Hollande en novembre.
Il y a deux semaines encore, la voie politique, de la négociation, était privilégiée.
La résolution 2085 du 22 décembre, selon la lecture même de notre ambassadeur à l’ONU, « n’était pas une déclaration de guerre ». Elle posait de nombreux préalables avant tout recours à la force. D’une part, un effort du pouvoir malien pour répondre à la question touarègue et organiser de nouvelles élections.
D’autre part, une préparation militaire sérieuse de des armées malienne et africaines.
Aucune de ces conditions n’est réunie. Nous sommes donc en guerre dans la plus mauvaise des configurations, dans l’impréparation, avec les immenses périls que cela comporte.
La résolution onusienne autorisait le déploiement d’une « mission internationale sous conduite africaine », or l’opération « Serval » s’avère être d’abord une « opération franco-française ».
Cette intervention doit retrouver au plus vite le cadre onusien. Les troupes des pays africains doivent prendre le relais. Notre pays a pris ses responsabilités, mais le cavalier seul de la France est préoccupant.
En effet, il nous isole sur la scène diplomatique, nous expose en termes de sécurité et nuit à la crédibilité même de l’intervention.
La communauté internationale, nos alliés, font assaut de déclarations pour saluer notre engagement, sans apporter de solidarité en actes. Le soutien unanime masque une indifférence générale. Cet attentisme est consternant.
Où est l’Union européenne ? Son inertie illustre l’impasse actuelle de sa construction.
Notre intervention militaire dans une ancienne colonie française recueille le soutien de l’opinion africaine et de ses représentants. L’Algérie a ainsi ouvert son espace aérien et fermé ses frontières. Cette coopération relative n’était pas courue d’avance, elle est à mettre au crédit du dégel de nos relations.
Elle suscite néanmoins un certain malaise, probablement en raison du deuil inachevé de la Françafrique.
Comment ne pas percevoir le poids de la colonisation dans le conflit actuel et l’héritage de frontières tracées artificiellement ? Au Mali comme sur l’ensemble du continent, les impérialismes ont déchiré des régions, aggloméré des peuples rivaux, afin de préserver leur influence sur ses richesses.
Ce temps doit être véritablement révolu, en Centrafrique, au Gabon, au Niger, au Burkina Faso.
Des engagements ont été pris, nous attendons des gestes forts, au plus vite.
L’Afrique est la chance de notre planète, je dirais même qu’elle est son avenir.
L’objectif de la communauté internationale doit être de parvenir rapidement à la paix. La solution au chaos et à la déstabilisation du continent africain n’est pas militaire, mais politique, sociale et économique.
Les pays du Nord doivent enfin promouvoir un développement partagé de la planète. Les richesses premières de l’Afrique doivent bénéficier aux peuples, et non être pillées. Ses richesses humaines et intellectuelles, elles aussi, doivent pouvoir rester dans leur pays et participer au progrès de leur société, et non être contraintes à l’exil en Occident.
Il a beaucoup été question de l’ « homme africain ». Cet homme africain, la femme africaine, sont pleinement dans l’Histoire de notre temps. Ils sont les acteurs du monde de demain. Respectons-les, marchons à leurs côtés !
Nos amis africains attendent de la France cette relation d’égal à égal, soucieuse de leur devenir, de leur dignité, sans ingérence ni domination !

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 22 janv. 2013, 00:17:50

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Message non lu par wesker » 22 janv. 2013, 12:27:46

Qu'ils commencent par le dire à leurs camarades qui occupent, dans certains pays les plus hautes responsabilités avant de s'afficher en donneur de leçon et en bonne conscience.

Nico37
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 22 janv. 2013, 23:51:40


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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 23 janv. 2013, 13:00:06

Amusant à voir, fidèle à lui même et ayant su faire preuve d'audace au milieu de ceux qui sont relativement aisés financièrement, c'est le moins que l'on puisse dire....

Ensuite, il reste un politicien, adepte du spectacle et cherchant relativement à renforcer l'image du "rebelle" qu'il entretient déjà depuis plusieurs mois !

Nico37
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 24 janv. 2013, 20:00:26

Le Parti communiste et le Parti de gauche s’associeront, sous condition seulement, au PS

Conscient de détenir un poids électoral décisif à gauche pour 2014, le Front de gauche ne transigera pas avec ses valeurs. Quitte à laisser la mairie à l’UMP.
Pas d'accord automatique avec le Parti socialiste, encore moins d'union d'office. Autant dire qu'une liste commune à gauche pour les municipales de 2014 est encore loin d'être couchée sur le papier.

(...)

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wesker
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par wesker » 25 janv. 2013, 12:55:13

S'ils veulent être entendus, respectés, le rapport de force électoral doit les inciter à discuter âprement. Et effectivement menacer de constituer leur propre liste quitte à faire perdre les socialistes. C'est le prix à payer pour ne pas être de simples supplétifs sans intérêts, ralliés automatiquement.

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 26 janv. 2013, 00:26:12

Communiqué du FDG du numérique libre: non a la privatisation du patrimoine culturel national par la BNF

Le Front de Gauche du Numérique Libre condamne fermement l’accord que viennent de signer la Bibliothèque nationale de France et le Ministère de la Culture avec les sociétés Proquest, Believe Digital et Memnon Archiving Services en vue de numériser des fonds du domaine public. En effet, l’accord prévoit que certains fonds de la BNF, une fois numérisés par ces sociétés, fassent l’objet d’une exploitation exclusive par elles pendant dix ans. Pour sa part, la Bibliothèque nationale ne pourra donner accès aux versions numériques de son propre corpus qu’à l’intérieur de ses locaux, et non pas en ligne. Il s’agit d’un pas très grave vers la privatisation des œuvres du domaine public, qui sont un patrimoine commun à tous et non la propriété du Ministère de la Culture.

Le coût de la numérisation ne doit pas justifier une telle privatisation du domaine public, qui doit rester accessible librement à tous les individus, toutes les institutions et organisations quelles qu’elles soient. Avec cet accord, le service public de l’Enseignement supérieur, par exemple, se retrouvera à acheter à des sociétés privées le droit d’accéder à des œuvres ou publications, bien souvent produits par des équipes de recherche publique. Au contraire, un service public interministériel dédié à la numérisation et à la mise à disposition des archives doit voir le jour afin de garantir que les œuvres du domaine public continuent à bénéficier à l’ensemble de la collectivité, non à quelques entités prédatrices.

De manière générale, le Front de Gauche du Numérique libre conteste l’instrumentalisation du droit sui generis sur les bases de données afin de restreindre l’accès à des œuvres pré-existantes, et rappelle son opposition à toute forme de partenariat public-privé dans les domaines touchant à l’intérêt général. Nous soutenons les dispositifs de partage de la culture, qu’ils soient institutionnels ou citoyens (comme les réseaux de partage de fichiers entre individus). Nous nous associerons à toute initiative visant à annuler la signature du partenariat public-privé de la BnF

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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Nico37 » 27 janv. 2013, 15:24:50

Mélenchon : des propos chauvins

nterrogé par l’Est républicain sur la relation franco-allemande à la veille de son meeting à Metz, Jean-Luc Mélenchon estime qu’elle « est dirigée par le gouvernement allemand au mieux des intérêts d’une population vieillissante, qui souhaite un euro fort pour garantir ses retraites par capitalisation et avec une demande de dépense publique faible. Les intérêts de la France sont exactement inverses. » Des propos chauvins qu’on pourrait retrouver dans la bouche de Le Pen ou Dupont-Aignan.

La politique de Merckel est au service du grand patronat, des capitalistes, tout comme celle de Hollande, pas de la population allemande ou française. Parler « d’intérêts de la France », c’est mettre tous ceux qui habitent le pays du même côté de la barrière, qu’on soit les Peugeot, les de Wendel... ou les travailleurs. C’est un piège pour les travailleurs, nous sommes bien plus proches des travailleurs d’Allemagne que des patrons bien de chez nous.

Mais ce qui compte pour Mélenchon, c’est arriver au gouvernement, refaisant ses offres de services à son meeting « nous sommes prêts à tout moment à vouloir relever le défi de gouverner ce pays sur d’autres bases ».
On a vu ce que cela changeait au sort des travailleurs quand le PCF a participé au gouvernement de 1981 à 1984 et de 1997 à 2002... Les travailleurs n’y ont gagné que des désillusions.

Sur son "opposition" à la guerre au Mali, on retiendra son inquiétude pour "les intérêts fondamentaux de la France" (communiqué) et ce passage dans Métro où, reprochant à Hollande, non pas la guerre, mais de ne pas dire la "vérité", il précise : "NOUS sommes au Mali parce que NOUS ne POUVONS PAS PERMETTRE que l'extraction de l'uranium soient mis en danger".

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Marsupilami
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Re: Le parti de gauche

Message non lu par Marsupilami » 27 janv. 2013, 16:29:58

Nico37 a écrit :
..... des propos chauvins
..........nous sommes bien plus proches des travailleurs d’Allemagne que des patrons bien de chez nous.
:ok:

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