Le parti de gauche

[wesker]

Disons que si la droite avait réussi dans ces domaines, les français auraient pu cautionner le comportement présidentiel discutable....Mais ce comportement doublé de résultats décevants...

[Nico37]

Le Front de gauche se sent pousser des ailes

Jean Luc Lanouilh : dans deux mois, nous essaierons de nous retrouver pour fêter la concrétisation d'un rêve.

(...)

[wesker]

En période de crise où de sérieuses questions se posent en terme de social, de pouvoir d'achat et de chômage, où les inquiétudes quant à l'avenir de la France dans une Union Européenne qui ne cesse de réclamer toujours plus de fonds publics pour la Grèce, pour le sauvetage de l'euro... il est légitime et cohérent que ces formations obtiennent de bons résultats qui reflètent ces inquiétudes. Et lorsqu'on analyse les résultats, on se rend compte que le front de gauche ne réussit que l'exploit de fédérer, autour de leur dynamique et de la personnalité de Mélenchon ces différents électorats, mais qu'en France les réalistes s'imposent quand même .

Et je crois même que c'est la raison qui a incité Hollande et le PS a refusé de modifier son programme au cours des négociations avec le front de gauche, qui a, comme en Grèce, des objectifs politiques mais bon...

[pwalagratter]

Et lorsqu'on analyse les résultats, on se rend compte que le front de gauche ne réussit que l'exploit de fédérer, autour de leur dynamique et de la personnalité de Mélenchon ces différents électorats, mais qu'en France les réalistes s'imposent quand même .

Pour l'instant les réalistes sont plutôt du côté du Front de Gauche.
Avec 29 % au premier tour et 55 % au second, Mélenchon arrive favori pour la circonscription d'Henin Beaumont. Le front de gauche va faire obligatoirement parler de lui et tant mieux.

[wesker]

Tant mieux pour lui si les sondages sont flatteurs, ils le furent aussi durant la présidentielle.

Mais, au delà d'une campagne, je crois que les électeurs pourront mesurer l'efficacité et le sérieux de l'équivalent du front de gauche en Grèce, qui, par son obstination, son jusqu'au boutisme conduit le pays à la débâcle économique et sociale.

[Nico37]

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[Nico37]

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[Georges]

Tant mieux pour lui si les sondages sont flatteurs, ils le furent aussi durant la présidentielle.

Mais, au delà d'une campagne, je crois que les électeurs pourront mesurer l'efficacité et le sérieux de l'équivalent du front de gauche en Grèce, qui, par son obstination, son jusqu'au boutisme conduit le pays à la débâcle économique et sociale.

"L'équivalent" du front de gauche en Grèce n'a rien à voir avec le FG français. Contrairement à la France le PC n'est pas une composante de cette union de la gauche radicale Grèque où, il y a par contre des maoïstes, des arnaco-syndicalistes, des écolo-libertaires, des anarchistes...

[wesker]

Tu sembles bien connaître le sujet, je veux bien croire à ton expérience, même si j'avoue, comme le disait Renaud, ne pas bien piger la différence profonde entre toutes ces familles de pensée.

En clair, ce qui te dérange dans l'aventure du front de gauche, c'est la présence d'un PCF dont les accointances et accords avec le PS peuvent émouvoir les révolutionnaires ?

[Georges]

Tu sembles bien connaître le sujet, je veux bien croire à ton expérience, même si j'avoue, comme le disait Renaud, ne pas bien piger la différence profonde entre toutes ces familles de pensée.

En clair, ce qui te dérange dans l'aventure du front de gauche, c'est la présence d'un PCF dont les accointances et accords avec le PS peuvent émouvoir les révolutionnaires ?

Pas du tout, la présence du PC dans le Front de gauche ne me gêne en rien. Ce qui me gêne c'est que dans les région, les départements, les villes tenues par le PS que le Front de gauche votent comme un seul homme les propositions du PS, alors que le PS dirige ces régions, ses département et ses villes en bons libéraux comme le faisait la droite. J'ai du mal à comprendre comment au niveau du discours national le FG peut, à juste titre, lutter contre la rigueur et la préquarité, et dans les assemblées locales, départementales et régionales, ils font le contraire. Donc ce qui me gêne dans le Front de gauche, c'est cette fausse indépendance avec le PS, et nous le constaterons encore plus les législatives passées.

[wesker]

En clair, tu es un peu comme moi. Tu es prêt à discuter, c'est ce que fait le front de gauche avec le PS mais tu ne tolères pas qu'on renonce à ses convictions pour demeurer au sein d'une majorité qui ne respecte pas les attentes, exigences exprimées par les électeurs. C'est pourtant hélàs ce qui attend, à chaque fois les électeurs socialistes compte tenu que les réalités budgétaires finissent toujours par prendre le dessus sur l'idéologie !

[Nico37]

Petits (dés)accords entre amis Tout est à nous ! 150 (24/05/12) Yann Cézard

(...)

Mais le Front de Gauche, après avoir fait se lever de réels enthousiasmes pendant la présidentielle, avec les virulences de Mélenchon, connaît lui-même une nouvelle séquence. Ses tracts électoraux sont plus fades, parlent moins de revendications précises à imposer que de faire entrer à l’Assemblée le maximum de députés Front de Gauche, pour « colorer » plus en rouge la majorité de gauche. Les critiques contre « Hollandréou » sont mises en sourdine.

C’est surtout vrai du PCF, qui entretient même le flou sur sa participation à un gouvernement sous tutelle socialiste, pas forcément par réelle volonté d’y entrer, mais pour montrer qu’il fait partie de « la famille ».

Mais même le PG a accusé les socialistes de vouloir « être majoritaires seuls à l’Assemblée nationale » et de « tenter de limiter au maximum le poids de leurs éventuels partenaires ». « Partenaires » vraiment ? De quelle politique ? Mélenchon l’a dit lui-même après le 6 mai : il n’est « ni dans la majorité ni dans l’opposition » (une formulation sans doute déjà trop radicale pour la direction du PCF !). Et il « n’appelle pas à la grève générale » comme l’extrême gauche, car il est « républicain » et « respecte les urnes ».

L’affrontement contre « Hollandréou », il faudra pourtant bien le préparer, et ça passe déjà par la clarté politique…

[wesker]

Disons que le front de gauche doit adapter son discours à la stratégie qu'il adopte vis à vis du PS et je dois admettre que cette dernière reste encore floue à l'approche des législatives.

D'un côté on constate que le front de gauche a des exigences sociales trés fortes et de l'autre, on mesure aussi leur capacité à edulcorer leur discours afin de le rapprocher de certaines positions socialistes. Mais toutes les composantes du front de gauche ne semblent pas être d'accord sur cette orientation, dès lors, il est, à ce jour difficile, au delà du charisme d'un Mélenchon et de la dynamique qu'il a crée, de savoir comment évolueront les choses.

[Mouarfs]

Il en va de la survie du Front de gauche de ne pas faire alliance avec le PS pour les législatives. Certes, il y aurait moins d'élus Front de gauche mais ceux qui y parviendront le seront légitimement, sans que le PS ne joue le rôle de locomotive et sans que l'on ne voit le Front de gauche comme, finalement, un satellite du PS.

Je suis en désaccord avec Mélenchon sur ce point (celui d'appeler pour le candidat de gauche le mieux placé), bien qu'il soit effectivement assez flou sur le sujet. À mon sens, cet automatisme ne vaut que pour la présidentielle. Pour les législatives, tout dépend très fortement des circonstances locales. Le danger FN est surestimé, il est avant tout nécessaire de se liguer contre l'UMP, qui représente un danger plus grand.

[Nico37]

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