nada a écrit : ↑10 nov. 2017, 12:46:03
Les Anarchistes d'aujourd'hui sont de tout âge, et mettent en pratique autour d'eux ce vers quoi portent leurs espoirs: un monde enfin humain, où chacun(e) pourra enfin vivre, et non survivre, en ayant voix au chapitre, à la décision économique et politique.
Un anarchiste vieux? oui ça existe, mais rien ne prouve qu'il le soit resté par conviction. Certains sont restés anarchistes seulement parce que la vie ne les a pas comblés. Je connais beaucoup d'ex anarchistes, qu'il ne l'on plus été dès que la vie leur a sourit sur le plan de la carrière et d'une certaine réussite. Mais je ne nie pas, et c'est tout à leur honneur, que de vieux anarchistes le sont encore par conviction.
@Calvero Des tas de gens souffrent pour diverses raisons, pas forcément pour des raisons de subsistance, pas forcément pour des raisons d'argent ou des raisons sociales. Ce n'est pas pour autant qu'ils deviennent anarchistes. Donc ce qui meut l'anarchie n'est pas la souffrance (ça c'est de l'argumentaire dont n'importe quel camp politique peut s'emparer), mais bel et bien l'idéologie, ou l'idéal tout court.
Perso, pour lutter contre mes souffrances (j'ai eu ma part comme tout le monde), mais aussi celles des autres, j'ai choisit une autre attitude, moins idéaliste, mais plus substantielle. Du genre: quand il y a un problème, pendant que les autre en parlent et débattent, moi je le résous, sans recourir à la politique ou à l'idéologie. Je pense que plutôt que d'éradiquer (quel mot fasciste!) la pluie, j'essaie de vivre mouillé lorsqu'il pleut! Le soleil revient toujours, et on a mille autre chose à faire nettement plus utiles à la collectivité, que de l'incantation au sujet de son retour. Alors ne me mets pas dans le camps de la résignation: les résignés sont comme des glands sous des parapluies.
Dans la vie il faut 5 minutes de communication pour une heure de travail (et non pas l'inverse): voila la seule politique que j'ai suivit. Il faut faire bien plus que parler: c'est ça qui rend service à l'humanité, parce qu'elle a besoin de se vêtir, de manger, et de s'abriter, et de nos idées, elle ne s'y intéresse que lorsque sa subsistance est résolue . Et pour cela, il n'y a pas besoin d'idéologie ou de stratégie, mais d'avantage d'huile de coude et d'ingéniosité. Dès que l'on se met à penser trop longtemps, c'est une inaction qui pèse sur les actifs.
Conclusion, j'aime tout le monde, les anars, les communistes, les socio démocrates, les libéraux, les conservateurs... pourvu qu'il fassent leur taf: œuvrer à rendre la vie possible, déjà en se rendant autosuffisants, mais aussi en croisant leur force avec celle des autres. Et ça, s'ils n'ont pas un poil dans la main, ils en sont tous capables, malgré leur différences. Cela renvoie la politique à ce qu'elle est: des minutes perdues à "refaire le monde", alors qu'en fait on le défait.
L'oppression existe: on est pas obligé de se jeter dans sa g....., en se gavant de sa production robotisée de pacotille. Car la seule oppression que nous connaissons aujourd'hui est celle précisément ou tout le monde fourre sa carte bleue, sans obligation aucune, pendant que le frère paysan se suicide, pendant que le chômeur agonise. C'est donc une oppression consentie, et ça, ce n'est pas reluisant de la part d'un peuple!! On dirait un papillon de nuit qui court après le pare brise contre lequel il doit s'écraser!! En v'la d'l'oppression, en v'la. Dans des familles vivant de minimas sociaux, il n'y a rien à manger, par contre, tout le monde à un smart phone. Ne me contredit pas ou je te raconte le quotidien de ma nièce enquêtrice sociale depuis 15 ans (je ne sais pas comment elle tient). Y en a qui aiment s'opprimer tout seul, vraiment je t'assure, ils n'ont pas besoin d'aide pour trouver un oppresseur! Ils y sautent à pied joint, faisant péter le parquet par accumulation de graisse mono insaturée, accusant le proprio d'être marchant de sommeil louant des logements au parquet pourrit. (véridique). De la graine d'anarchie: il avait le point levé. Je suis donc j'exige.
Donc, pour faire avancer l’anarchie, comme tout autre idéologie, car elles sont nombreuses à avoir une substance viable, ce qu'il faut surtout, comme pour la démocratie, c'est une certaine qualité "requise" du citoyen, qualité intellectuelle et morale. C'est ça en fait, qui n'est pas gagné, plutôt perdu en l’occurrence, parce que par ailleurs, la démocratie meurt, alors même qu'une idéologie y domine longtemps, quelle qu'elle soit.
Vivez vos idées, démontrez nous qu'elle peuvent satisfaire tout le monde sans brider l'individu, mais pas dans la théorie, alors vous triompherez. Créez des communautés, on jugera de leur succès économique et social, et s'il y a lieu, le monde suivra. C'est tout le mal que je vous souhaite. Moi je ne suis pas résigné, c'est juste que j'ai déjà donné, et que je vais m'installer confortablement pour jouir du spectacle, dont je n'attends aucune surprise: les nouveaux trébucheront sur les mêmes cailloux, que l'on avait pourtant balisés!
Dernière chose: votre seule chance de succès passe par l'internationalisme. Mais les nouveaux médias jouent contre vous: ils maîtrisent la convoitise des gens, de sorte qu'ils retournent toujours brouter au râtelier du consumérisme (les idéologies, ça ne se mange pas, et ça ne flatte pas le narcissisme). Malheureusement, d'une certaine manière.
Hein, c'est pas l'anarchie qui va repeindre la cuisine et s'occuper de la pile de linge, ou payer l'écran plat du salon que les gosses réclament tous les jours, sous la pression de la cour de récré, pour ne pas être victime de harcèlement?
Bon courage et bon vent!