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Jean Arthuis : “Un simple colmatage financier”
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La réforme ne fait pas l’unanimité, même dans la majorité. Parmi les voix dissonantes, Jean Arthuis. Pour l’ancien ministre de l’Économie, le système reste profondément injuste. Entretien.
Pourquoi estimez-vous que la réforme des retraites qui vient d’être adoptée est très inégalitaire et ne règle pas tous les problèmes ? Notre système de retraite souffrait de deux maux qui le condamnaient. Tout d’abord, son financement n’était plus assuré et il courait à la faillite. La réforme déplace les bornes d’âge de 60 à 62 ans et de 65 à 67 ans pour ceux dont les carrières sont incomplètes. Ce texte, qui va entrer petit à petit en vigueur pour être effectif en 2016, est en réalité un simple colmatage financier. Entre 2012 et 2018, sur la base de prévisions macroéconomiques pourtant très optimistes, les retraites vont encore accumuler un déficit de 62 milliards, que le gouvernement a prévu de transférer à la Caisse d’amortissement de la dette sociale, la Cades. C’est en 2018, en principe, que les recettes et les dépenses devront s’équilibrer.
Ensuite, ce système est totalement injuste : il existe vingt et un régimes de base, qui ont tous des règles de calcul des pensions différentes, auxquels s’ajoutent les régimes complémentaires. Avec les régimes spéciaux, on parvient à un total de soixante-huit régimes différents : dans notre pays, à cotisations égales, la retraite est inégale.
Quand vous parlez de prévisions optimistes, vous semblez dubitatif… Les prévisions établies par le Conseil d’orientation des retraites sont chiffrées sur les bases d’un taux de chômage de 5 % et d’une croissance qui tourne autour de 2,5 %. Ce qui me semble effectivement très volontariste ! Nos chances d’atteindre ces taux étant très réduites, j’ai bien peur que les déficits soient bien plus lourds et que l’équilibre espéré en 2018 ne soit pas atteint.
Et même si le colmatage effectué nous met à l’abri de la faillite annoncée, le système reste toujours aussi opaque et injuste.
C’est pourquoi vous plaidez pour un système de retraite à points… Évidemment. Quelle est la philosophie de ce système ? Il s’agit de maintenir le régime par répartition et d’ouvrir, au nom de chaque Français entrant dans la vie professionnelle, un compte individuel, sur lequel s’accumulent, au fil des années, des cotisations converties en points. Que l’on soit fonctionnaire, travailleur indépendant ou salarié du privé, le dispositif est le même : le taux de cotisation est identique pour tous et les cotisations sont acquittées aussi bien par les employeurs que par les salariés. Chacun constitue ainsi une réserve de points, qui déterminera le montant de la retraite perçue.
Ce système existe déjà partiellement dans le privé. Il s’agirait d’en faire un dispositif universel et unique. Lorsque les bénéficiaires s’approcheraient de l’âge auquel ils souhaitent prendre leur retraite, ils auraient une estimation du montant de leur pension, en fonction du nombre de points acquis, selon qu’ils choisissent d’arrêter de travailler à 60 ans ou plus tard. Chacun pourrait alors se déterminer en tenant compte de ces simulations, en gardant une sorte de libre arbitre sur l’âge de la cessation d’activité. Les six derniers mois des uns ou les vingt-cinq meilleures années des autres ne seraient plus déterminants. La retraite serait basée sur les contributions effectives, réalisées tout au long des carrières. Et le régime dont l’État est le garant serait le même pour tous.
Évidemment, cette transition ne peut se faire du jour au lendemain. En revanche, on pourrait adopter ce dispositif pour tous ceux qui commencent à travailler, pendant que les régimes actuels, au fil des années, s’éteindraient d’eux-mêmes.
Raymond Soubie, le conseiller social de l’Élysée, explique que le gouvernement a renoncé à la retraite à points car c’est un système instable, évolutif et moins rassurant… Il était surtout impossible de mettre en place une retraite à points ou en comptes individuels de cotisations en six mois… Pour répondre à l’état dramatique des finances publiques, le gouvernement a préféré agir dans l’urgence et se contenter d’une réforme paramétrique. On peut le comprendre, mais il faut être conscient que cette réforme ne résout pas le problème de l’injustice inacceptable du système et donc de sa crédibilité démocratique. Le gouvernement l’admet d’ailleurs lui-même, car il a finalement accepté au Sénat un amendement prévoyant une réflexion nationale sur le sujet en 2013. Nous devons néanmoins, dès à présent, préparer ce débat, faire oeuvre de pédagogie et arrêter de nous raconter des histoires.
Quelles “histoires” continue-t-on à se raconter ? Par exemple qu’il est acceptable que certains partent à la retraite à 52 ou 57 ans pendant que les autres travailleront dix années de plus. Ou encore que le problème des régimes spéciaux est réglé. Leur réforme a été réalisée il y a trois ans pour alléger le poids financier de ces régimes pour l’État, mais le financement de la transition vers des régimes un peu moins spéciaux coûte pour l’instant plus cher que si on ne les avait pas réformés !
Finalement, pourquoi avoir voté hier cette réforme que vous critiquez si vivement aujourd’hui ? C’est une question que je me suis posée. Le fait d’inscrire dans la loi cette possibilité d’engager une vraie réforme systémique, en 2013, est un réel progrès. De plus, déplacer la borne d’âge de 60 à 62 ans était une nécessité, déjà adoptée par l’ensemble des Européens, qui travaillent déjà bien au-delà de 62 ans. Il fallait faire ce pas pour sortir de cette singularité fran çaise devenue dangereuse pour l’ave nir. D’un point de vue très pragmatique, j’ai voté pour un texte qui nous permettait déjà d’éviter la faillite programmée.
C’est enfin un signal, à l’heure où nous croulons sous les déficits, en direction des marchés financiers, qui nous financent. N’oublions pas que les deux tiers de la dette publique française sont souscrits par des investisseurs étrangers. Si la France en venait à perdre sa crédibilité financière, les taux d’intérêt bondiraient immédiatement : nous verrions mécaniquement exploser la charge de notre dette et tout l’impôt sur le revenu ne serait bientôt plus suffisant pour la financer ! Je crois qu’il était important d’éviter le pire – ne rien faire – au nom du principe de réalité.
Propos recueillis par Josée Pochat
L'Alliance Centriste de Jean Arthuis
Au sujet des retraites, Jean Arthuis fait des propositions intéressantes :
Mais dans ce cas, fallait pas la voter .... qu'y sont c.. ces centristes, il sont pas d'accord mais ils votent quand même. Faut vraiment être bête, non ?
Ou alors c'est de la pure politique politicienne, ils n'en pensent pas un mot mais veulent faire croire que .... pour 2012 ...
A ce petit jeu, ils ont perdu d'avance ... le centre c'est encore pire que la normandie ... p'tet ben qu'oui ... p'tet ben que non ...
Ou alors c'est de la pure politique politicienne, ils n'en pensent pas un mot mais veulent faire croire que .... pour 2012 ...
A ce petit jeu, ils ont perdu d'avance ... le centre c'est encore pire que la normandie ... p'tet ben qu'oui ... p'tet ben que non ...
Il n'y a aucune contradiction : d'un côté, Arthuis dit qu'il aurait souhaité une réforme plus vaste et plus ambitieuse, de l'autre, il estime que déplacer la borne d'âge était une nécessité financière, et que c'est pour ça qu'il a voté pour la réforme, malgré ses insuffisances.lancelot a écrit : Mais dans ce cas, fallait pas la voter .... qu'y sont c.. ces centristes, il sont pas d'accord mais ils votent quand même. Faut vraiment être bête, non ?
Ou alors c'est de la pure politique politicienne, ils n'en pensent pas un mot mais veulent faire croire que .... pour 2012 ...
A ce petit jeu, ils ont perdu d'avance ... le centre c'est encore pire que la normandie ... p'tet ben qu'oui ... p'tet ben que non ...
- wesker
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Entièrement d'accords avec l'analyse de Jean Arthuis concernant l'inefficacité et l'injustice de cette reforme qui ne répond pas aux enjeux et n'apporte pas les solutions dont les travailleurs et les futurs retraités ont besoin.
On peut effectivement s'interroger, hormis des considerations politiciennes, sur les raisons qui incitent les centristes de cette formation à approuver un texte dont ils connaissent l'inefficacité et l'injustice qu'elle procure auprès des travailleurs pauvres.
On peut effectivement s'interroger, hormis des considerations politiciennes, sur les raisons qui incitent les centristes de cette formation à approuver un texte dont ils connaissent l'inefficacité et l'injustice qu'elle procure auprès des travailleurs pauvres.
Cette affirmation est gratuite... je m'inscris et inscris le Mouvement Démocrate en faux.johanono a écrit :Mais il me semble avoir été clair : j'ai déjà indiqué que j'étais partisan d'une résurrection de l'ancienne UDF, c'est-à-dire d'un centre allié à droite. Quant à Bayrou, il n'est pas si clair que ça : au niveau municipal, le MODEM s'allie parfois avec la gauche, parfois avec la droite, et les électeurs ne le savent pas forcément à l'avance, au moment de voter.
PAS MORT ?... PLUS FORT !
La réflexion posée par Arthuis et tous les députés et sénateurs sur la retraite, ne date pas de sa dernière lubie à voter n'importe quel texte.
Arthuis est un gugusse comme nous en trainons beaucoup trop depuis trop longtemps.
Les réformes de retraite datent déjà d'un foutu bout de temps.
Ce type s'est voté un éventuel futur portefeuille sarkozien.
Et ces gens du centre ne sont pas les potes du Mouvement Démocrate tel que nous l'envisageons.
Arthuis est un gugusse comme nous en trainons beaucoup trop depuis trop longtemps.
Les réformes de retraite datent déjà d'un foutu bout de temps.
Ce type s'est voté un éventuel futur portefeuille sarkozien.
Et ces gens du centre ne sont pas les potes du Mouvement Démocrate tel que nous l'envisageons.
PAS MORT ?... PLUS FORT !
Jean Arthuis vient de préciser sa démarche :
http://www.alliancecentriste.fr/index.p ... t_id=15057Jean ARTHUIS rencontre chaque jour les autres centristes. Voilà ses principes transcrits dans une dépêche AFP
Imprimer Arthuis (Alliance centriste) favorable à des primaires au centre
16 novembre 2010
Le sénateur et président de l'Alliance centriste, Jean Arthuis, a réaffirmé lundi être favorable à des primaires pour présenter un candidat centriste en 2012, en fustigeant les "auto-proclamations de leadership".
"A charge pour nous de nous retrouver pour travailler ensemble et puis d'accepter le principe de primaires pour présenter un candidat en 2012 plutôt que de partir dans tous les sens", a déclaré Jean Arthuis à l'AFP.
"Les primaires, cela veut dire que (Hervé) Morin y a sa place, (Jean-Louis) Borloo y a sa place, (François) Bayrou y a sa place, on choisira celui qui est le plus apte à porter le projet", a-t-il ajouté.
Pour lui, "la nécessité est aujourd'hui de rassembler les centristes, de les rassembler autrement que sur des auto-proclamations de leadership : "Je m'appelle Morin alors je suis candidat à l'élection présidentielle". Peut-être que Borloo pourrait dire la même chose et puis (Dominique de) Villepin va dire : "Pourquoi j'occuperais pas le centre ?", cela n'a pas de sens".
"Il faut qu'on se rassemble autour de quelques idées, quelques réflexions conduites en commun, qui nous amènera déjà à des expressions un peu plus unitaires lorsqu'un texte vient devant le Parlement", a observé le président de la commission des Finances du Sénat.
Il a estimé que "les centristes ont pris conscience que dans l'état de division dans lequel ils se trouvent ils ne pèsent pas politiquement, ils n'occupent pas leur place et n'assument pas leur rôle".
"Il faut se préparer à aller vers une formation centriste, refonder notre famille et en faire un parti indépendant", a-t-il encore dit.
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