parti ouvrier indépendant (POI)

Nico37
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Re: parti ouvrier indépendant (POI)

Message non lu par Nico37 » 23 nov. 2014, 01:19:37

Gouvernement Hollande-Valls, agent du patronat !

Le budget présenté par le gouvernement Hollande-Valls vient d’être voté.

Il met en pratique, pour 2015, le pacte de responsabilité :

21 milliards d’euros de coupes dans les services publics, dans la protection sociale ;
7 milliards d’euros de coupes pour les collectivités territoriales.

Cela pour financer les milliards d’euros d’exonérations au bénéfice des patrons !

Cela pour financer les guerres dans lesquelles le gouvernement Hollande est engagé sur quatre continents.

Les dépenses de guerre dans lesquelles le gouvernement engage le pays, sous le commandement d’Obama, dépassent le 1,3 milliard d’euros déjà prévu en 2014 !

Qu’à cela ne tienne. Le gouvernement va encore tailler dans les budgets publics.

Et pour commencer, en diminuant de 202 millions d’euros le budget de l’Éducation nationale !

Et le gouvernement veut maintenant vendre les activités d’Alstom dans l’énergie au groupe américain General Electric : 4 milliards d’euros de cadeaux pour les actionnaires.

Encouragé par cette politique « pro-business », comme le dit Valls lui-même, le Medef demande maintenant la suppression des 90 000 délégués du personnel élus par les travailleurs dans les entreprises de moins de 50 salariés.

Le ministre Macron veut, selon le journal capitaliste Les Echos, « frapper fort » en étendant le travail du dimanche et en dispensant les patrons des compensations salariales !

Guerre, destruction des services publics, attaques contre la protection sociale et les droits syndicaux : il faut bloquer ce gouvernement !

Un sentiment majoritaire s’affirme dans tout le pays : Rejet de Hollande, de sa politique, de son gouvernement

« Seule la classe ouvrière avec ses organisations est capable de bloquer cette politique et imposer l’abandon de ces plans meurtriers. Aider à réaliser les conditions de ce mouvement d’ensemble est une urgence absolue.

C’est le rassemblement de la classe ouvrière avec ses organisations exigeant le retrait du pacte de responsabilité, et entraînant toutes les couches de la population victimes de cette politique, qui peut ouvrir une “alternative à la politique actuelle”. Laquelle ne peut consister ni en replâtrage des institutions, ni en “alternance” de la droite ou de l’extrême droite, ni en union nationale gauche-droite : car alors continueraient à s’appliquer les plans de l’Union européenne et de la classe capitaliste.

Une véritable “alternative” de rupture avec l’Union européenne et la Ve République implique de poser la question de l’élection d’une Assemblée constituante, non comme une combinaison politicienne, mais comme le produit de l’action de classe de millions de travailleurs engagés dans le combat pour récupérer leurs droits et reconquérir la démocratie » (extraits du communiqué du bureau national du POI du 8 novembre).

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 25 nov. 2014, 01:12:21

En défense de la SNCM POI13

Devant l’avalanche de déclarations et supputations qui ont été faite suite à l’annonce du dépôt de bilan de la SNCM, nous, travailleurs et militants d’origines diverses, syndicalistes CGT, FO, FSU, Solidaires ou autres, pour certains membres de partis politiques PCF, PS, POI, PG ... de la région PACA, nous estimons nécessaire de faire la déclaration suivante :

« Nous constatons que,
- s’appuyant sur l’exigence de remboursements de 440 millions par l’Union européenne,
- avec l’accord du gouvernement et de l’Etat qui refuse d’utiliser sa participation majoritaire pour les bloquer1, les patrons de Transdev et Veolia s’engagent dans la dernière ligne droite : décision d’exiger 144,3 millions de remboursement immédiat, redressement judiciaire, rupture de continuité de la compagnie, sont mis sur la table pour porter un coup fatal à la SNCM, à la Délégation de Service Public permettant la continuité territoriale, et au maintien du pavillon de 1er registre garantissant les droits des marins.

Les conséquences en seraient désastreuses pour au minimum 1 000 à 1 500 marins, officiers et sédentaires laissés sur le carreau, auxquels il faut ajouter les saisonniers et les emplois de la sous-traitance à Marseille et en Corse.

Europe, Etat et gouvernement, patrons et actionnaires, se liguent comme un seul homme pour liquider la SNCM et des milliers d’emplois.

A la question : « faut-il laisser faire ? » posée par le quotidien La Marseillaise (30 octobre), nous répondons :

face à cette ligue anti-SNCM et anti-ouvrière, il est légitime que tous les marins, les travailleurs, tous les syndicats, à tous les niveaux, tous ceux qui se réclament des intérêts ouvriers s’unissent dans un bloc sur les revendications des marins et de leurs syndicats CGT, CGT-FO, CFE-CGC, CFDT, SAMMM pour
le maintien de tous les emplois,
l’indivisibilité de la SNCM et de toutes ses missions, incluant le maintien des lignes de Toulon et Nice,
l’armement des navires sous pavillon français de 1er registre et l’application du droit social français à tous les travailleurs.

Voilà ce qui peut répondre à ce que tout le monde sait de la situation, qui est marquée par la formidable résistance maintes fois démontrée, depuis la grève contre la privatisation de 2005 jusqu’à celles de janvier et juin-juillet 2014.

Tout le monde sait que les marins, les employés de la SNCM, tout comme ceux de la SNCF, d’Air France..., ne sont pas isolés, ni dans la population, ni parmi les travailleurs.

La Marseillaise souligne, dans ce même article, que les marins laissés seuls ont peu de chance d’y arriver, en précisant : « (...) Il est plus que temps que se lève dans la ville et dans la région un mouvement social et politique pour sauver la SNCM (...) ».

Ce d’autant que les prises de position de soutien se sont multipliées dans les mois précédents, dont un appel de 350 militants titré « Ils ont raison, nous sommes avec eux, nous les soutenons ».

« Opposer cette légitime défense, ce bloc uni des travailleurs et des organisations en défense desrevendications portées par l’intersyndicale de la SNCM, c’est ce qu’il faut maintenant concrétiser.

Quelles que soient nos différences et nos sensibilités, nous nous y emploierons, dès maintenant ».

1 Rappel : le capital de la SNCM est composé à 66 % par Transdev (dont 33 % de la Caisse des Dépôts contrôlée par l’Etat), 25 % par l’Etat et 9 % par les salariés.

Nico37
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Re: parti ouvrier indépendant (POI)

Message non lu par Nico37 » 30 nov. 2014, 21:34:03

Le président de la République en déplacement à Florange : les responsables CGT et CGT-FO d’ArcelorMittal refusent de rencontrer Hollande.

La presse en a fait ses titres : « François Hollande est de retour à Florange ».
Les discours et les mensonges, ce n’est pas cela qui a manqué.

Satisfecit de l’Élysée où l’on convient que “ArcelorMittal a respecté ses promesses et va même au-delà (...).” “ Par rapport à ce qu’on a pu craindre et même en comparaison avec d’autres fermetures, il n’y a pas photo ”, résume laconiquement un conseiller de l’Élysée. “ Si on avait su que les choses se passeraient si bien, on aurait signé tout de suite ”. » (Le Figaro, 24 novembre.)

Toute la politique du gouvernement Hollande-Valls aux ordres des capitalistes est ainsi résumée :

1 000 suppressions d’emplois ! Les hauts-fourneaux fermés, et pour eux... « les choses se passent si bien ».

A Florange, les délégués FO et CGT ont refusé de rencontrer Hollande lors de sa venue. Ils ont expliqué à Informations ouvrières, hebdomadaire du POI, pourquoi :

« A Florange, en 2011, on était 2 900, aujourd’hui, nous sommes 2 100, et dans six mois, moins de 2 000 ! A cela, il faut ajouter les 800 postes de sous-traitants supprimés dont personne ne parle » (Jean Mangin, délégué FO).

« La question reste le redémarrage des hauts-fourneaux. On veut bien discuter avec Hollande, à condition que ce soit sur la base du redémarrage des hauts-fourneaux et de la garantie des emplois. Sur Florange, en trois ans, on a perdu 1 000 emplois et on en perdrait encore 500 dans les trois ans à venir. Ce ne sont pas les 30 CDI annoncés qui y changeront quoi que ce soit » (François Lopera, délégué CGT).

« La visite de Hollande, c’est de la pure communication, car les destructions d’emplois continuent : l’usine Tata Steel (qui fabrique des rails), à Hayange, vient d’être vendue à un fonds de pension » (Yves Fabbri, ancien secrétaire de la section CGT Florange).

En refusant de rencontrer Hollande, en affirmant que la politique de ce gouvernement est celle des patrons, les responsables syndicaux FO et CGT-FO d’ArcelorMittal ont dit ce que pensent tous les travailleurs : la politique du gouvernement, c’est l’accompagnement de la liquidation de la sidérurgie, l’accompagnement et l’organisation des plans sociaux dans toutes les branches.

« Le désastre social et politique auquel conduit l’orientation d’un gouvernement tout entier subordonné à l’Union européenne et à la classe capitaliste ne peut plus être masqué. Au moment où, en plein marasme, ce gouvernement annonce de nouvelles contre-réformes contre le droit du travail et les droits syndicaux ; au moment où Valls envoie une lettre à Bruxelles pour détailler la liste des prochaines contre-réformes à venir ; au moment où PSA annonce un nouveau plan de suppressions d’emplois, une question domine toutes les autres : bloquer ce gouvernement, bloquer cette politique qui conduit tout droit à une catastrophe sans précédent » (éditorial d’Informations ouvrières, 25 novembre).


Nico37
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Message non lu par Nico37 » 10 déc. 2014, 19:00:40

Claude Jenet (1942-2014), syndicaliste Michel Noblecourt 09/12

Ancien secrétaire confédéral de Force ouvrière, Claude Jenet est décédé, à l’âge de 72 ans, mercredi 3 décembre, à Avignon (Vaucluse), des suites de plusieurs maladies. Né le 25 février 1942 à Limoges (Haute-Vienne), il commence sa carrière à la perception du centre hospitalier régional. Il milite aussitôt à FO dont il anime les jeunesses syndicalistes de la Haute Vienne. Secrétaire général de l’union départementale de FO en 1970, il entre quatre ans plus tard à la commission exécutive de la centrale et accéde au bureau confédéral en 1980. Il y restera vingt ans, jusqu’en 2000, d’abord responsable du secteur presse puis chargé du poste stratégique de l’organisation.
Claude Jenet aurait pu prétendre devenir secrétaire général mais ce militant aussi passionné qu’ombrageux était un trotskiste pur sucre, proche de Pierre Lambert. Il pouvait être trés chaleureux, riant fort et prodiguant fortes tapes amicales, mais il avait aussi des coups de sang où il donnait libre cours à sa colère. C’était un homme entier, défendant d’une manière quasi volcanique ses convictions sans faire toujours preuve d’une tolérance excessive.
Défendant bec et ongles les « garanties collectives », allergique à la CFDT, il s’est toujours opposé à toute flexibilité du droit du travail. Quand il était responsable des relations avec la presse, il savait se montrer charmeur avec les journalistes mais éreintait leurs écrits dans sa chronique de FO-Hebdo, l’organe de la confédération, « les maux et les choses ».

« Attachement viscéral à la cause ouvrière »

« C’était comme mon grand frère », a déclaré Jean-Claude Mailly, lundi 8 décembre lors de ses obséques. Evoquant son « attachement viscéral à la cause ouvrière, à la liberté et à l’indépendance », le secrétaire général de FO a affirmé que « s’il existe des personnages où le militantisme et l’homme ne font qu’un, Claude en fait indubitablement partie ». Claude Jenet était un bon vivant, un gourmet de la vie et il avait une passion pour le cyclisme, installant les voitures aux couleurs de FO au sein de la caravane du tour de France.
Retraité dans le Vaucluse, toujours à l’affût de l’actualité, Claude Jenet était devenu un de quatre secrétaires nationaux du Parti ouvrier indépendant (POI), lambertiste, lors de sa fondation en 2008. Réélu en 2011, il avait exprimé, en 2012 , une forte défiance vis-à-vis de François Hollande, estimant que « si nous avons demandé que Sarkozy soit chassé, nous voulons aussi que sa politique soit chassée ».
En 2013, lors d’un meeting à Marseille, réclamant une « rupture » avec le gouvernement et l’Union européenne, il avait affirmé: « La colère ouvrière explose face à un gouvernement qui non seulement se révèle impuissant à préserver l’emploi mais organise avec les patrons l’accompagnement des plans de licenciement ». Il avait accusé le gouvernement, soutenu par le PS, les Verts et « les dirigeants du Front de gauche », de « remettre en cause tout ce qui a été acquis par la lutte des classes ». Déjà très souffrant, il est resté combatif jusqu’au bout.

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 15 déc. 2014, 01:32:02

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Message non lu par Nico37 » 16 déc. 2014, 01:39:28

Rythmes scolaires, 67 millions d’euros de baisse des dotations à la CUS, attaques sans précédents contre les services publics : comment bloquer le pacte de responsabilité du gouvernement Hollande/Valls et ses conséquences à Strasbourg ?

Quelle issue politique ? Venez en débattre MERCREDI 17 DÉCEMBRE À 19 H
28 novembre
Les conséquences du pacte de responsabilité pour la Communauté Urbaine de Strasbourg ont été annoncées :
— 67 millions d’euros pour les 3 prochaines années.

Au sommet de la CUS, c’est le consensus entre le PS, EELV et l’UMP pour frapper la population. (DNA du 6 novembre)
Robert Herrmann (président de la CUS) déclare : « La discussion a été sereine entre nous. »
Yves Bur (UMP) « Nous avons travaillé dans le souci de l’intérêt général ».
Marie Dominique Dreyssé (EELV) « C’est l’avenir que nous préparons pour ce 1er budget de l’Euro-métropole ».

(...)

Nico37
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Message non lu par Nico37 » 19 déc. 2014, 01:00:28

COMPTE RENDU DE MANDAT ÉTABLI EN COMMUN PAR CHRISTINE FANTUZZI, YACINE HOUICHI, CHRISTEL KEISER, CHEIKH MAMADOU Conseil municipal du 20 novembre 2014

Le conseil municipal du 20 novembre s’est ouvert d’abord par une suspension de séance permettant de donner la parole à un syndicaliste, enseignant au collège Paul Eluard, mandaté par son assemblée générale et par les différentes écoles du Bas Montreuil (Dolto, Voltaire, Marceau…) mobilisées contre la décision prise par la ministre Najat Vallaud-Belkacem de sortir ce collège et ces écoles de l’enseignement prioritaire et de les priver des moyens nécessaires. “ Nous sommes très en colère ” a déclaré ce
responsable syndical, à juste titre…

En colère de toute évidence contre le gouvernement qui avait pris cette mesure, qualifiée de “coup de massue”, mais également contre le communiqué du maire de Montreuil qui, se félicitant de la nouvelle carte de l’éducation prioritaire, de fait, légitimait la décision de sortie du réseau d’éducation prioritaire de Paul Eluard. Nous avons bien évidemment apporté notre
soutien aux enseignants et aux parents qui, au moment où nous écrivons, sont toujours, avec leurs organisations, engagés dans l’action pour obtenir le rétablissement des moyens supprimés.

Dans son intervention liminaire, le maire a apporté un soutien aux enseignants et évoqué la mobilisation des communes contre les coupes des dotations budgétaires décidées par le gouvernement. En effet, nous le savons, ce sont 50 milliards d’euros de coupes (dont 11 milliards d’euros dans les budgets des collectivités locales) que représente le terrible pacte de responsabilité par lequel 41 milliards d’euros sont destinés à renflouer les patrons sous diverses formes d’aides de l’État, d’exonérations, etc.
S’agissant de Montreuil, Patrice Bessac a indiqué que les coupes imposées par le gouvernement représentent 12,5 millions d’euros entre 2015 et 2017, soit “l’équivalent du coût de la construction de la nouvelle école, ou de l’ensemble du budget de fonctionnement des centres de loisirs”. Il a fait connaître que la volonté du gouvernement est de contraindre les communes, soit à augmenter les impôts, soit à diminuer les services rendus à la population, soit même à combiner ces deux mesures.
Sur les rythmes scolaires, il a indiqué que le coût non compensé par les fonds d’amorçage de l’Etat était de deux millions d’euros, mais il s’est refusé à envisager l’arrêt de l’application de cette réforme, évoquant même la mise en place rapide d’un comité de pilotage pour élaborer le projet éducatif territorial. “La municipalité ne décidera pas de nouvelles augmentations d’impôts”, a-t-il pris comme engagement, car “nous sommes au taquet, nous n’irons pas plus loin”. Et la municipalité “ne fera pas de nouveaux emprunts pour compenser ce manque à gagner” car il faudrait rembourser aux banques non pas 12,5 mais 18 millions d’euros. “Nous refusons la remise en cause des services publics”, a-t-il aussi affirmé. “Nous ne serons pas le bras de l’austérité communale”.
Discours qu’on ne peut qu’approuver, mais nous avons relevé qu’ immédiatement après il a précisé :
“Nous avons demandé à tous les services, à chaque agent de la ville, de revoir le budget, de faire des
économies. Chaque euro dépensé doit être un euro socialement utile.” Parmi les pistes pour dégager de
nouveaux moyens, il a évoqué le fameux fonds de dotations sur lequel Christel Keiser est revenue dans
son intervention liminaire et indiqué que des contacts étaient pris avec la Caisse des dépôts et consignations pour pouvoir trouver des sources de financement pour l’investissement.

Condamner l’austérité tout en mettant en place des mesures relayant cette austérité : exercice difficile qui explique que Patrice Bessac a conclu son introduction en annonçant le report du débat d’orientation budgétaire au conseil municipal du 18 décembre, pour un vote du budget 2015 en février.

Dans le débat général qui a suivi, les différentes composantes de la majorité municipale, Front de gauche, PS, Verts, ont fait connaître un certain consensus, au moins apparent, sur la nécessité de préparer ce plan d’économies, ce qui a conduit Patrice Bessac a déclarer qu’il était “très fier que l’ensemble de la majorité fasse bloc sur cette politique”. Dans ce débat général, Christel Keiser a pris la parole pour faire la déclaration suivante :
“Monsieur le Maire, chers collègues, Bien évidemment, nous soutenons les revendications légitimes des enseignants qui nous ont été exposées ce soir. Aucun moyen ne doit être supprimé dans aucun établissement de Montreuil. Et nous apportons notre soutien total à l’action des parents et des enseignants. Vous avez écrit, Monsieur le Maire, que vous constatiez, à Montreuil, une dégradation des conditions de vie et que les difficultés touchaient désormais ceux qui jusqu’ici avaient été épargnés. Tout le monde fait le même constat, à Montreuil et dans tout le pays : une situation de plus en plus difficile pour les travailleurs, pour la population, dont le principal responsable est la politique mise en oeuvre par le gouvernement Hollande/Valls, politique exclusivement au service des capitalistes. Politique largement rejetée. En témoigne encore aujourd’hui la grève des enseignants dans le département, à l’appel de leurs organisations syndicales, aussi contre les nouveaux rythmes, l’absence de postes de remplaçants, pour le rétablissement des réseaux d’aide spécialisée aux élèves en difficultés et la défense de leur statut.

Depuis, le dernier conseil municipal, le budget 2015 a été voté par l’Assemblée nationale, avec l’abstention de 37 députés du Parti socialiste et le vote contre des députés du Front de gauche. Ce budget, en application du pacte de responsabilité, coupe 21 milliards d’euros de dépenses publiques pour financer les 40 milliards d’euros d’exonérations au bénéfice des patrons. Concrètement, cela signifie moins de services publics et des ponctions supplémentaires dans les poches des salariés, des jeunes, des chômeurs… : hausse du prix du gazole, augmentation de la redevance audiovisuelle, revalorisation des valeurs locatives pouvant amener des hausses d’impôts locaux, etc. Disons-le clairement, il s’agit d’un budget de guerre contre les travailleurs. Et d’un budget de guerre tout court car, quelques jours avant, il faut quand même le signaler, 600 millions d’euros supplémentaires ont été dégagés pour les fameuses Opex (opérations extérieures), c’est-à-dire les interventions militaires au Mali, en Syrie ou encore en Irak. Au-delà, nous savons que sont dans le collimateur le contrat à durée indéterminée, les conseils de prud’hommes ainsi que les seuils dans les entreprises, autant de mesures qui, si elles étaient adoptées, aggraveraient encore la précarité. Concernant les collectivités locales, c’est 3,7 milliards d’euros d’économies à réaliser dès 2015 pour parvenir à un total de 11 milliards en 2017. Pour Montreuil, cela signifie une baisse des dotations de 12,5 millions d’euros d’ici 2017. Face à cette politique, face à la baisse des dotations décidée par le gouvernement, les municipalités n’ont que deux possibilités : ou bien se faire le relais de cette politique qui étrangle financièrement les communes, ou bien la combattre et, dans ce cas, en appeler à la mobilisation de la population pour exiger du gouvernement qu’il rende aux communes les dotations qu’il a décidé de supprimer. Nous l’avons déjà dit, et je le répète ce soir, la municipalité sera jugée par la population en fonction des choix qu’elle aura réalisés. Et elle ne sera pas jugée sur ses discours mais sur ses actes concrets. Ces questions sont posées à toutes les collectivités territoriales et donc au département de Seine- Saint-Denis. Nous avons pris connaissance du communiqué de presse du groupe communiste, citoyen et Front de gauche du conseil général, signé par les 13 conseillers généraux, dont deux sont membres de ce conseil municipal. Ce communiqué, intitulé “La Seine-Saint-Denis plumée par l’austérité ! Rebiffons-nous !”, dénonce, fort justement, les orientations budgétaires pour 2015, présentées par le président du conseil général, Stéphane Troussel qui, acceptant de relayer la politique du gouvernement, entérine une baisse de la dotation au département de 22 millions d’euros. Les conseillers généraux du Front de gauche précisent (je cite) : “Ces orientations budgétaires pour l’année 2015 traduisent une gestion de l’austérité par la majorité socialiste.” Et ils indiquent qu’ils ne peuvent continuer de mendier quelques petites aides ici et de couper plus ou moins ailleurs, en précisant que pour eux, il ne s’agit pas de capituler. On ne peut que partager cette volonté. Et cette affirmation qui vaut au niveau départemental vaut également au plan de la municipalité, confrontée à la même politique d’austérité du gouvernement.

Je crains que certaines délibérations soumises à cette séance du conseil donnent des indications qui ne vont pas dans le bon sens. Nous serons amenés à y revenir au cours de cette séance mais la délibération qui, pour compenser la baisse des dotations de l’Etat, crée un fonds de dotations intitulé “Montreuil solidaire”, alimenté par des particuliers, des associations et des entreprises, pose sérieusement problème. Bien évidemment, boucler un budget dans les conditions indiquées précédemment relève d’une mission quasi impossible. Mais cette délibération, avec un intitulé qui peut sembler séduisant, vise en réalité à privatiser les subventions aux associations. Au moment où les dotations diminuent drastiquement, plutôt que de créer un tel fonds, il serait conforme aux intérêts des Montreuillois d’exiger du gouvernement qu’il rétablisse les dotations et que, pour ce faire, la population soit appelée à se mobiliser.

Dans le même sens, la délibération qui augmente jusqu’à 16 % les tarifs de location et des prestations liés à l’accueil du centre de vacances d’Allevard ne va pas dans le sens des intérêts de la population, car il s’agit là encore de faire peser sur les Montreuillois la politique d’austérité du gouvernement.

Quant à la déclaration de la majorité municipale à propos du vote du budget, elle est marquée d’une certaine ambigüité qui ne peut que susciter des inquiétudes. D’une part, elle remet en cause la politique gouvernementale de diminution des dotations, ce que nous partageons. Mais d’autre part, certaines formulations sont préoccupantes. Il est écrit : “Les élus poursuivront la chasse aux dépenses inutiles.” Qu’est-ce qu’une dépense inutile ? Je pose la question : les agents contractuels territoriaux seraient-ils une dépense inutile ? Et la déclaration ajoute : “En ayant le souci de ne pas augmenter les impôts locaux.” C’est bien d’avoir ce souci, c’est mieux de prendre l’engagement et surtout de le respecter.Mais, nous aurons certainement la réponse à ces questions, quand, le 18 décembre prochain, nous serons amenés à débattre des orientations budgétaires.

Pour notre part, nous resterons fidèles à nos engagements. Si vous décidez, Monsieur le Maire, d’organiser la résistance à la politique du gouvernement, c’est-à-dire à la politique d’asphyxie financière des collectivités locales et de la population, si vous décidez d’organiser la mobilisation de la population sur cette base, vous pourrez compter sur notre soutien. Dans le cas contraire, nous saurons prendre nos responsabilités. Je vous remercie.”

S’agissant de l’ordre du jour du conseil municipal proprement dit, il était, pour l’essentiel, constitué de décisions administratives sans véritable portée politique, hormis plusieurs questions qui, selon nous,
posaient problème.

Ainsi, la délibération n° 2, mettant en place un fonds de dotations visant à privatiser les subventions aux associations, a finalement été retirée de l’ordre du jour pour des raisons que nous ne connaissons pas. Sans doute, sera-t-elle remise à l’ordre du jour prochainement. Nous aurons donc l’occasion de revenir sur ce projet extrêmement dangereux du point de vue des associations, de leur financement, de la démocratie municipale et des prérogatives des élus.
Nous nous sommes évidemment abstenus sur la décision modificative du budget primitif dans la mesure où n’ayant pas voté ce budget, nous ne voyons pas comment nous pourrions nous prononcer sur sa modification.
Nous nous sommes abstenus sur la délibération concernant l’adhésion de la ville de Montreuil à la charte régionale de la biodiversité, charte qui comprenait assez curieusement la proposition de “limiter l’éclairage public la nuit dans les zones non passantes de Montreuil” (propos de Claire Compain, rapporteuse). A ce sujet Cheikh Mamadou a pris la parole pour déclarer : “Monsieur le Maire, chers collègues, La ville de Montreuil s’engage donc, avec cette délibération, au nom de l’adhésion à une charte de la biodiversité, à éteindre ou diminuer l’éclairage public entre 23 heures et 5 heures du matin. Pensez-vous sincèrement que cette mesure soit de nature à assurer la tranquillité des Montreuillois ? Bien évidemment, il ne s’agit certainement pas de rentrer dans une logique sécuritaire mais de permettre aux Montreuillois de pouvoir rentrer chez eux tard le soir et de partir tôt le matin. Je pense en particulier à tous ces salariés qui ont des horaires déréglementés. Pour ces raisons, nous nous abstiendrons sur cette délibération. Je vous remercie.”
Nous nous sommes abstenus sur l’adhésion à la compétence optionnelle “développement des énergies renouvelables ” du SIPPEREC conformément à la ligne de conduite que nous avons en général sur toutes les relations avec le SIPPEREC qui consiste à limiter la responsabilité du conseil municipal et à s’en remettre à des structures intercommunales que nous ne contrôlons pas. Signalons que sur la question de la géothermie, présentée par Gaylord Le Chequer comme “outil pour faire face à l’explosion de la précarité thermique, aux coupures d’électricité”, Claire Compain, de la majorité municipale (EELV), a précisé en substance “qu’il ne fallait pas en faire la solution miracle, puisque cela ne fonctionnera vraiment que sur les logements neufs”.
Nous avons voté en faveur de toute une série de décisions concernant des subventions versées au nouveau théâtre de Montreuil, au Café La Pêche, aux classes transplantées, à différentes associations, etc.
S’agissant de la délibération n° 7 approuvant la convention de partenariat entre la ville de Montreuil et l’association Initiative-emploi, nous avons voté pour, mais Christel Keiser a été amenée à préciser pour quelles raisons et dans quelles conditions : « Monsieur le Maire, chers collègues, Bien évidemment, nous sommes favorables à ce que des personnes inscrites dans des démarches d’insertion et qui sont dans l’impossibilité de trouver un mode d’accueil puissent bénéficier de places en crèches pour leurs enfants et nous voterons pour cette délibération. Ceci étant dit, la baisse des dotations de l’Etat compromet ce dispositif ainsi que la construction de nouvelles crèches qui permettrait de répondre aux besoins de la population évalués à 1 500 places. Il est donc indispensable, afin de répondre à ces besoins, que la municipalité exige de l’Etat qu’il rétablisse les dotations supprimées. Je vous remercie ».
A noter que nous nous sommes abstenus sur la délibération n° 15 qui modifiait une délibération du mois de juin sur laquelle nous nous étions déjà abstenus concernant les “cafés-culture”.
La délibération n°19 posait un problème évident d’augmentation des tarifs. A ce sujet, Christel Keiser devait prendre la parole pour déclarer : « Monsieur le Maire, chers collègues, il nous est donc proposé d’approuver les nouveaux tarifs pour les séjours dans le centre de vacances d’Allevard, avec des augmentations de tarifs qui peuvent aller jusqu’à 16 % ! On nous répondra probablement qu’un certain nombre de séjours sont subventionnés. Certes mais cela ne justifie en rien qu’on prenne à nouveau dans la poche des Montreuillois et des usagers du centre, qui sont déjà victimes des conséquences de la politique du gouvernement, sur lesquelles je suis largement revenue ce soir. Nous voterons donc contre cette délibération. Je vous remercie ». A noter la réponse du maire qui a prétendu que cette augmentation ne faisait que s’aligner sur l’indice INSEE des prix à la consommation, ce qui n’est notoirement pas le cas.
S’agissant de la délibération n° 20 sur les tarifs des salles municipales, nous avons voté pour mais après que Cheikh Mamadou ait fait remarquer le manque de salles de convivialité sur la ville.
Sur la délibération n° 23, nous avons confirmé notre opposition au transfert du droit de préemption et avons donc voté pour la suppression de la délégation du droit de préemption après que Yacine Houichi ait déclaré : « Monsieur le Maire, chers collègues, A plusieurs reprises, nous nous sommes prononcés dans cette assemblée contre le transfert du droit de préemption urbain renforcé car il s’agissait, selon nous, d’une logique dangereuse par laquelle la ville se démettait de ses prérogatives au profit de différents organismes, démettant ainsi les élus de Montreuil de leurs responsabilités. Aujourd’hui, on nous demande d’approuver la suppression de la délégation du droit de préemption urbain à l’Etablissement public foncier d’Ile-de-France au motif que cette délégation présentait des risques. Nous ne pouvons que nous féliciter de cette décision. C’est pourquoi nous voterons pour. Je vous remercie ».
Nous nous sommes abstenus sur les délibérations concernant la conclusion de l’opération “Coeur de ville” car, pour notre part, nous n’avons aucune maîtrise sur ce dossier.
Nous nous sommes également abstenus sur la délibération n° 30 dans la mesure où d’une part, cette décision se situe dans le cadre du transfert à la communauté d’agglomération Est ensemble et où d’autre part, c’est un projet qui vise à construire plus de logements privés que de logements sociaux collectifs.
Nous avons bien évidemment voté pour la délibération n° 32 accordant des garanties d’emprunt pour les travaux de réhabilitation de la cité HLM « Mare à l’âne » mais après que Christine Fantuzzi ait déclaré : « Monsieur le Maire, chers collègues, On ne peut bien évidemment que se féliciter d’une délibération qui permet la réhabilitation du parc social public Mare à l’âne. Je souhaiterais profiter de cette délibération pour poser une question : vous nous aviez annoncé en début de mandature qu’en raison de graves difficultés financières de l’OPHM, un audit avait été demandé. Nous souhaiterions connaitre les résultats de cet audit ou au moins la date à laquelle les résultats seront connus. Je vous remercie. »
En fin de conseil municipal, Patrice Bessac a promis le résultat de l’audit financier sur l’OPH de Montreuil d’ici la fin de l’année.



Nico37
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Re: parti ouvrier indépendant (POI)

Message non lu par Nico37 » 26 déc. 2014, 00:12:55

Hellemmes : le Parti ouvrier indépendant se dresse contre la politique du gouvernement 22/12

Le Parti ouvrier indépendant (POI) prépare son congrès de mai prochain et milite à travers un certain nombre de manifestations telles que celle de vendredi soir à l’espace des Acacias.

À l’entrée, le ton est donné avec la lettre ouverte adressée à Martine Aubry que toute l’assemblée a signé. En effet, au conseil municipal du 15 décembre, le maire de Lille a annoncé sa décision d’augmenter le taux de la taxe foncière en 2015 au motif, selon l’adjointe au budget, du désengagement de l’État. « Martine Aubry trouve que c’est une erreur absolue de cogner sur les collectivités locales. Mais cogner sur les travailleurs, est-ce acceptable ? », s’insurge Dominique Ferré, camarade du POI. « Parce que l’augmentation de la taxe foncière touchera tous les citoyens, ceux qui sont propriétaires comme les locataires sur lesquels elle sera répercutée. La situation est très compliquée aujourd’hui à Lille et en France et il faut en discuter avec nos adhérents, avec les autres syndicats et le public », a précisé Dominique Ferré.

« Les peuples ont le droit de décider »

Ingrid était très intéressée par cette rencontre. « Mon compagnon est engagé au POI et je suis curieuse d’entendre le débat. Savoir aussi comment les travailleurs belges ont pu bloquer tout le pays à travers une grève nationale. Moi aussi, j’en ai ras le bol du gouvernement actuel et j’aimerais que cela change. Les valeurs défendues par le POI sont les miennes et je ne les retrouve dans aucun parti politique. »
Les camarades du POI avaient invité Roberto, syndicaliste belge, à expliquer la situation de nos voisins frontaliers ainsi que Christelle Kaiser du bureau national du POI et conseillère municipale de Montreuil en Seine-Saint-Denis. Pour elle, « seule la mobilisation pourra faire reculer les diktats du gouvernement. La loi Macron, c’est la remise en cause de pans entiers de nos acquis ». Parmi le public, quelques camarades ont tenu à exprimer leur point de vue, tout comme Grégoire, ancien étudiant lillois parti travailler au Brésil. « Je milite là-bas pour le parti des travailleurs parce qu’en France comme au Brésil, les peuples ont le droit de décider. »

Nico37
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Re: parti ouvrier indépendant (POI)

Message non lu par Nico37 » 26 déc. 2014, 23:08:54

Selon « Loire-Atlantique à gauche », l’abstentionniste voilà l’ennemi ! Jean-Pierre Bréus, secrétaire départemental du POI

Alors que la politique de régression sociale de ce gouvernement subit un rejet croissant, s’exprimant notamment, scrutin après scrutin, par une abstention qui atteint des records, la future liste « Loire-Atlantique à gauche» aux élections départementales de mars ose affirmer que « ne pas voter, c’est voter FN » !

Comment peut-on proférer de telles paroles alors que les travailleurs de ce pays en chassant hier Sarkozy ont précisément voulu en finir avec une politique aujourd’hui appliquée par le gouvernement Hollande/Valls et que leur abstention d’aujourd’hui signifie qu’ils n’acceptent pas plus l’austérité de gauche que de droite !
Rappelons que toute la politique de ce gouvernement s’incarne dans son pacte de responsabilité élaboré avec le MEDEF. Ce pacte, ce sont 41 milliards d’euros donnés au patronat d’ici à 2017 en exonérations sociales et fiscales, accompagné d’un plan de rigueur sans précédent de 50 milliards touchant toute la population.

Dans ce cadre, les dotations globales versées aux collectivités locales baisseront de 11 milliards d’euros à l’horizon 2017, au rythme prévu de 3,7 milliards par an. Les conséquences sur ces collectivités vont être dramatiques :

-C’est ainsi qu’il est prévu dans le futur contrat de plan Etat- Région que le budget alloué à l’enseignement supérieur et à la recherche soit divisé par trois, passant de 127 millions d’euros à 44, 5 millions ! ceci dans une situation déjà tragique pour les universités contraintes de supprimer des enseignements entiers.
-C’est ainsi que toutes les communes du département, face à la baisse de la dotation, auront le « choix » entre augmenter les impôts ou diminuer les services à la population et s’en prendre aux services publics et à ses personnels, (comme le fait la Mairie de Nantes en s’en prenant aux acquis locaux des fonctionnaires territoriaux en matière de régime indemnitaire).

Pour ce gouvernement, il n’y a par contre pas d’argent lorsqu’il s’agit de sauver les emplois et les sites industriels de la SEITA, des ABRF (Châteaubriant), de Doux, de la SNCM…

C’est cette politique que les travailleurs rejettent par leurs abstentions !

Pour le Parti ouvrier indépendant, s’opposer à la montée du Front national ne peut se faire que dans le combat résolu contre la politique de ce gouvernement dont toutes les mesures, de trahison en trahison, conduisent précisément à la progression de ce parti (montée toute relative compte tenu des chiffres de l’abstention). C’est la raison pour laquelle le POI soutient les milliers de maires et d’élus qui se sont prononcés publiquement pour la défense des communes et des départements, pour le retrait de la réforme territoriale.

Pour le Parti ouvrier indépendant, seule l’unité des travailleurs et de leurs organisations contre le pacte de responsabilité, contre la loi Macron, sera en mesure de faire échec à la politique de Hollande/Valls et de leurs maîtres de l’Union européenne. C’est pour mener ce combat qu’il invite à la discussion, sans aucun préalable, dans la préparation de son congrès ouvert.
Jean-Pierre Bréus, secrétaire départemental du POI

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Re: parti ouvrier indépendant (POI)

Message non lu par Nico37 » 27 déc. 2014, 19:09:18

Ce n’est pas à la population de payer !

1 – Lors du conseil municipal du 18 décembre, Patrice Bessac, maire de Montreuil, a annoncé les coupes imposées par le gouvernement :

- 2014 : 1,5 million d’euros de subventions en moins ;

- 2015 : 3,67 millions d’euros en moins, et 2,5 millions d’euros de charges supplémentaires générées par les rythmes scolaires = 6,17 millions d’euros qui s’ajoutent à 2014 donc : 7,67 millions d’euros en moins ;

- 2016 : 3,67 millions d’euros de coupes supplémentaires s’ajoutent à ce qui précède = 11,34 millions d’euros ;

- 2017 : 3,67 millions d’euros supplémentaires s’ajoutent à ce qui précède = 15,01 millions d’euros.

De 2014 à 2017, plus de 35 millions d’euros sont soustraits par l’Etat à la ville de Montreuil (7,67 millions pour 2015).

2 – Le maire a annoncé les mesures qu’il envisage dans ce contexte :

Pas d’augmentation des impôts locaux.

La masse salariale (salaires des agents de la ville) reste inchangée. Compte-tenu de l’augmentation automa-tique de 2,5 millions d’euros pour les déroulements de carrière, le maire veut avec “concertation avec les organisations syndicales”, travailler à “maîtriser l’évolution des dépenses de personnels”. Ce qui signifie qu’il y aura nécessairement des suppressions de postes.
Le maire a annoncé qu’il ne descendrait pas le niveau des dépenses d’investissement en-dessous de 30 millions.
Il a surtout annoncé la “révision des politiques publiques municipales”, c’est-à-dire une remise en cause généralisée des services publics rendus à la population.

Augmentation des tarifs, diminution des services rendus, suppressions d’emplois des personnels : c’est un budget d’austérité et de coupes budgétaires que prépare l’équipe Bessac-Dufriche-Le Chequer-Yonis, faisant peser sur la population les conséquences de la politique dictée par le gouvernement.

3 – Que s’est-il dit dans la discussion au conseil municipal ?

Elu Agora Montreuilloise, Cheikh Mamadou a évoqué le cas de ces agents qui ont travaillé “les uns 5 ans, d’autres 3 ans, voire 8 ans, enchaînant des contrats précaires ou à durée déterminée, certains avec des charges de famille et qui tous ont reçu, ces dernières semaines, leur notification de fin de contrat”.

Il a ajouté : “Et c’est une lourde responsabilité que prend la nouvelle équipe municipale de Montreuil que de procéder, certes discrètement, mais de manière suffisamment importante pour que cela se sache, à la non recon-duction de contrats d’agents municipaux qui sont, de fait, des suppressions d’emplois déguisées. C’est une lourde responsabilité que prend cette municipalité pourtant dirigée par des élus, dont vous êtes M. Bessac, qui affirment leur désaccord avec la politique d’austérité du gouvernement, mais qui acceptent de s’en faire le relais.”

Et de conclure “qu’il n’y a pas, d’un côté, la politique nationale que nous sommes nombreux à condamner, et d’un autre côté, ses conséquences locales. Nos débats gagneraient en clarté si chacun tenait le même discours côté cour et côté jardin. Que ceux qui appliquent l’austérité sur la ville de Montreuil aient le courage de dire qu’ils le font parce qu’ils se soumettent à la politique du gouvernement. Et que ceux qui condamnent et combattent la politique du gouvernement aient le courage de ne pas la relayer contre la population, contre les services publics et contre les agents de la ville de Montreuil”.

Elue du Parti ouvrier indépendant, Christel Keiser a déclaré : “L’alternative est simple : ou bien on proteste et on finit par accepter et, pour reprendre les termes du document sur les orientations budgétaires qui nous est soumis, on « prend acte » ; ou bien on refuse et on organise la résistance.”

Commentant les annonces du maire, elle a ajouté : “Les Montreuillois considéreront cela comme inacceptable. Inacceptable en effet car il s’agit, ni plus ni moins, de relayer, au plan de la commune, la politique d’austérité du gouvernement, que vous condamnez en paroles mais que vous vous apprêtez à appliquer dans les faits (…) L’acte concret et pratique, avec ses conséquences désastreuses pour la population, qui consisterait à imposer un budget amputé de 3,67 millions d’euros en 2015 transformerait la majorité municipale en courroie de transmission de la politique du gouvernement.” Or cette “politique du gouvernement conduit au désastre. On le voit encore avec le projet de loi Macron dont l’objectif est de liquider des pans entiers du Code du travail. Face à une telle politique, qui peut croire un seul instant que le dialogue policé avec ce gouvernement peut le faire reculer ? Personne ! On sait que seule la mobilisation de millions et de millions peut le faire reculer sur la question du pacte de respon-sabilité. Il en est de même concernant le budget des collectivités : seule la mobilisation en masse des élus, des per-sonnels et de la population est à même de le contraindre à reculer sur les coupes budgétaires”.

Une municipalité au service de la population devrait “refuser de relayer la politique du gouvernement et donc présenter un budget qui maintient les 3,67 millions d’euros que le gouvernement prétend voler à Montreuil, permettant de maintenir tous les services rendus à la population, tous les personnels et tous les investissements. On nous objectera que ces 3,67 millions d’euros, nous ne les avons pas. C’est précisément pour cette raison qu’une politique de résistance impliquerait que, dans le même mouvement, le conseil municipal en appelle à la mobilisation de toute la population, élus en tête, pour aller par milliers à Matignon exiger que soient rendus les 3,67 millions d’euros”.

A cela M. Lamarche, adjoint chargé des finances, a répondu : “Il n’est pas vrai que nous relayons la politique du gouvernement. Certes, il va falloir mobiliser la population contre les réformes, mais en attendant il va falloir gérer.” Point de vue confirmé par M. le maire : “Si nous votions un budget en déséquilibre, nous risquerions de passer sous la tutelle du préfet. Il faut faire des choix forts. Nous avons la responsabilité de gérer.”

4 – Quelle conclusion en tirer ?

Bessac est maire de Montreuil, mais il est aussi l’un des principaux dirigeants du Parti communiste français et du Front de gauche. S’il décidait de réintégrer dans le budget de Montreuil les sommes abusivement détournées par le gouvernement, il pourrait, dans le même temps s’adresser, lui et son parti, à toutes les communes frappées par les mêmes coupes et leur proposer d’aller ensemble, avec toute la population, en manifestation par centaines de milliers auprès du gouvernement exiger que soient rendus les 11 milliards volés aux collectivités territoriales en conséquence du pacte responsabilité. Sans aucun doute, une telle mobilisation ferait reculer le gouvernement.
Rien ne peut donc justifier que, renonçant à combattre cette politique, M. Bessac amène la municipalité de Montreuil à relayer les attaques du gouvernement.
Voilà pourquoi en toute responsabilité, comme nous l’avons annoncé au conseil municipal, nous rendons public le vœu que nous soumettrons au vote du conseil municipal dans sa séance du 5 février. Nous appelons les Montreuilloises et Montreuillois à mandater le conseil municipal pour qu’il adopte ce vœu.
Vœu :

Considérant la somme de 35 millions d’euros à la charge de la commune de Montreuil en plus de son budget régulier, dont 7,67 millions pour la seule année 2015 ;

Considérant que ces charges découlent des mesures injustes et illégitimes prises par le gouvernement Hollande-Valls en conséquence du pacte de responsabilité (50 milliards d’euros de coupes) et de la réforme des rythmes scolaires ;
Considérant que ce pacte de responsabilité et ses coupes sont la conséquence de l’alignement du gouvernement sur les exigences de l’Union européenne, des banques et des spéculateurs ;
Considérant que la population ne porte aucune responsabilité dans cette situation et que rien ne justifie qu’elle en paie les conséquences ;

Le conseil municipal de Montreuil, réuni le 5 février, respectueux de son mandat :

1- Affirme que ce n’est pas à la population, aux travailleurs, aux jeunes, aux chômeurs, aux retraités, aux mères de famille, déjà confrontés à une situation chaque jour plus difficile, de payer pour les coupes imposées par le pacte de responsabilité du gouvernement, l’Union européenne, les banques et les spéculateurs ;
2- Décide d’élaborer un budget qui réintègre les 7,67 millions d’euros détournés par le gouvernement ;
3- Décide d’organiser la mobilisation de tous les élus et de toute la population pour aller ensemble à Matignon exiger que soient rendus à la population de Montreuil les millions qui lui ont été pris ;
4- Appelle toutes les communes confrontées à la même situation à se rendre ensemble chez le Premier ministre exiger que soient rendus les 11 milliards volés aux collectivités territoriales et que soient rétablis les moyens de la libre administration des communes.

Nico37
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Re: parti ouvrier indépendant (POI)

Message non lu par Nico37 » 28 déc. 2014, 21:22:56

Claude Jenet, notre camarade Stéphane Geslin, secrétaire départemental du POI.

Notre camarade Claude Jenet s'est éteint ce mercredi 3 décembre, à l'âge de 72 ans, nous laissant à la fois avec une profonde tristesse et une volonté de combattre renforcée. Nous avons une pensée solidaire avec Nicole, son épouse, qui l'a accompagné et soutenu dans tous ses combats, et pour ses deux filles. Claude fut un camarade empreint d'une détermination sans faille pour la cause des travailleurs, capable d'oeuvrer à l'enrichissement politique mutuel des militants, et porteur d'un réel sens de la fraternité.
Très jeune il fut convaincu de la nécessité de combattre pour un syndicalisme libre, indépendant et confédéré. Il fit le choix d'adhérer à la CGT-FO en 1960, dans le Limousin. Il devint secrétaire de l'Union départementale FO de Haute-Vienne en 1970, puis secrétaire de cette confédération syndicale de 1980 à 2000. Lors du congrès confédéral FO de Marseille en 2000, lorsqu'il annonça qu'il ne renouvelait pas son mandat au bureau confédéral, il déclara à la fin de son discours qu'il resterait toute sa vie ce qu'il a été, un militant. C'était un homme de parole.
Claude fut un militant syndicaliste authentique, clairement sur une ligne de lutte de classe. Venu sur le Vaucluse pour sa retraite avec sa femme Nicole, il continua le combat en s'occupant de l'Union des Retraités dans son organisation syndicale, mais aussi dans le domaine laïque et sur le terrain politique.
L'histoire du mouvement ouvrier retiendra que Claude Jenet apporta aussi sa pierre à l'édifice d'une organisation politique pour l'émancipation des travailleurs : le POI.
Dans le combat contre le Traité Constitutionnel Européen, en 2005, des militants ouvriers de différentes organisations se sont rapprochés, unis, pour faire voter NON au référendum. Le vote très nettement majoritaire contre la ratification du TCE fut un vote de classe, jeune et populaire, contre l'Union Européenne, contre l'Europe des capitalistes et du Vatican. C'est à ce moment que Claude noua des liens étroits avec les militants du Parti des Travailleurs et allait fonder avec eux le POI. Claude fit partie des initiateurs, au niveau national, du Parti Ouvrier Indépendant, un parti cherchant à rassembler des citoyens et militants ouvriers aux parcours différents, sur des objectifs communs : pour le Socialisme, la République et la démocratie.
Depuis la fondation de notre parti en 2008, Claude en était un des 4 secrétaires nationaux. Nous avions aussi la chance de le compter parmi les membres du Comité local de Vedène-Sorgues et du Comité Départemental de la Fédération de Vaucluse du POI. Les discussions entre militants étaient toujours fraternelles avec Claude. Il nous a énormément apporté, par son expérience, par sa finesse d'analyse, par son attachement à la libre discussion. Humaniste, l'esprit de fraternité était comme devenu quelque chose de naturel chez lui.
Claude savait écouter et questionner parce qu’il savait d’expérience que nul ne détient la vérité ni la ligne, se fortifiant ainsi de toutes les contributions. Ferme sur les principes et nourrissant un questionnement permanent, il était capable d’infléchir et modifier son point de vue. Libre de tout dogme, Claude fut tout entier dévoué à l’émancipation intellectuelle et sociale de l’humanité.
Ce camarade à l’indépendance de pensée remarquable, nous l’avons apprécié aussi pour sa gentillesse, son humour, son caractère espiègle. Dans les réunions ou les tribunes de meeting, il savait mettre à l’aise en distillant un humour ajusté bien à lui.
Claude avait saisi l'importance des questions de méthode pour aider la classe ouvrière à prendre son avenir en main. Convaincu que le capitalisme amène l'humanité à la perte, il avait pleinement saisi la nécessité de la libre discussion dans le mouvement ouvrier, permettant de confronter les différents points de vue, pour ensemble construire une voie, dégager une issue. Claude savait que la diversité des parcours des militants qui ont constitué le POI en fait sa richesse. Syndicalistes, anarcho-syndicalistes, trotskistes, socialistes ou communistes, quel que soit le parcours et l'étiquette, les militants ouvriers doivent pouvoir se doter d'un outil politique commun pour gagner la lutte de classe contre les capitalistes. Claude participa ainsi à la construction du POI, et nous lui devons beaucoup.
S'il est un axe politique sur lequel il fut particulièrement précieux par ses lumières, au niveau national comme départemental de notre parti, c'est sur la perspective de l'Assemblée Constituante Souveraine. Un parti est créé pour poser la question du pouvoir et se doit d'ouvrir des perspectives en se sens. Pour en finir avec les institutions anti-démocratiques de la Ve République et de l'Union Européenne, il faut que le peuple se dote d'une Assemblée capable d'élaborer une nouvelle Constitution en toute souveraineté, c'est à dire en rupture avec l'Union Européenne et toutes les institutions capitalistes comme le FMI.
Tu t'es battu jusqu'au bout de ton chemin, Claude. Nous suivrons tes conseils : être rebelle et ne pas baisser la tête.

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Re: parti ouvrier indépendant (POI)

Message non lu par Narbonne » 28 déc. 2014, 21:29:32

"Claude avait saisi l'importance des questions de méthode pour aider la classe ouvrière à prendre son avenir en main. Convaincu que le capitalisme amène l'humanité à la perte, il avait pleinement saisi la nécessité de la libre discussion dans le mouvement ouvrier, permettant de confronter les différents points de vue, pour ensemble construire une voie, dégager une issue. Claude savait que la diversité des parcours des militants qui ont constitué le POI en fait sa richesse. Syndicalistes, anarcho-syndicalistes, trotskistes, socialistes ou communistes, quel que soit le parcours et l'étiquette, les militants ouvriers doivent pouvoir se doter d'un outil politique commun pour gagner la lutte de classe contre les capitalistes" :ok:
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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