Extrême-droite = RN compris.
Pro-démocratique au sens géopolitique du terme, ici le rapport aux dictatures et à la Russie en particulier (je me permets d'émettre des doutes sur la sincérité démocratique des mouvements qui cautionnent des dictatures étrangères).
Et force est d'admettre qu'on commence à percevoir une évolution dans la posture de ces mouvements (parmi certains leaders du moins) qui est le contrecoup de la radicalisation du régime russe.
- En tête, Jordan Bardella qui s'exprime de plus en plus frontalement contre le Kremlin.
En septembre 2022, il déclare :
Et"ll y a eu une naïveté collective à l’égard des intentions et des ambitions de Vladimir Poutine".
Réagissant à la mort de Navalny, il déclare :"On ne peut pas être patriote et souverainiste et être insensible à la violation de la souveraineté d’un Etat européen".
Et"(Poutine) a évidemment une très grande part de responsabilité, lui ou le régime russe".
Et"C'est une nouvelle tragique pour tous les défenseurs des droits humains et des libertés fondamentales".
La dernière phrase étant pour moi la plus claire de sens."Je crois qu'on reconnaît la qualité démocratique ou non d'un État à la manière dont il considère son opposition et dont il traite les opposants à sa majorité et à son pouvoir politique".
Marine Le Pen essaie de se distancer bien plus subtilement du régime russe, mais on voit bien qu'elle ne veut pas y aller trop fort, créant ainsi une petite ligne de fracture avec Bardella.
- Deuxième cas intéressant, Giorgia Meloni.
Dès son élection, on la savait bien moins affiliée à Poutine que Salvini.
Alos contrairement à Bardella, je n'ai pas les déclarations sous la main mais je crois que ce papier récent se résume à lui-même :
→ Giorgia Meloni se rend à Kiev pour réaffirmer son soutien indéfectible à Volodymyr Zelensky
- Autre cas de figure, Robert Ménard. Si je devais choisir celui qui me semble le plus sincère de tous, je le choisirais lui. Sa position a toujours été constante sur ce sujet, elle n'a jamais fluctué et n'a jamais souffert d'ambiguïté contrairement aux autres. Certains se demandaient où étaient passés ses fondamentaux de RSF, ils sont là.
→ Ménard s'inquiète de la position "pro-russe" de Le Pen en cas de victoire à la présidentielle.
Il faut vraiment écouter l'extrait de l'interview par de Malherbe dans cet article, ça vaut le coup d'être entendu.
- Je ne parle pas de Trump qui s'est comparé à Navalny, difficile de discuter sérieusement sur les gesticulations d'un guignol.
Qu'en pensez-vous ?