Avant de poser la question de la semaine, voici un extrait d'article :
La question de la semaine : Selon vous, peut-on surveiller un pays allié ?De nouvelles révélations sur une surveillance à grande échelle par les services secrets américains. Début juin, on apprenait que la National Security Agency (NSA), une agence de renseignement américaine, avait accès aux communications électroniques mondiales dans le cadre du programme "Prism", notamment via des accords passés avec les géants du net comme Facebook, Google, ou encore Skype. Depuis samedi 29 juin, la NSA est accusée d'avoir espionné l'Union européenne.
D'où vient ce nouveau scandale ?
Ces révélations viennent de l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel", qui a assuré dans son édition de dimanche que "Prism", le programme d'espionnage de la NSA, avait visé les institutions de l'Union européenne.
"Le Spiegel" fonde ses accusations sur des documents confidentiels dont il a pu avoir connaissance grâce à l'ancien consultant américain de la NSA, Edward Snowden, au coeur d'un imbroglio mondial digne des meilleurs romans d'espionnage. Auteur de révélations explosives, Edward Snowden, qui a sollicité l'asile politique en Equateur, est bloqué depuis une semaine à l'aéroport de Moscou, son passeport ayant été annulé par les Etats-Unis, qui réclament son extradition pour espionnage.
Quels étaient les dispositifs d'espionnage de l'Union européenne ?
Selon le "Spiegel", le programme était constitué non seulement de micros installés dans les bâtiments de l'UE, mais aussi d'une infiltration du réseau informatique qui lui permettait de lire les courriers électroniques et les documents internes.
Qui était ciblé ?
Dans les documents consultés par le magazine allemand, les Européens sont explicitement désignés comme des "cibles à attaquer".
Les représentations diplomatiques de l'Union européenne à Washington et à l'ONU auraient espionnées. La NSA aurait même étendu ses opérations jusqu'à Bruxelles.
Il y a "plus de cinq ans", écrit "Der Spiegel", les experts en sécurité de l'UE avaient découvert un système d'écoutes sur le réseau téléphonique et internet du bâtiment Justus-Lipsius, principal siège du Conseil de l'Union européenne, et qui remontait jusqu'au quartier général de l'Otan en banlieue de Bruxelles. En 2003, l'UE avait confirmé la découverte d'un système d'écoutes téléphoniques des bureaux de plusieurs pays, dont la France et l'Allemagne. Mais il est difficile de savoir s'il s'agit de cette histoire dont parle l'article de "Der Spiegel".
Outre les institutions de l'UE, les communications électroniques de millions de citoyens européens auraient été surveillées via le programme "Prism".
Quels pays étaient en particulier surveillés ?
L'Allemagne est "le pays européen le plus surveillé" par la NSA, avec 500 millions de connexions téléphoniques et Internet enregistrées mensuellement, assure le "Spiegel", qui explique qu'une journée "normale" d'espionnage concerne environ 15 millions d'appels téléphoniques recensés en Allemagne, contre environ deux millions quotidiennement en France.
L'Allemagne, comme la France, sont considérées par la NSA comme moins fiables que le Canada, la Grande-Bretagne, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, explique aussi "Der Spiegel" se fondant sur ces documents.
Comment se défendent les Etats-Unis ?
Les Européens sont "parmi les alliés les plus proches" des Etats-Unis, a assuré dimanche le conseiller adjoint à la Sécurité nationale, Ben Rhodes, dans l'unique réaction américaine à ce stade. Interrogée par l'AFP, la porte-parole du Département d'Etat américain, Marie Harf, s'est refusée à tout commentaire.
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