Cette semaine pour la question de la semaine, je voulais revenir sur le PS et l'UMP, en effet il y a quelques jours M. Valls déclarait : «nous sentons bien que nous sommes arrivés au bout de quelque chose, au bout peut être même d'un cycle historique pour notre parti» (...) «la gauche n'a jamais été aussi faible» depuis 1958 et «peut mourir».
Quant à l'UMP, le parti est en crise suite à l'affaire Bygmalion et un congrès se tiendra à l'automne.
Avant de vous poser la question, voici un extrait d'article :
«A la guerre, vous ne pouvez mourir qu’une seule fois. En politique, plusieurs fois. » La citation n’est pas de Manuel Valls, ni même de Jean-François Copé. Mais bien de Winston Churchill. Voilà qui devrait rassurer les alliés politiques des deux premiers qui n’ont que ce mot-là à la bouche : la mort. Celle de leur parti respectif, le PS et l’UMP. Pour la première fois dans l’histoire politique moderne de la France, ses deux principaux partis sont en crise au même moment. Un bouleversement grave, profond qui trouverait son origine dans une « crise de la politique » plus générale, précise Christophe Bellon, maître de conférence en histoire contemporaine à Sciences Po. Mais alors que d’autres, plus optimistes, parlent de rénover leur parti pour repartir du bon pied à la conquête de l’Elysée, il est permis de s’interroger : à moins de trois ans de l’élection, est-il déjà trop tard ?
Alors oui, trois ans, c’est long. Et les structures de l’UMP ont été mises en place quelques mois à peine avant la présidentielle de 2002. Mais cette fois, la situation paraît désespérée. « Nous vivons la mort d’un cycle politique, économique et social initié au lendemain de la Seconde guerre mondiale », estime le politologue Thomas Guénolé. Résultat : « la grève du vote, la forme la plus grave de rejet du système ».
Pas de panique : c’est une « bonne nouvelle » ! « Etymologiquement, rappelle Thomas Guénolé, le mot crise désigne l’aggravation subite de l’état du malade qui permet de faire apparaître le mal et de l’identifier. » Merci Copé ? « Il n’est [en tout cas] jamais trop tard pour refonder un parti politique », observe le politologue Gaël Brustier, qui fait remarquer qu’en Italie le Parti démocrate a fait 40,8% alors qu’il était donné mourant il y a peu. A les entendre, le PS et l’UMP auraient presque de beaux jours devant eux. Rien ne sert de mourir, il faut simplement savoir repartir à point. Et se poser les bonnes questions.
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Bref, personne ne semble croire ni souhaiter la mort des partis majoritaires. Indépassable sous la Ve République, l’appareil politique partisan « est ce qui permet aux institutions politiques démocratiques de fonctionner, explique Christophe Bellon. Les partis, ce sont les ingrédients qui servent à faire le gâteau. » Un gâteau dont tout le monde veut sa part. A commencer par les hommes politiques : « Le PS n’ira pas jusqu’à une cassure entre ses deux ailes, droite et gauche, parie Thomas Guénolé. Ses membres privilégieront leur intérêt de carrière personnel, ils ne tueront pas la poule aux œufs d’or. »
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La question de la semaine :
L'UMP et le PS peuvent-ils mourir?[/b]