Un autre exemple : le peuple de Crimée, qui soutient largement le régime russe alors qu'il est plus autoritaire que celui de l'Ukraine... mais il trouve peut-être la stabilité que ne leur offre pas l'Ukraine. Penser que la démocratie est un idéal universel est une conception très occidentale. Être libre fait peur à certains puisque cela signifie assumer sa vie et ses choix.Baltorupec » 22 Sep 2014, 15:10:34 a écrit :Cela pourrait éventuellement se trouver, en fait même assez facilement : l'Irak. Après tout dépend du pays, du dictateur (régime totalitaire ou autoritaire) et de la situation de base.
Le problème est que la limite entre régime autoritaire et démocratie n'est pas toujours aussi net, certains pays sont dit démocratique mais la triche électorale et la corruption règnent, les minorités sont brimées. Dans un autre sujet, j'avais dit qu'une démocratie, c'est à mon sens une constitution avant même le droit de vote. C'est à dire qu'une constitution solide peut permettre aux minorités de vivre sans crainte, sans être spoliés de leurs droits élémentaires.
Pour moi, la démocratie est avant tout un état de droit, où la justice s'applique avant tout.
Ce qui implique nécessairement un désengagement de l’État. Si on blâme nos hommes politiques, c'est avant tout parce que l'on attend d'eux qu'ils améliorent notre quotidien. En échange d'un impôt, on attend de l’État qu'il nous éduque, nous soigne, nous protège, finance nos projets... Pour ne pas être déçu des hommes politiques, il faut exiger une baisse des impôts et donc, une baisse des services étatiques. Mettre l'adage "On n'est jamais mieux servis que par soi-même" en application finalement.albert » 22 Sep 2014, 15:36:20 a écrit :C’est aux citoyens eux-mêmes qu’il appartient de faire en sorte que les conditions de la vie en société soient meilleures. N’oublions pas que les hommes politiques ne sont jamais que nos représentants. A nous d’être vigilants.
On peut imaginer un système encore plus poussé que celui de la Suisse où chaque décision serait prise par référendum. Cela reviendrait exactement au même : la majorité continuerait d'opprimer la minorité. Il est faux de croire que si le pouvoir était dans les mains du peuple, celui-ci se soucierait davantage de la cohésion sociale et du bien-être de chacun.