Sommes-nous dans une décennie perdue ?

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Sommes-nous dans une décennie perdue ?

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politicien
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Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par politicien » 19 oct. 2014, 22:12:05

Bonjour,

Pour cette nouvelle question de la semaine, je voulais vous interroger sur une question économique, on a souvent parlé de la décennie perdue pour le Japon, avant de vous poser la question, voici un article de 2013 (qui date un peu mais qui est toujours d'actualité) :
L'humeur des marchés financiers européens a changé. Pour le moment, la possibilité d'une sortie de la Grèce de la zone euro n'est plus sur la table.

Pour autant que les écarts de taux d'intérêt sur les emprunts d'Etat italiens et espagnols puissent servir de guide en la matière, les porteurs d'obligations ne parient plus sur un éclatement de la zone euro. Le marché boursier européen est même reparti à la hausse la semaine qui a suivi des élections italiennes, pourtant peu concluantes.

De toute évidence, les investisseurs estiment que les dirigeants européens feront juste le nécessaire pour sauvegarder leur union monétaire.

Mais, en même temps, il est peu probable que l'économie européenne suivra le modèle des crises financières qui ont affecté les économies émergentes dans les années 1980 et 1990, pour, tel le Phénix, se relever de ses cendres. Au contraire, le scénario le plus probable semble être celui d'une décennie perdue de style japonais, avec une croissance lente ou nulle.

Le premier obstacle à un "miracle du Phénix" est que les gouvernements restent bloqués en mode austérité. Certes, on murmure que le rythme de l'assainissement budgétaire pourrait être ralenti ; en effet, on a déjà accordé à la France plus de temps pour atteindre son objectif de déficit.

CAS JAPONAIS
Mais cela ressemble beaucoup au cas japonais, où le robinet financier a été provisoirement ouvert puis refermé.

Les consommateurs japonais savaient que l'augmentation des dépenses publiques n'était que temporaire, de sorte qu'ils n'ont pas changé leurs habitudes de consommation, rendant ces politiques inefficaces.

La Banque centrale européenne (BCE), pour sa part, est réticente à intervenir pour relancer la croissance. Comme la Banque du Japon dans les années 1990, elle interprète son mandat de manière stricte. Elle reste un non-combattant dans la guerre des monnaies mondiales.

Mais, alors que la Banque du Japon a rejoint plus récemment la Réserve fédérale américaine et la Banque d'Angleterre dans leurs efforts d'assouplissement de la politique monétaire, on va assister à une pression à la hausse de plus en plus forte sur l'euro. Et un euro fort est la dernière chose dont une Europe affaiblie a besoin.

Les prévisions de croissance en demi-teinte aux Etats-Unis et dans le monde renforcent ces craintes. Les quelques pays qui ont réussi à croître, en dépit de l'austérité, l'ont fait par l'exportation. Mais avec, en 2013, une croissance mondiale inférieure à la tendance antérieure, il sera difficile de les imiter. De même, au début des années 1990, la récession aux Etats-Unis avait déprimé les exportations du Japon et contribué à plonger le pays dans sa "décennie perdue".

(...)

Dans les deux cas, le plan suivi jusqu'ici, dans lequel les gouvernements font juste le nécessaire pour éviter l'effondrement mais ne parviennent pas à relancer la croissance, ne sera plus viable. La seule question est de savoir si les électeurs mécontents opteront pour un comédien inoffensif comme Beppe Grillo ou pour un candidat protofasciste plus dangereux, qui serait désigné ultérieurement.

Dans le premier cas, le résultat sera le chaos économique. Il y aura une rupture entre le nouveau gouvernement populiste et la chancelière allemande Angela Merkel (et la BCE), ce qui créera une forte incertitude sur la suite des événements.

Dans le second cas, une guerre des mots et des politiques sera menée par le nouveau gouvernement, non seulement contre le gouvernement allemand à Berlin et la BCE à Francfort, mais aussi contre les minorités et les groupes d'immigrants au sein même du pays. La menace économique pourrait alors devenir le cadet des soucis de l'Europe...

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr
La question de la semaine :

Sommes-nous dans une décennie perdue ?[/b]
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albert
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Re: Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par albert » 19 oct. 2014, 22:24:47

Le pacte de stabilité nous conduit à la déflation. Si nous restons bloqués dans cette politique européenne, alors effectivement, nous allons nous retrouver dans une situation assez comparable à celle du Japon, voire pire.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

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mordred
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Re: Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par mordred » 20 oct. 2014, 16:32:31

"Barry Eichengreen est professeur d'économie et de sciences politiques à l'université de Berkeley (Californie)."

Article du Monde. Encore un baveux qui n'a jamais sali ses mains de sa vie. Il ferait mieux de s'occuper de l'abolition de la peine de mort en Californie.

L'Allemagne, le Japon, les banques... Qu'est ce que ça vient faire dans nos problèmes vieux de 40 ans ? La Chine dehors; et les innovations énergétiques en avant. Tant pis pour la Géopolitique avec l'OPEP.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
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Jean
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Re: Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par Jean » 20 oct. 2014, 16:45:46

J'ai voté non car je penne que ce ne sera pas une décennie perdue.

Elle s'inscrit dans une continuité.

Si nous continuons à annoncer des réformes qui font peur sans les faire, il n'y a aucune raison que la prochaine ne soit pas pire encore.


De façon plus optimiste, c'est peut-être la décennie du déclic.

Peut-être qu'un nombre de français est en train de prendre conscience de la nécessité de réformer réellement notre pays (et non en énumérant des reformes sans jamais les mettre en pratique).

Je commence à penser que les plus résistants aux changements sont les hommes politiques qui prennent conscience de tout ce qu'ils ont à perdre (la réforme territoriale et le cumul des mandats sont éclairant à ce propos) et les militants qui suivent leurs chefs inquiets voire pour certains espèrent les remplacer....

Cela dit ils ne sont pas seuls, le comportement des plus nantis est aussi à la fois étonnant et un peu révoltant (pilote, notaire, pharmacien, huissier...). Pour tous ceux-là beaucoup de bruit pour.... rien.

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Narbonne
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Re: Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par Narbonne » 20 oct. 2014, 17:57:18

Le déclic sera très difficile à enclencher. Trop de castes.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

freeze
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Re: Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par freeze » 20 oct. 2014, 19:28:03

je me demande pas si je ne suis pas une génération perdue ^^

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Albedo
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Re: Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par Albedo » 20 oct. 2014, 22:26:37

L'exemple du Japon n'est pas forcément parlant, ce pays est passé par énormément de phases économiques et la politique actuelle de Abe n'est pas un succès non plus. Le problème n'est pas que de la politique d'une banque centrale.
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Re: Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par Lucas » 27 oct. 2014, 18:25:54

Moi je pense que nous sommes dans une décennie perdue, nous attendons la reprise depuis 2010, et rien à l'horizon, et si il y a reprise elle ne sera là qu'en 2016, au niveau européen rien ne bouge, pour le moment les actions menés par la Bce ne sont pas très efficaces. Donc oui dans une sommes dans une décennie perdue, une génération sacrifiée.

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Re: Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par Clavier56 » 27 oct. 2014, 18:39:40

Pour moi c'est beaucoup plus qu'une décennie.....
La liberté d'opinion, ce n'est bon que pour les morts ...
( E.Zemmour, philosophe français sur RTL )

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Re: Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par Narbonne » 27 oct. 2014, 19:49:20

Exact, cela a commencé à déraper très sérieusement à partir de 90.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.

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Baltorupec
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Re: Sommes-nous dans une décennie perdue ?

Message non lu par Baltorupec » 27 oct. 2014, 20:03:05

Mon avis sur la question est assez mitigé. A la fois la France souffre d'institutions, d'administrations ou d'une législation peu performante. Néanmoins sur certains point, la France note quelques succès, comme une natalité relativement stable (même si elle s'avère très légèrement insuffisante), des infrastructures relativement performantes (bonne couverture au niveau du rail et des autoroutes), nos écoles si elles ne sont pas les plus performantes au monde produisent encore des têtes que nous n'arrivons pas à retenir, l'artisanat français décline mais reste réputé par sa grande qualité. Je ne penche pour les thèses décinistes, mon avis est plutôt que la France qui bénéficiait d'un énorme avantage technologique par rapport à d'autres pays qui lui a permis de se hisser au rang des plus grandes puissances mondiales, mon avis est que nous retrouvons une place plus "normale", c'est à dire en tant que grande puissance régionale.
Au niveau des défis écologiques, nos progrès bien que tangibles sont insuffisants.

Notre défi est de passer de l'ère industriel mécanique et industriel à l'ère robotique et numérique. J'espère que la France restera un pays où il fait relativement bon vivre.

(!) Je ne nie pas qu'il y a plein de problèmes en France, paupérisation galopante, accroissement des inégalités sociales, je me permet de comparer notre situation à celles de l'ensemble du globe.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin

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