La Tunisie peut-elle devenir réellement démocratique ?

[Jeff Van Planet]

C'est quand même compliqué de gérer un parti terroriste dans un pays libre.

Visiblement Ennharda n'est pas un parti terroriste. Musulman oui mais musulman ne veut pas dire terroriste. C'est une sorte d'équivalent musulman de mélange entre un partie démocrates chrétien et un partie conservateur. Je ne suis pas sûr que ce soit ce qu'il soit de mieux pour la Tunisie mais de là à en faire des terroristes...

Sinon je demande l'inscription du PCD sur la liste des organisations interdites par l'UE icon_mrgreen

Ouais! et envoyons Christine Boutin à Guantánamo icon_mrgreen

[Ramdams]

Oui, enfin, les pays que l'on décrit comme "chrétiens-démocrates" aujourd'hui ou se définissant eux-mêmes comme tels n'ont pratiquement plus rien de religieux. La CDU allemande ne fait pas vraiment de prosélytisme chrétien.

Au sujet de la Tunisie, j'émets de sérieuses réserves. Cela me fait penser au lendemain de la Révolution française : les autres pays européens, craignant que la fièvre révolutionnaire n'atteignent leurs sujets ont tenté de rétablir la monarchie absolue en France. La Tunisie est la seule à n'avoir pas raté sa révolution mais elle est entourée de pays qui ont raté la leur. Si elle mène un processus trop démocratique, elle risque d'être isolée, d'autant qu'elle n'est pas aussi riche en ressources que l'Algérie ou la Libye voisines par exemple.

Les Tunisiens ont la volonté et je pense même que leurs représentants élus sont doués de bonnes intentions. Mais l'exercice du pouvoir sera difficile pour les raisons que j'ai évoquées. Il n'est pas exclu qu'elle se retrouve, certes démocratique, mais dans l'impasse et l'instabilité politique. Un peu comme la IVe République française.

[Nico37]

La CDU pas trop, la CSU à mort :!:
Boutin suffit de ne pas la citer, plus personne ne parle d'elle, elle n'a plus de financements en France, bref pas un astre mort mais un trou noir...

[El Fredo]

La Tunisie a une diaspora importante et un secteur du tourisme performant, même s'il a souffert de la révolution, mais si le processus démocratique se poursuit alors les touristes reviendront. Bien entendu il y aura des coins à éviter dans le sud (les islamistes pourraient y mener des raids sur des touristes isolés), mais de toute façon les lieux les plus intéressants sont ailleurs.

[Ramdams]

Lorsque l'on voit que Nidaa Tounès, qui a fait toute sa campagne sur le rejet des islamistes, qui se veut une coalition de l'extrême-gauche au centre-droit, sera peut-être obligée de gouverner avec Ennhada (pour obtenir la majorité au Parlement), on se demande quelle leçon il faut en tirer de la démocratie tunisienne.

Soit Nidaa Tounès trahit son électorat en gouvernant avec les islamistes, soit Béji Caïd Essebsi, futur président de la Tunisie, décide de dissoudre le Parlement, invitant les électeurs tunisiens à revenir aux urnes jusqu'à temps que Ennhada devienne minoritaire. Les islamistes ou l'instabilité politique : que choisir ?

[Nico37]

La révolution sociale off course :!:

[Ramdams]

Les Tunisiens veulent surtout la paix, que ne leur apportera pas une nouvelle révolution.

[johanono]

"La Tunisie peut-elle devenir réellement démocratique ?"

J'ai de gros doutes. La sociologie des pays musulmans est ainsi faite que ces pays ont généralement le choix entre la peste et le choléra :
- quand un régime vaguement démocratique s'installe, c'est la porte ouverte aux islamistes,
- seul un régime autoritaire peut contrer les islamistes.

Ces dernières décennies, il y avait des régimes autoritaires en Tunisie, en Turquie, en Egypte, en Irak, en Libye. Ils ont permis de contrer les islamistes. Le "printemps arabe" en Tunisie et en Egypte a débouché sur un hiver islamiste. En Turquie, l'armée semble se faire moins présente, et les islamistes sont au pouvoir. En Irak, la chute de Saddam a débouché sur le chaos. En Libye, la chute de Kadhafi a débouché sur le chaos. Et il y a des inconscients qui attendent la chute de Bachar en Syrie, sans comprendre que sa chute favoriserait les islamistes et anéantirait les minorités chrétiennes...

çà me fait froid dans le dos de lire qu'un pays musulman ne peut être démocratique.

Peut-être es-tu choqué ? Ce n'est pas bien grave. Je constate simplement que, dans tous les pays musulmans où on a tenté d'imposer la démocratie, cela a contribué à renforcer les islamistes, voire à leur donner le pouvoir. Quelle belle idée du progrès...

[politicien]

Bonjour,

La Tunisie a clôturé ce vendredi la campagne pour le second tour de la présidentielle historique qui opposera ce dimanche le président sortant Moncef Marzouki au favori Béji Caïd Essebsi.

Près de 5,3 millions d'électeurs sont appelés aux urnes, et les Tunisiens de l'étranger ont commencé à voter dès vendredi, notamment en France où ils sont très nombreux.
Fin de campagne

Pour clore sa campagne, Essebsi a rencontré ses partisans en début de soirée sur l'avenue Bourguiba dans le centre-ville de Tunis, haut lieu de la révolution, avant le "silence électoral" samedi tandis que Marzouki tenait un meeting près de Tunis. "Notre peuple a à choisir entre deux choses : le retour de la troïka (le parti islamiste Ennahda et ses deux alliés, Ettakatol et le Congrès pour la République) qui a ruiné le pays durant trois ans ou d'autres gens soucieux d'un avenir meilleur pour la Tunisie."

Arrivé en tête au premier tour, l'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi, 88 ans et chantre du "prestige de l'État", fait figure de favori. Son parti anti-islamiste Nidaa Tounes est arrivé premier aux législatives de fin octobre avec 86 sièges sur 217, devant les islamistes d'Ennahda (69 sièges).

(...)

Des menaces pèsent toutefois sur le pays, confronté depuis la révolution à un essor de la mouvance djihadiste.

Dans une vidéo publiée mercredi soir, des djihadistes ralliés au groupe Etat islamique (EI) ont pour la première fois revendiqué l'assassinat de deux opposants anti-islamistes tunisiens en 2013 en menaçant de nouvelles violences. "Oui, tyrans, c'est nous qui avons tué Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi", dit dans cette vidéo un djihadiste identifié comme Abou Mouqatel. Ce Franco-Tunisien, dont le vrai nom est Boubaker El Hakim selon les autorités, est recherché pour son implication dans ces deux assassinats en février et en juillet 2013.

"Nous allons revenir et tuer plusieurs d'entre vous. Vous ne vivrez pas en paix tant que la Tunisie n'appliquera pas la loi islamique", a-t-il menacé en appelant les Tunisiens à "prendre les armes" et à prêter allégeance à l'EI, un groupe ultra-radical qui sévit en Syrie et en Irak.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

[Baltorupec]

Contrairement à ce que prédisait certains esprits chagrins (oui je pense à toi Johanono) même si c'est très difficile, la tunisie s'engage réellement dans la démocratisation de leur société. J'espère qu'ils arriveront à construire une démocratie indépendante, forte, prenant ce qu'il y a prendre dans nos pays occidentaux et construisant le reste. Ce pays sera sûrement une lumière pour tout les démocrates vivant dans des pays musulmans.

[Nombrilist]

La Tunisie était déjà à part dans le Maghreb. Etat laïc et probablement le plus avancé en sciences de toute l'Afrique et donc le plus intellectualisé.

[politicien]

Les Tunisiens votent ce dimanche pour élire leur président. En milieu de journée, le taux de participation était de 28,6 % en Tunisie et de 21, 40 % à l'étranger, selon l'Instance Supérieure Indépendante pour les Élections.

(...)

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/monde/afrique-mo ... jQPyVwQ.99

[politicien]

Les Tunisiens se sont rendus aux urnes ce dimanche pour élire au suffrage universel leur président lors d'un scrutin historique et achever ainsi une période de transition, quatre ans après la révolution du jasmin qui a vu la chute de l'ancien régime et la fuite de Ben Ali, en janvier 2011.

5,3 millions d'électeurs ont eu le choix pour ce deuxième tour entre le président sortant Moncef Marzouki, 69 ans, et le favori du vote, l'ancien ministre de Bourguiba Béji Caïd Essebsi, 88 ans.

Ce dernier, chef de Nida Tounes (Appel de Tunisie) a bénéficié du soutien des anciens du régime et des anti-islamistes et des hommes d'affaires. Victorieux aux législatives du 26 octobre mais sans atteindre la majorité absolue, Beji Caïd Essebsi, s'il est élu, devrait conforter sa position afin de former un gouvernement de coalition dans les prochaines semaines.

Quelques minutes seulement après la fermeture des bureaux de vote à 18 heures locales, le camp de l'ancien ministre de Bourguiba a crié victoire, par la voix de son directeur de campagne, Mohsen Marzouk. «Les indicateurs que nous avons (...) indiquent une victoire de Béji Caïd Essebsi», a-t-il déclaré à la presse et devant des partisans réunis devant le siège de campagne de Nidaa Tunes.

(...)

Au même moment, c'est le directeur de campagne du sortant Marzouki qui modère l'annonce de son concurrent. Ceci, est selon lui, «sans fondement», a insisté lors d'un point de presse Adnène Mancer, évoquant un écart «très serré» entre les deux candidats sans préciser qui est arrivé devant.

(...)

http://www.leparisien.fr/international/ ... um=twitter

[politicien]

Bonjour,

Le candidat de l'alliance laïque, Béji Caïd Essebsi, a remporté l'élection présidentielle en Tunisie, selon les résultats définitifs du second tour publiés par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Dans le courant de l'après-midi du lundi 22 décembre, le président sortant, Moncef Marzouki, a appelé son rival victorieux pour le féliciter, selon son directeur de campagne.
M. Caïd Essebsi, 88 ans, a obtenu 55,68 % des suffrages, soit plus de 1,7 million de voix, contre plus d'un 1,3 million pour son rival (44,32 % des suffrages), a annoncé le président de l'ISIE, Chafik Sarsar. Le taux de participation a atteint 60,1 % des inscrits.

Premier président démocratiquement élu depuis l'indépendance du pays en 1954, Béji Caïd Essebsi verra ses prérogatives largement limitées par la nouvelle Constitution, au profit du gouvernement, que devraient diriger ses troupes.

Le camp de celui qui fut ministre du dictateur déchu Ben Ali, Nidaa Tounès (« l’appel de la Tunisie »), avait déjà revendiqué la victoire dès dimanche après la fermeture des bureaux de vote. Face à près de 2 000 personnes rassemblées devant son quartier général de campagne, Béji Caïd Essebsi, 88 ans, avait alors remercié ses électeurs et salué son rival, bien que l'inimitié entre les deux hommes soit de notoriété publique :

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

[Narbonne]

Très bonne nouvelle.