Cette semaine pour la question de la semaine, cela sera une question internationale, comme vous le savez des élections ont lieu en Tunisie, avant de vous poser interroger, voici un extrait d'article :
La question de la semaine :Moins d'un mois après des élections législatives âprement disputées, les Tunisiens étaient appelés, dimanche 23 novembre, à élire leur président de la République. A l'ouverture des bureaux, dès 8 heures, rue de Marseille, dans le centre-ville de Tunis, les votants se pressaient nombreux avec le sentiment partagé de vivre une journée historique.
« Bien sûr que c'est important. C'est la première fois que l'on vote pour un président. La première fois que le peuple peut le choisir librement », s'enthousiasmait Nessima, une habitante du quartier, reconnaissant se sentir émue de vivre ce moment. « J'ai 80 ans et je n'avais jamais voté pour élire un président », avouait une autre électrice, venue voter avec l'aide de sa fille.
Indépendante depuis 1956, la Tunisie n'aura connu que deux présidents - Habib Bourguiba (1956-1987) puis Zine el-Abidine Ben Ali (1987-2011)- et aucune élection présidentielle libre. Près de quatre ans après la révolution qui a fait chuter la dictature de Ben Ali, ce dimanche 23 novembre a donc une forte portée symbolique. Sur les 27 candidats déclarés (5 ont jeté l'éponge au cours de la campagne mais restent inscrits sur les bulletins de vote), Béji Caïd Essebsi, ministre sous Bourguiba et leader de Nidaa Tounès, la principale formation anti-islamiste vainqueur des élections législatives, fait figure de favori.
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A La Marsa, banlieue chic de la capitale, Walid Tbini dit également voter pour « Béji », « pour défendre la laïcité ». Son frère, Karim, étudiant en master de marketing, a lui choisi Hamma Hammami, « surtout pour son programme économique ». Le chef du Front populaire, qui prône un changement radical du modèle de développement tunisien, attire y compris dans ce quartier privilégié. « C'est encore trop tôt pour voter Hammami, on le fera dans quelques années, expliquent ainsi deux jeunes électeurs, le bout de l'index marqué par l'encre indélébile, il faut d'abord que Béji reprenne les rênes du pays ».
A Fouchana, banlieue sud, populaire, de Tunis, Karim, la trentaine, employé dans le secteur aéronautique, vient lui de mettre un bulletin Moncef Marzouki dans l'urne. « De tous les candidats, ils ne sont que deux à avoir l'expérience nécessaire pour être président », estime-t-il, « mais Béji, on ne peut pas oublier quil faisait partie du système dans les années 1980 et 1990 » . Lui s'inquiète de voir des personnalités de l'ancien régime revenir sur le devant de la scène politique : « Les Tunisiens oublient rapidement les 23 années de dictature. Ils se focalisent sur les dernières années [lorsque la troïka le parti islamiste Ennahda, le parti Ettakatol et le CPR, le parti du président Marzouki - était au pouvoir], mais on ne peut pas condamner le travail de Marzouki. Il a fait ce qu'il a pu vu le contexte difficile après la révolution».
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La Tunisie peut-elle devenir réellement démocratique ? [/b]