J'ai travaillé plus de 4 ans pour une multinationale du secteur tertiaire qui était prestataire de services. Avec 4 ans d'ancienneté j'étais rémunéré 37 bruts par mois de plus que le SMIC, 12,66 mois par an + primes variables pouvant osciller entre 30 et 200 bruts par mois. Accessoirement, tickets resto et mutuelle. Nous remplacions les salariés internalisés poussés vers la sortie suite à un "plan de départ volontaire" (sic!) qui eux étaient à niveau égal sur une base de 1,6 à 1,8 fois le Smic, 14 mois par an + participation + intéressement + primes variables + superbe CE.pierre30 » 30 Déc 2014, 10:18:59 a écrit :Nico, je n'ai pas été ouvrié mais j'ai pas mal travaillé la vigne avec l'ouvrier de mon père, puis plus tard avec celui qui a travaillé pour moi quelque temps. Je ne l'ai pas vécu mais je l'ai vu de près et j'ai fait la même boulot. Et sincèrement, ils ne se plaignaient pas plus que les autres. Mon frêre emploie un ouvrier agricole. Lors de l'embauche, en plus du salaire, il propose le logement gratuit : maison de village 110 m2 ancienne mais parfaitement refaite. Certains l'utilisent. D'autres qui possèdent une maison ne l'utilisent pas.
Alors il faut arrêter avec le misérabilisme de "la classe ouvrière". Les ouvriers de Good Year se sont battus pour garder leur boulot et soulignant qu'ils avaient de bons salaires et auraient du mal à trouver aussi bien. Bien sûr on comprend qu'ils défendent leur boulot, et surtout ce n'était pas la misère.
Et toi ? As-tu été ouvrier ?
Quelqu'un qui aujourd'hui perd un job correctement rémunéré sait qu'il a 99% de chance de perdre beaucoup de pouvoir d'achat lorsqu'il aura un autre contrat ailleurs.
Avec le taux de chômage actuel le patronat tire à la baisse sur les salaires. J'ai vu des offres hallucinantes style secrétaire trilingue avec 10 ans d'expérience exigée pour un salaire à peine au-dessus du Smic. A la fin des années 60 ma mère a exercé sur ce type de poste et était rémunérée l'équivalent de 2 à 2,5 fois le Smic-horaire.