Vous le savez d'habitude la question de la semaine est le dimanche, mais je vous la pose aujourd'hui au cas où un sujet sur le salon de l'agriculture voit le jour d'ici demain (oui je suis prévoyant ), car le sujet concerne l'agriculture et les agriculteurs, voici quelques extraits d'articles avant de vous poser la question.
Ancien ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire évoque pour leJDD.fr, à quelques semaines des élections départementales, l'enjeu du vote des agriculteurs. Le député UMP demande à sa famille politique de se "préoccuper d'eux" : "Ce sont les oubliés de la société française."
Que dites-vous aux agriculteurs tentés par le vote FN?
Il ne faut pas uniquement s'adresser à ces personnes. Il faut parler à tous les agriculteurs. La réalité est très simple : ils sont dans une situation économique extrêmement difficile. Beaucoup d'entre eux ont le couteau sous la gorge. Ils sont incapables de faire face aux frais de leur exploitation, avec des prix qui s'effondrent dans certains secteurs et des filières qui sont aujourd'hui totalement fragilisées, comme la filière porcine, bovine ou laitière. Mais qui parle d'eux? Personne. Qui leur apporte des réponses? Personne. Ce sont les oubliés de la société française.
Que proposez-vous?
Je veux remettre les agriculteurs au cœur de la construction de notre société, qu'on tienne compte très concrètement des difficultés auxquelles ils font face. On leur demande d'appliquer les mêmes normes, les mêmes règles, les mêmes obligations administratives quelles que soient la situation économique de leur secteur. Je demande qu'on assouplisse ces règles et qu'on reporte leur mise en œuvre. Je pense évidemment aux normes écologiques, à la prochaine directive Nitrate qui va mettre plusieurs départements français sous de nouvelles contraintes que les agriculteurs n'arriveront pas à respecter. Il n'y a pas de contradiction entre agriculture et environnement. Mais je préfère un agriculteur à des normes. On doit penser d'abord aux producteurs, aux paysans, aux difficultés économiques et à l'emploi.
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La question de la semaine :Entouré d'une nuée de journalistes et de perches et tenu à distance par un cordon de gardes du corps, le président était l'objet cette année d'un dispositif de sécurité renforcé, eu égard au risque d'attentats, avec un plan Vigipirate à son paroxysme.
Signe d'une sécurité sur les dents, le porte-parole de la Confédération paysanne, syndicat agricole minoritaire, a été violemment expulsé de la délégation.
Le président s'est excusé auprès de l'intéressé. Incident clos pour Laurent Pinatel, qui estime toutefois: "On a parlé hier des fermes intensives. Visiblement ce discours-là dérange". La Confédération paysanne a publié vendredi une carte démontrant qu'il existait 24 projets de "fermes usines" et cinq structures effectives en France.
Le cahier de doléances des agriculteurs
Un peu plus tard, un éleveur de Bretonnes Pie Noir s'égosille: "Stéphane!!!" Il interpelle le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. "Ca va?" s'enquiert le ministre. "Et la reconnaissance de race comme mixte lait/viande?", demande Luc Bernard, éleveur de la Sarthe, fief de Stéphane Le Foll, qui répond: "On va essayer de régler ça".
Dans un monde agricole en crise, avec des revenus en berne, le salon prend des allures de cahier de doléances. "Il y a urgence dans la simplification" des normes et dans l'application de la nouvelle Politique agricole commune, a expliqué à l'AFP Guy Vasseur, président des Chambres d'agriculture.
"Les agriculteurs vont dans quelques semaines faire leur déclaration PAC et personne ne sait de quoi il s'agit", a-t-il ajouté.
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Les agriculteurs sont-ils les oubliés de notre société ? L'agriculture doit-elle être une priorité ?