Pour cette nouvelle question de la semaine, je voulais revenir sur les chaines d'informations, en effet depuis les attentats à Charlie Hebdo il y a eu beaucoup de critiques les concernant, avant de vous poser la question voici quelques extraits d'articles :
Attentat de Tunis: les chaînes d'info à nouveau pointées du doigt
BFMTV et iTélé ont appelé une Française retranchée dans le musée. Ce qui pourrait déclencher une sanction du CSA.
«Nous restons journalistes avant tout, mais il est vrai que désormais nous travaillons dans une instabilité juridique», s'insurge Céline Pigalle, la directrice de la rédaction d'iTélé, après un début de polémique sur les réseaux sociaux. La raison? Un mois après la décision du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de sanctionner lourdement les médias pour avoir mis en danger la vie de personnes lors des prises d'otages à Paris en janvier, l'histoire se répète.
Mercredi, à Tunis, pendant l'attaque du Musée du Bardo par des terroristes, deux chaînes d'information, iTélé et BFMTV, ont diffusé le témoignage d'une même Française, Géraldine, retranchée au troisième étage du musée avec 40 autres touristes français. «C'est la sœur de Géraldine qui nous a contactés. Vers 13 heures, nous avons eu Géraldine au téléphone qui, à ce moment, se sentait en sécurité et a accepté de témoigner. Mais, pendant l'interview, des échanges de tirs ont de nouveau retenti et le rédacteur en chef de la tranche d'information a décidé d'interrompre la conversation», raconte Céline Pigalle.
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En février dernier, quand une quinzaine de chaînes et de radios ont été mises en demeure, ces dernières ont décidé de contre-attaquer. Dans une lettre ouverte, elles avaient estimé que l'information était «menacée» par les sanctions et que cette décision pourrait les conduire à faire de l'autocensure. «Sous le coup de ces sanctions, comment continuer à informer? Dans quelle autre grande démocratie reproche-t-on aux médias audiovisuels de rendre compte des faits en temps réel?»
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L'intégralité de cet article à lire sur Le figaro.fr
Les 1500 âmes de Seyne-les-Alpes n’oublieront sans doute jamais ce 24 mars 2015. Ce petit village des Alpes-de-Haute-Provence, après le crash de l’Airbus A320 dans les montagnes environnantes, a vu débarquer des centaines de policiers, gendarmes, pompiers, experts, officiels, ainsi qu’une horde de journalistes. Près de 1500 venus du monde entier, dès le lendemain du drame. Un déploiement médiatique extraordinaire à la hauteur de l‘évènement, mais pas toujours de la profession et que les habitants comprennent, parfois avec résignation.
“Je comprends. Il s’agit quand même de 150 victimes. Alors je comprends qu’il y ait autant de journalistes, mais rien que d’en parler, ça me retourne”, dit une habitante.
“Chaque fois qu’il y a des morts, les médias sont là pour ça et on va plus vous parler d’une catastrophe que de quelqu’un qui a fait quelque chose de bien, qui a sauvé quelqu’un, voilà, c’est comme ça, c’est la société qui est comme ça”, dit un autre.
Si les chaînes d’information en continu française ont été épinglées par leurs confrères pour leur chasse au scoop parfois à la limite de la décence, les médias étrangers eux, ont suivi des règles très strictes, et privilégié respect absolu des familles.
“On ne va pas pousser quelqu’un devant la caméra s’il ne le veut pas, on sera dans la retenue, et même si quelqu’un voulait dire quelque chose, je ne suis pas sûr que je le diffuserai. C’est une situation extrême, on a perdu un proche, ce sont des situations extrêmes, on a envie de protéger les gens d’eux-mêmes”, explique un journaliste allemand.
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L'intégralité de cet article à lire sur Euronews.fr
Le réflexe chaîne d'infos en cas d'événement important s'est confirmé une nouvelle fois hier, après le crash de l'A320 de la compagnie Germanwings à dix kilomètres à l'est de Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute Provence).
BFMTV était ainsi la cinquième chaîne nationale, avec selon nos informations 4,7% de PDA sur l'ensemble de la journée. Soit plus du double de son audience habituelle. Un pic a été enregistré à 18h55, avec 1,2 million de téléspectateurs. iTELE la chaîne concurrente a aussi bénéficié de cette forte actualité, en totalisant 1,9% de PDA mardi.
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http://www.ozap.com/actu/crash-de-l-a32 ... ies/465039
La question de la semaine :FIGAROVOX/HUMEUR - Théophane Le Méné s'interroge sur le traitement de la catastrophe du crash A320 par les chaines d'information continue et sur les contraintes de l'instantanéité. Théophane Le Méné est journaliste.
Un avion parti de Barcelone pour rejoindre Düsseldorf et qui s'écrase au cœur des montagnes alpines. Un drame qui se transforme rapidement en énigme et à laquelle tentent de répondre, contraints par la masse journalistique, quelques experts, bien en peine de ne pouvoir fournir la moindre explication sinon une litanie d'hypothèses parmi tant d'autres. Depuis mardi dernier, ainsi tournent en boucle sur toutes les chaines d'informations ces séquences désolantes d'approximations, de solennité feinte, de démonstrations périlleuses pour tenter d'élucider l'accident aérien.
Ne plus laisser le temps au temps. Se passer des réserves et de la décence qu'exige un moment aussi dramatique. Occulter les prémisses et en venir à des conclusions sans substances qui s'escaladent autant qu'elles divergent, pour le bénéfice d'informations qui n'en sont pas et que le futur viendra infirmer. Laisser ainsi un boulevard sur la toile aux partisans de la théorie du complot qui se gargarisent d'affirmations alternatives, péremptoires, posées par des illuminés persuadés de l'existence d'un grand marionnettiste.
Ainsi va notre siècle. Chaque événement, à plus forte raison lorsqu'il est tragique, invite chacun à composer sa partition de la vérité et à échafauder les scénarios les plus plausibles. Les journalistes arbitrent sans oublier d'émettre quelques opinions, les politiques se signalent car le casting ne saurait se passer d'eux, les savants pérorent l'air grave et les téléspectateurs livrent leur version de la catastrophe, le tout dans une iségorie parfaite qui laisse songeur.
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L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr
Les chaines d'infos tuent-elles l'information ?
Est-ce qu'il n'y a pas une demande des téléspectateurs ?