signora » Lun 6 Avr 2015 - 19:01 a écrit :on ne donne pas de traitement sévère à un simple dépressif ...
cet homme semblait être traité sérieusement et en arrêt de travail non déclaré.
Je crois que dans un cas comme celui-ci le médecin du travail aurait dû être mis au courant.
Je ne sais pas par quoi on entend par sévère. En général les dépressions les plus sévères sont résistantes aux médicaments, c'est là où l'on commence les traitements les plus lourds avec l'accord du patient : électrochocs (j'ai lu des trucs là dessus, en fait c'est très éloigné de ce que le folklore cinématographique dépeint) ou implanter des électrodes dans le cerveau. Je suis sous un traitement "sévère", en tout cas, j'ai une bonne dose d'antidépresseur dans la tronche, avec le traitement, je ne suis ni suicidaire, encore moins prêt à emporter 150 personnes avec moi dans pareille connerie.
La façon dont le médecin l'a suivi est peut être contestable, mais en tout cas la violation du secret médical est cent fois plus dangereuse que la situation actuelle.
Il faut vraiment comprendre que le seul moyen de diagnostiquer une dépression, c'est que la personne se dévoile. Au plus fort de mes épisodes dépressifs, j'étais tout à fait capable de sortir, sourire, rire histoire de jouer la comédie. Je n'apparassais pas déprimé à mon entourage. Ce n'est que bien après que mon entourage a compris l'étendu et la violence des épisodes dépressifs que j'ai vécu, mais parce que j'en ai parlé.
Pour avoir cotoyé plusieurs dépressifs en cours de guérison, le fait de sourire et paraitre joyeux était quasi systématique.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin