Pour cette question de la semaine, je voulais vous interroger sur l'éducation nationale, vous débattez déjà de la réforme du collège, on voit bien que chaque réforme ou modification qui touche à l'éducation nationale ont souvent des oppositions fortes, avant de vous poser la question de la semaines, deux extraits d'articles :
En France, l’Éducation semble impossible à réformer. Chaque nouvelle mesure, du primaire au lycée, est contestée dans la rue. Cela conduit à l'affaissement actuel de notre système éducatif public.
L'échec répété de toutes les réformes de l'Éducation Nationale depuis plus de trente ans est un mystère français sur lequel le gouvernement aurait dû se pencher avant de se lancer dans une nouvelle refonte des collèges qui déclenche, à son tour, une tempête dont nul ne peut dire encore l'ampleur qu'elle prendra. Jusque-là, le débat s'était tenu dans les médias. Le voici qui descend dans la rue ce mardi 19 mai avec l'appel à la grève et à des manifestations lancé par sept syndicats de l'Éducation Nationale. Il prend surtout un tour inédit car se retrouvent unis dans la protestation contre le texte gouvernemental des intellectuels de tout bord, l'opposition bien sûr, des voix de gauche comme celles de Jack Lang ou Julien Dray, et donc les syndicats.
Sous pression mais accroché à son texte, le pouvoir pense que le calendrier, avec les multiples ponts du mois de mai et la proximité des vacances, lui permettra de tenir jusqu'à l'été sans que se lève une révolte massive.
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Nul ne peut contester la nécessité de revoir notre système éducatif. Au fil des années, si l'on en croit les études internationales, il perd en qualité et en efficacité. Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves, la fameuse étude Pisa réalisée par l'OCDE, constatait fin 2012 à la fois un recul du niveau des élèves français de 15 ans en mathématiques et une montée des injustices, les enfants les moins favorisés étant de plus en plus en difficulté. Publiée samedi, une enquête du ministère de l'Éducation nationale tombe, elle-même, à pic pour démontrer la détérioration de la situation : 19,5% des élèves de 3ème, contre 15% il y a six ans, sont aujourd'hui incapables de résoudre un problème de mathématique de CM2, c'est-à-dire du dernier niveau de l'école primaire avant l'entrée au collège.
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L'intégralité de cet article à lire sur Challenges.fr
La question de la semaine :D'Alain Savary en 1984 à Vincent Peillon en 2014… Le ministre de l'Éducation balayé par sa propre réforme est un cas d'école. Face à la mobilisation des enseignants contre la réforme du collège, l'exécutif confirme son soutien à Najat Vallaud-Belkacem. Pour le moment.
Les ministres de l'Éducation nationale ne restent jamais longtemps. Souvent balayés par la menace ou la réalité d'une grève des enseignants et de leurs puissants syndicats, des lycéens, ou pire encore, des collégiens. Ajoutons à cela l'impact sur l'opinion publique de ces réformes qui les touchent au plus près et l'on comprend que la Ve république ait vu déjà passer trente ministres de l'Éducation. Une instabilité qui se vérifie, que le gouvernement soit de gauche ou de droite, même si le sujet est idéologiquement plus difficile pour la gauche qui draine traditionnellement son électorat dans le monde enseignant.
Parmi ces ministres, il y a les spécialistes, les fin connaisseurs de l'école, les passionnés, comme l'agrégé de philosophie Vincent Peillon, et les «politiques», les bons petits soldats qui, comme Najat Vallaud-Belkacem sont appelés à la rescousse pour temporiser.
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Xavier Darcos (mai 2007-juin 2009) et la réforme du lycée. Le principal sujet de crispation entre le ministre Darcos et le monde enseignant est lié à son projet de réforme du lycée qu'il souhaite «modulaire». Mais en réalité, ce projet ne fait que précipiter sa chute. C'est sous le mandat de cet agrégé de lettres classiques, ancien professeur de Khâgne à Louis-Le-Grand, qu'ont débuté les suppressions de postes d'enseignants et que la formation des enseignants, dans les IUFM, a été mise de côté. En décembre 2008, à la suite d'un mouvement de blocage national des lycéens, il annonce le report de la réforme, avant de rejoindre en juin 2009 le ministère du Travail. C'est Luc Chatel, ancien de l'Oréal, qui lui succède Rue de Grenelle.
(...) L'intégralité de cet article à lire sur Le Figaro.fr[/align]
Peut-on réformer l'éducation nationale ? Et comment la réformer ?