L'Allemagne est-elle le problème en Europe ?

[Golgoth]

Qu'est-ce que tu en sais qu'ils pensent être de gentils europhiles ?

Disons que c'est l'idée que je m'en fais après plusieurs séjours là bas.

[El Fredo]

J'ai répondu "oui" car c'est clairement l'Allemagne qui s'obstine à tirer l'UE dans la mauvaise direction alors que leur modèle n'est ni enviable ni transposable (jeu à somme nulle pour les échanges intra-communautaires notamment).

Mais qu'est-ce que ça veut dire, tirer l'UE dans la mauvaise direction ?

Cf les traités originaux : le but de l'UE est de promouvoir le progrès social et économique, etc., c'est écrit noir sur blanc. Or l'Allemagne a commencé par saboter son modèle social avec sa démographie désastreuse et ses mini-jobs, avec pour résultat une embellie du PIB aussi spectaculaire que temporaire (la bombe humaine finira par éclater) qui a collectivement convaincu les Allemands que c'était un modèle à suivre pour toute l'UE alors que ça va à rebours de ses objectifs originaux. C'est ça que j'appelle tirer l'UE dans la mauvaise direction.

[Arcanepunk]

J'ai répondu "oui" car c'est clairement l'Allemagne qui s'obstine à tirer l'UE dans la mauvaise direction alors que leur modèle n'est ni enviable ni transposable (jeu à somme nulle pour les échanges intra-communautaires notamment).

Mais qu'est-ce que ça veut dire, tirer l'UE dans la mauvaise direction ?

Cf les traités originaux : le but de l'UE est de promouvoir le progrès social et économique, etc., c'est écrit noir sur blanc. Or l'Allemagne a commencé par saboter son modèle social avec sa démographie désastreuse et ses mini-jobs, avec pour résultat une embellie du PIB aussi spectaculaire que temporaire (la bombe humaine finira par éclater) qui a collectivement convaincu les Allemands que c'était un modèle à suivre pour toute l'UE alors que ça va à rebours de ses objectifs originaux. C'est ça que j'appelle tirer l'UE dans la mauvaise direction.

Pour rebondir sur cette "faute" de l'Allemagne... C'est écrit noir sur blanc que la BCE a pour seul objectif de lutter contre l'inflation. Tous les pays de l'UE ont signé pour ça. Et certains s'adaptent à cette mesure et d'autres non.

Ce qu'on oublie de préciser, c'est que lutter contre l'inflation ne protège ni les pauvres ni les classes moyennes comme on a toujours voulu nous le faire croire, Nous ne craignons pas l’inflation avec l’indexation des salaires. En revanche, les rentiers avec l'inflation ont peur de la baisse de la valeur de leur capital... Il faut arrêter de croire à l'influence de tel ou tel pays, les TEXTES DES TRAITES EUROPÉENS SONT LES RÈGLES DU JEU, et il n'y en a pas d'autres. Le reste c'est juste de la com'. Personne n'a de pognon pour "sauver" la Grèce, Personne ! "On fait des plans d'aide", des emprunts parce qu'on arrive pas à rembourser les emprunts précédents, la voilà la solution européenne. Du total NAWAK

[albert]

Effectivement, avec une inflation et une croissance très faibles, les pays européens ne pourront pas réduire leur endettement. Et la logique actuelle imposée par l'Allemagne (et acceptée par les autres pays), en cas de dérapage, c'est de réduire encore plus les dépenses. C'est un cercle vicieux. Varoufakis a raconté qu'au sein de l'Eurogroupe, il n'y a aucun débat économique de fond. Lorsqu'il essayait d'expliquer, d'argumenter, il avait devant lui des regards vides et personne n'osait contredire l'Allemagne.

[Narbonne]

Quelle honte. Ce genre de comportement esr inadmissible. Ils se prennent pour des champions de l économie alors qu'ils font patauger l europe depuis 2008.

[wesker]

Historiquement, j'ai quand même le sentiment qu'on ne peut oublier la responsabilité de l'Allemagne dans les troubles et les tensions que l'Europe a connu.

Actuellement, au delà des réconciliations et de belles paroles, la crise de la dette souveraine de la Grèce a mis, clairement en avant la volonté de l'Allemagne de passer outre les volontés populaires pour imposer sa ligne de conduite budgétaire, son modèle économique et, naturellement faire prévaloir ses intérêts et son architecture avec ses alliances, en tant que projet européen.

A tout celles et ceux qui, au nom de la necessité d'avoir une discipline budgétaire voient dans l'Allemagne le modèle à suivre, qu'ils s'interrogent un peu sur les réalités historiques qui font que la France a, quasiment toujours honoré ses engagements quand l'Allemagne fit banqueroute et ne remboursa pas 8 fois. S'il nous faut, chacun selon nos propres modalités, rétablir nos comptes si voulons être crédible et en capacité de soutenir la croissance, en appliquant une fiscalité incitative aux investissements, aux créations d'emplois et au pouvoir d'achat, il ne faut pas, pour autant s'enfermer dans un modèle d'austérité favorable aux fonds de pensions, dont nous n'avons pas afin de servir les rentes élevées aux retraités aisés d'Allemagne.

Ce projet peut sembler insuffisamment ambitieux, et assez réducteur des possibilités qui existe pour avoir une Europe dynamique, industrielle et capable d'offrir un avenir à ses populations...

[albert]

"L'ex-RDA est un Mezzogiorno au centre de l'Europe" (la Tribune)

Vladimiro Giacchè, économiste italien, est l'auteur d'un livre sur l'unification allemande qui vient d'être publié en français: "Le second Anschluss : l'annexion de la RDA" (éditions Delga). Dans cet entretien accordé à La Tribune, il dresse un bilan critique de ce qu'est devenu le pays 25 ans après sa réunification .

Comment l'unification monétaire de l'Allemagne a détruit l'économie de l'Allemagne de l'Est... On peut alors comparer (transferts financiers en moins) l'évolution des pays européens du sud après l'introduction de l'Euro, et particulièrement ce qui se passe en Grèce aujourd'hui avec le fond de privatisations imposé à la Grèce sur le modèle de la Teuhand allemande :

L'adoption de ce modèle a été définitivement établie dans le dernier « plan de sauvetage » de la Grèce signé par le gouvernement Tsipras. Et ceci est paradoxal : la Treuhand détruisit une richesse de l'ordre de 900 milliards de marks de l'ouest (environ 450 milliards d'euros, NDLR) et fut tâchée de scandales d'escroqueries et de corruptions. Il y a même eu une commission d'enquête parlementaire sur elle. Il s'agit d'une institution qui, avec le mot d'ordre: « la privatisation est le meilleur assainissement », opéra de fait une liquidation des actifs industriels de la RDA, déjà dévalorisés par l'union monétaire. Les conséquences pour la Grèce seront les mêmes : une liquidation du patrimoine d'infrastructures et des industries d'Etat.