Faut-il entrer en guerre totale contre Daech ?

[wesker]

L'Etat islamique se serait structuré, organisé et dispose d'un territoire, d'une logistique et de moyens, dont on nous dit qu'ils sont considérables. Peut être, d'ailleurs, faudrait il s'interroger sur l'origine de ces moyens financiers, sur les débouchés commerciaux, nécessaire à tout fonctionnement économique d'un Etat, afin de pouvoir, agir contre un Etat qui se construit, par la violence, l'obscurantisme et ne repose sur aucun fondement juridique ou de légitimité populaire.

Naturellement, que ce soit au sein de la coalition alliée, ou des adversaires tels que le Hezbollah, la Syrie ou l'Iran, si l'Etat islamique continue de progresser, c'est bien parce que les interventions de ces forces hostiles ne sont pas suffisamment efficaces et coordonnées pour faire reculer cet obscurantisme qui a frappé, sur notre territoire.

Déclarer, comme le fait le Premier Ministre, être en confrontation totale avec cet Etat islamique n'aura de véritable audience qu'à la condition, difficile de parvenir à surmonter les divergences stratégiques des participants à ces coalitions, se mettre d'accord, aussi, avec la Russie pour mieux cibler les frappes et soutenir les troupes combattantes au sol, qu'elles soient syriennes, jordanienne ou Kurdes, chacune ayant une perception, des intérêts différents, rendant, d'ailleurs, l'action de ces forces relativement insuffisante face à un Etat qui avance, définit ses objectifs et se dote des moyens de les atteindre.

[les orteils]

Nos interventions passées dans la région visaient à combattre des dictateurs, mais d'est l'islamisme qui a pris le relais. En Syrie, c'est Daesh qu'il faut combattre parce qu'ils constituent une menace pour nous.

[noix-muscade]

Yemen, Nigéria, Nord du Mali et confins, Syrie-Irak, partout où ils se regroupent ils faut les empêcher de tuer, massacrer, enlever sur les territoires voisins. Ils ont fait un raid sanglant aujourd'hui encore sur Bamako.
Je n'ai pas envie de finir ma vie sous le joug de c....... incultes et endoctrinés par des pervers de première catégorie. Je n'ai pas envie que mes descendants connaissent la peur toute leur vie. Je suis femme et je n'ai pas envie de leurs lois anachroniques.
On connaît les foyers de l'enfer. Il faut éradiquer ces sectes qui amalgament des connaissances d'autrefois avec les technologies d'aujourd'hui.
Il y aurait une vingtaine de sites djihadistes hébergés dans la Silicone Valley.
Il faut agir si nous voulons pouvoir vivre comme nous l'aimons.

[Baltorupec]

Le problème, c'est que ce sont des conflits très complexe et envoyer une force armée n'y changerait pas grand chose. Les conflits islamistes se doublent souvent de conflits sociaux et de conflits ethniques, le conflit avec les talibans se doublait des différents lien ethniques entre les différentes tribus afghanes. Daesh est née du conflit entre la minorité sunnite Irakienne et la majorité Chiite. Cela se double de plus parfois de conflits économiques, les talibans pratiquaient une forme de redistribution des terres dans une région ou les oligarchies dominent et les très pauvres souffrent beaucoup.

A chaque fois que tu couperas une tête de Daesh, une autre repoussera, avec le sacrifices de nos concitoyens parfois pour rien.

Tu ne te bas contre un mouvement religieux sectaire comme tu te bas contre une organisation gouvernementale ou une réelle armée. Le plus important, c'est de leur couper les financements, et seul les musulmans pour organiser la contre réponde idéologique adéquat.

[wesker]

Des conflits qui engagent des forces en provenance de coalition et de pays différents, chacun ayant ses propres motivations stratégiques et positionnement geopolitique ne peut qu'être complexe.

D'ailleurs, c'est bien pour cette raison que les organisations obscurantistes, mais seule à décider parviennent à progresser, souvent par le temps de décision et d'organisation des coalitions ennemies.

[noix-muscade]

Je ne pensais pas du tout envoyer des troupes occidentales sur ces différents points chauds. Pas du tout. Il y a des gens sur place qui ne sont pas d'accord avec eux. Il faut les aider à se libérer eux-mêmes de l'emprise de daech. Il faudra là que les Turcs cèdent et que nous puissions aider efficacement les Kurdes, entre autres groupes opposés. Au Yemen, au Nigéria il y a des gouvernements responsables. On peut les pousser à agir (sans doute en menaçant de supprimer certaines aides internationales etc etc.) .
Quand on veut vraiment quelque chose, on trouve les voies et moyens d'y parvenir. C'est vrai pour chaque individu, c'est vrai aussi pour les groupes et les Etats.
Bachar El Assad accuse la France d'avoir armé des milices proches et alliées de daech. Si c'est vrai ce serait grave.

[Baltorupec]

Quand on a armé les groupes rebelles, on a pas trop fait la différence entre milice islamiques et groupe pro démocratiques. Ces milices sont parfois opposées à Daesh mais ça reste des islamistes. Enfin, quand tu envois des armes à un groupe démocratique rien ne te garantit qu'elles ne finissent pas dans les mains d'islamistes. Elle ne vont pas de désintégrer si un islamiste essaye de l'utiliser via un détecteur de barbes.

[noix-muscade]

Ce serait chouette ça, des armes qui tombent en carafe quand elles tombent entre les mains de ceux à qui elles ne sont pas destinées !

[wesker]

Très honnêtement, s'interroger sur le fait de savoir s'il faut ou non entre en guerre contre l'Etat islamique n'a pas beaucoup de sens....Cette organisation est déjà en guerre, à la fois contre les musulmans chiites, contre ceux qui refusent de revenir à une théocratie obscurantiste et qui subissent les violences et les valeurs que nous avons, dans notre pays et ailleurs.

Cela étant réduire la géopolitique de ces régions à une notion, néo conservatrice du bien et de l'axe du mal serait réducteur et ne refléterait pas la complexité d'une situation qui, sur terrain voit se confronter des forces aux intérêts spécifiques, différentes, certes hostiles à Daech mais ne parvenant pas à se coordonner faute d'intérêt !

[albert]

[BBvideo 600,350]http://www.youtube.com/watch?v=1fQlt4ek ... e=youtu.be[/BBvideo]
Michel Onfray sur iTELE : 21/11/15 à propos de l'EI et des attentats...

[politicien]

Barack Obama a affirmé dimanche que les Etats-Unis et leurs alliés poursuivraient sans relâche leur lutte contre les extrémistes de l'Etat islamique, couperaient les sources de financement de l'organisation djihadiste et traqueraient ses dirigeants.

"Détruire (l'Etat islamique) n'est pas seulement un objectif réaliste, c'est une tâche que nous allons mener au bout", a déclaré le président américain lors d'une conférence de presse à Kuala Lumpur, où a lieu le sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean). "Nous les éliminerons. Nous reprendrons les terres où ils sont, nous supprimerons leurs financements, nous traquerons leurs dirigeants, nous démantèlerons leurs réseaux, leur lignes de ravitaillement, et nous les éliminerons."

(...)

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/ ... amique.php

[wesker]

Je suis persuadé que les Etats Unis, désormais vont accroître, renforcer leur participation à la lutte contre l'Etat islamique, mais il faudra surmonter les divergences de geo stratégie, et les divergences d'intérêts, notamment vis à vis des autres parties participantes à ce conflit, que ce soit la Russie, l'Iran ou encore les forces Kurdes.

Désormais, nombre de pays pouvant être désigné comme cible potentielle par Daech a, je le crois, la volonté de se mobiliser, reste désormais à définir une stratégie, à coordonner les actions, les frappes et la mise en relation avec les troupes au sol qui, au quotidien doivent affronter la barbarie, l'obscurantiste dont la caractéristique majeure reste.....la détermination !

[politicien]

INTERVIEW - Le général de Villiers, chef d’état-major des armées françaises, a reçu le JDD pour évoquer la "longue" guerre qui s’annonce contre le terrorisme djihadiste.
Avec la prise d'otages de ­Bamako, les Français peuvent se demander en quoi les opérations Serval et Barkhane ont été un succès vu que l'on continue de voir des terroristes s'en prendre presque chaque mois à de nouvelles cibles au Mali…
D'abord, je voudrais dire que je suis extrêmement triste pour les victimes. Mais nous avons réussi à éviter un bain de sang supplémentaire en coopérant avec nos amis maliens. Ce sont eux qui ont dirigé cette opération. Nos forces spéciales sont arrivées vendredi après- midi à 14 heures pour les appuyer, et c'est le fruit de cette connaissance mutuelle, de cette confiance entre nous qui nous a permis de libérer un maximum d'otages. Mais pour répondre à votre question, une crise ne se gère pas dans le temps court. La haine ne s'efface pas en quelques années. Comment croire qu'un accord permet de tout régler parce qu'on aurait décidé que c'était la fin d'une crise? Avant que la guerre ne se transforme en paix réelle, il y a toujours des répliques, et ce qui s'est passé à Bamako en fait partie. Au Mali, il y a eu des élections, il y a aujourd'hui un pouvoir stable, nous avons rétabli la sécurité dans le nord du pays, là où les terroristes ont perdu l'initiative tactique. Bien sûr, nous aurons à subir d'autres attaques avec des groupes qui continueront à vouloir déstabiliser le Mali. Mais je suis totalement satisfait de l'opération Barkhane. Les cinq pays de la région réunis dans le G5 Sahel ont pris en main leur sécurité, nous partageons le renseignement, nous faisons des opérations conjointes à cheval sur les frontières et nous obtenons des résultats. Globalement, la situation s'est très nettement améliorée ces dix-huit derniers mois.

(...)

"On ne détruit pas un ennemi par des bombardements aériens, mais au sol"

Vladimir Poutine a donné l'ordre à sa marine en Méditerranée de se coordonner avec la nôtre alors que la coopération militaire entre la France et la Russie a été suspendue il y a dix-huit mois après l'annexion de la Crimée. Comment allez-vous faire?
J'ai parlé jeudi à mon homologue russe, le général Guerassimov, pendant trente minutes au téléphone. Nous nous sommes présenté nos condoléances mutuelles, suite à l'attentat qui a frappé des ressortissants russes au-dessus du Sinaï et aux attentats de Paris, et on a discuté des moyens techniques à mettre en œuvre pour éviter que nos bâtiments se "tamponnent" au large de la Syrie. C'était la première fois qu'on se parlait. L'entretien était cordial et très professionnel.

Qu'en est-il dans l'espace aérien syrien entre les avions français et les avions russes?
La gestion de l'espace aérien se fait dans le cadre d'un mémorandum d'entente entre les États-Unis et la Russie. C'est un système qui fonctionne et qu'il faut garder parce qu'il permet d'éviter que les avions se télescopent dans le ciel de la Syrie. Mais nous n'avons pas, à ce stade, de coordination de frappes ou d'identification de cibles en concertation avec les Russes, même si nous avons le même ennemi, Daech.

(...)

http://www.lejdd.fr/International/Le-ch ... ech-760973

[Golgoth]

Les Russes, nos nouveaux potes. Ils nous ont même offert un nouveau chien pour le Raid.

[Baltorupec]

Ce n'est pas plus mal si l'on peut se reconcilier avec la russie.