Nouvelle question de la semaine, j'aurais pu vous interroger sur le changement d'heure mais j'en vois déjà certains bondir de leur clavier , non cette question sera consacrée aux banlieues, quelques extraits d'articles avant la question :
Le 27 octobre 2005, une course-poursuite mortelle mit le feu aux banlieues et fit vaciller l’Etat. Ce jour-là, deux adolescents de Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, fuyant un contrôle de police, se réfugient dans un transformateur EDF où ils meurent électrocutés.
A peine la nouvelle se répand-elle que la ville s’embrase. Clichy d’abord, puis très vite les cités d’Ile-de-France, jusqu’à des villes d’ordinaire aussi paisibles qu’Angers (Maine-et-Loire) ou Belfort (Territoire de Belfort).
Trois longues semaines d’émeutes nocturnes, d’affrontements violents entre jeunes en colère et forces de l’ordre, casquées et bouclier au bras. Partout, les petits écrans de France et du monde entier saturés d’images en boucle de voitures calcinées, de bâtiments publics et d’écoles en flammes. Le pays au bord du chaos ? Fait historique, l’état d’urgence est décrété le 8 novembre. Du jamais vu depuis la guerre d’Algérie au début de la Ve République !
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Les habitants des cités ostracisés. Sévères et probablement injustes, 61 % des Français jugent que les jeunes des cités se comportent plus mal que les autres — idée partagée par les habitants de banlieue (63 %) et ceux des cités HLM* (59 %). Les sympathisants de droite sont bien plus durs (78 %) que ceux de gauche (48 %). Mais les jeunes ne sont pas seuls à être stigmatisés. 7 Français sur 10 estiment que la méfiance envers les « habitants des banlieues » progresse. Si l’on remplace le mot « banlieues » par « cités », l’impression est encore plus forte, partagée par 83 % des sondés. Ce chiffre ne varie pas selon que ceux-ci habitent en ville, en banlieue ou en cité HLM.
L’impuissance des politiques. Du coup, rien d’étonnant à ce qu’une large majorité (68 %) trouve que l’Etat n’en fait pas assez. Les sympathisants de gauche sont plus nombreux à le penser, car plus demandeurs d’une action du gouvernement. Aucun parti n’est jugé apte à améliorer la situation. « L’effondrement de la crédibilité de la gauche sur ce terrain est saisissant, commente Gaël Sliman. Il y a quatre ans, 36 % des Français la jugeaient capable, contre 14 % aujourd’hui. »
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L'intégralité de cet article à lire sur Le Parisien.fr[/align]
En visite mardi à la Courneuve, le chef de l'Etat a été hué. L'électorat des banlieues est déçu de l'action du président qu'il a élu.
2017, ça se prépare. François Hollande le sait mieux que quiconque. Outre le cas des écologistes - qu'il aimerait unir derrière lui dès le premier tour -, le chef de l'Etat est parti mardi à la (re)conquête d'un électorat qui a voté massivement pour lui en 2012, celui des banlieues. Sauf qu'à La Courneuve, François Hollande a été hué. Explications en trois actes de ce désamour.
• Pas de résultat sur le front de l'emploi
Il en a fait l'enjeu majeur de la fin de son quinquennat. Et s'il ne parvient pas à inverser la courbe du chômage, alors François Hollande assure qu'il ne se représentera pas en 2017. Pas certains que cela console ceux qui, dans les banlieues, ont cru le candidat socialiste quand il assurait qu'il accorderait sa priorité à la jeunesse, citant emplois d'avenir et autres contrats de générations.
Trois ans plus tard, le constat est cruel : la gauche n'a pas endigué le problème. "Du travail, du travail, du travail !", voilà le slogan balancé par les habitants de La Courneuve à François Hollande. Le taux de chômage dans des banlieues - comme à La Courneuve -, dépasse souvent les 20%. Voilà pourquoi le chef de l'Etat est venu en personne annoncer le lancement d'une "Agence nationale de développement économique sur les territoires". "Elle va mobiliser des fonds en faveur de la très petite entreprise et de l’emploi, mais c’est à la marge, loin des difficultés que rencontrent les populations au jour le jour. Car, dans le même temps, l’immense majorité de la jeunesse reste au ban de l’emploi", regrette le maire communiste de La Courneuve, Gilles Poux.
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http://www.europe1.fr/politique/pourquo ... es-2533527
La question de la semaine :(...)
Initié par Jean-Louis Borloo, alors ministre de la Ville, le programme était construit autour de l’idée de créer un guichet unique, sous forme d’agence, l’Anru, destiné à aider les élus souhaitant rénover leurs quartiers. Et à investir massivement pour démolir et reconstruire.
« Les écarts se creusent »
Doté d’une solide envelopper de 48 milliards d’euros, le programme, a permis de redessiner les quartiers et de faire tomber de manière spectaculaire les grands ensembles des années 1960, apportant aux quartiers de nouveaux équipements. Clichy-sous-Bois, Villiers-le-Bel, en Ile-de-France, ou la Duchère dans la banlieue lyonnaise, qui furent l’épicentre des émeutes urbaines en 2005, offrent un nouveau visage. Mais d’autres villes ont eu un sort moins enviable. « Les écarts se creusent, au sein même du département », regrette Stéphane Troussel, le patron du Conseil général de Seine-Saint-Denis.
Désenclaver les quartiers
« Il y a eu des réalisations massives, tangibles. En revanche, la situation sociale est restée difficile », reconnaît Nicolas Grivel, le directeur général de l’Anru. Le prochain PNRU s’attachera donc à davantage désenclaver les quartiers, en déplaçant les habitants. « Il y aura environ 50.000 démolitions-reconstructions. Par principe, nous essaierons de reconstruire ailleurs. » Encore faut-il que les habitants acceptent, tout comme les maires, déjà sommés de construire davantage de logements sociaux, dans le cadre du projet Grand Paris.
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En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/politique-societ ... Y9CpjPa.99
La situation dans les banlieues s'est-elle améliorée ?
Ou pensez-vous qu'elles ont-été abandonnées ? [/b]