Quelle est pour vous la mesure indispensable que vous souhai

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johanono
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Message non lu par johanono » 17 janv. 2011, 20:25:00

Tu as mal lu. Dans mon exemple, le taux de dégressivité est de 40 %. Si une personne a un salaire de 1000 € par mois, elle a une AU de 300 €, soit un revenu total de 1300 €. Si le salaire de base est de 1500 €, l'AU est encore de 100 €, soit un revenu total de 1600 €. En résumé, quand le revenu de base augmente de 500 €, le revenu total augmente de 300 €. C'est beaucoup plus intéressant que dans le schéma actuel, avec des allocations qui sont sous conditions de ressources, qui produisent donc des effets de seuil, et qui font que parfois, quand le revenu de base augmente, le revenu diminue, car on a perdu le droit à certaines allocations. 

Par ailleurs, j'ai du mal à comprendre l'argument selon lequel avec l'AU les patrons n'auraient plus intérêt à augmenter les salaires. Car cet argument est valable avec toutes les allocations existantes, qui sont toutes destinées à compenser la faiblesse des revenus du travail. Pourquoi adresser cette critique à l'AU et pas aux dispositifs existants ? En plus, si on va au bout de la logique de cette critique, il faut supprimer purement et simplement toutes les allocations existantes...
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wesker
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Message non lu par wesker » 18 janv. 2011, 12:56:00

Ilikeyourstyle....Tu crois qu'en privant les français de representation et en empêchant les opposants à defendre une vision alternative, tu parviendras à faire adherer une majorité aux bilans catastrophiques des dirigeants politiques ?
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pierre30
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Message non lu par pierre30 » 18 janv. 2011, 17:38:00

Johanono, merci pour tes explications. Dans ce cas mes arguments ne sont plus aussi pertinents.

Toutefois, l'AU déplacerait le seuil qui se trouve actuellement au niveau du SMIG et qui fait qu'un chômeur, voire un RMiste a peu d'intérêt à prendre un travail rémunéré un peu au-dessus de l'indemnité qu'il touche. L'AU écrasera les tranches de rémunération qui se situent au-dessus du SMIG.


Le RSA se rapproche de l'AU, mais c'est une rémunération complémentaire pour les personnes qui reprennent une activité (sauf erreur de ma part ?). C'est à dire qu'elle disparaît progressivement et de ce fait elle incite moins de personnes à reprendre l'activité que ne le ferait l'AU, mais elle évite le phénomène de tassement des rémunérations. Le RSA n'est-il pas plus pertinent ?
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PatJol
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Message non lu par PatJol » 18 janv. 2011, 23:29:00

Nombrilist a écrit : Le déni de démocratie est le meilleur moyen de radicaliser les gens.
Je suis d'accord avec toi.
Le FN a des électeurs, il est normal qu'il participe aux élections et même qu'il ait des députés.
Modifié en dernier par PatJol le 03 janv. 2011, 21:50:00, modifié 1 fois.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois

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johanono
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Message non lu par johanono » 19 janv. 2011, 12:22:00

pierre30 a écrit : Johanono, merci pour tes explications. Dans ce cas mes arguments ne sont plus aussi pertinents.

Toutefois, l'AU déplacerait le seuil qui se trouve actuellement au niveau du SMIG et qui fait qu'un chômeur, voire un RMiste a peu d'intérêt à prendre un travail rémunéré un peu au-dessus de l'indemnité qu'il touche. L'AU écrasera les tranches de rémunération qui se situent au-dessus du SMIG.


Le RSA se rapproche de l'AU, mais c'est une rémunération complémentaire pour les personnes qui reprennent une activité (sauf erreur de ma part ?). C'est à dire qu'elle disparaît progressivement et de ce fait elle incite moins de personnes à reprendre l'activité que ne le ferait l'AU, mais elle évite le phénomène de tassement des rémunérations. Le RSA n'est-il pas plus pertinent ?
Le RSA et l'AU relèvent à peu près de la même logique : supprimer les effets de seuil, faire en sorte qu'il soit plus avantageux de travailler que de rester au chômage. Sauf que l'AU va beaucoup plus loin dans cette logique, puisqu'elle a vocation à remplacer toutes les allocations existantes. Le RSA reste imparfait, même s'il va dans le bon sens, avec l'AU, il n'y a plus du tout d'effet de seuil, puisque dans mon schéma, il y a une dégressivité constante de 40 % : pour un 1 € de gagné avec le travail, l'AU baisse de 40 centimes, donc le revenu disponible augmente de 60 centimes.

Bien sûr, les chiffres que j'ai fournis ne sont que des exemples : j'ai mis une allocation de base de 700 € et une dégressivité de 40 %, mais on peut débattre de ces chiffres, par exemple diminuer ou augmenter légèrement l'allocation de base et moduler également le taux de dégressivité. A chaque fois, il y a un juste milieu à trouver : si l'allocation de base est trop faible, on ne règle pas vraiment le problème de la grande pauvreté, si elle est trop forte, et si en plus le taux de dégressivité est trop faible, l'incitation à travailler risque d'être faible et le dispositif risque de coûter trop cher.

Et compte tenu de ce lissage opéré par l'AU, je ne vois pas en quoi cela provoquerait un tassement des rémunérations.
Modifié en dernier par johanono le 03 janv. 2011, 21:50:00, modifié 1 fois.

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Message non lu par wesker » 19 janv. 2011, 13:35:00

Si la croissance, l'emploi etc étaient satisfaisants, ces mesures de soutiens n'auraient pas besoin d'être renforcées....Precisément l'accroissement de ces mesures d'assitances démontrent l'échec des politiques de la gauche et de la droite.
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 19 janv. 2011, 17:22:00

Nombrilist a écrit :Le déni de démocratie est le meilleur moyen de radicaliser les gens.
Penses tu sérieusement que je suis encore un démocrate ? 
Modifié en dernier par Ilikeyourstyle le 03 janv. 2011, 21:50:00, modifié 1 fois.

pierre30
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Message non lu par pierre30 » 19 janv. 2011, 17:42:00

Johanono, dans ton exemple l'AU écrase les tranches de salaire : pour un 1 € de gagné avec le travail, l'AU baisse de 40 centimes, donc le revenu disponible augmente de 60 centimes.

Il est vrai que c'est déjà le cas avec les aides diverses qui sont dégressives et les taux d'imposition qui eux sont progressifs. J'ai eu récemment l'exemple d'un célibataire qui a refusé un poste proposé dans une autre boite située dans la même ville parce que l'écart de rémunération proposé (7000€ brut par an) lui rapportait moins de 3000 € net après prélèvements divers et impots. Le risque n'en valait pas la peine.

Un autre point négatif, est l'aspect assistance généralisée qui donne l'impression que l'état distribue de l'argent tout à fait naturellement. Dans un pays où la tendance est d'attendre tout de l'état, ce point n'est pas négligeable.

Un autre risque est lié à l'énorme masse financière à redistribuer. Qu'arrive-t-il en cas de crise économique qui fait chuter les rentrées fiscales brutalement ? Même question à propos du vieillissement de la population : comment financer l'AU ? La question se pose déjà pour le financement des retraites.
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Message non lu par Nombrilist » 19 janv. 2011, 17:44:00

"Penses tu sérieusement que je suis encore un démocrate ? "

Quand la majeure partie de la population se sera radicalisée, tu redeviendras un démocrate.
Modifié en dernier par Nombrilist le 03 janv. 2011, 21:50:00, modifié 1 fois.

PatJol
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Message non lu par PatJol » 22 janv. 2011, 11:21:00

johanono a écrit :
pierre30 a écrit : Johanono, merci pour tes explications. Dans ce cas mes arguments ne sont plus aussi pertinents.

Toutefois, l'AU déplacerait le seuil qui se trouve actuellement au niveau du SMIG et qui fait qu'un chômeur, voire un RMiste a peu d'intérêt à prendre un travail rémunéré un peu au-dessus de l'indemnité qu'il touche. L'AU écrasera les tranches de rémunération qui se situent au-dessus du SMIG.


Le RSA se rapproche de l'AU, mais c'est une rémunération complémentaire pour les personnes qui reprennent une activité (sauf erreur de ma part ?). C'est à dire qu'elle disparaît progressivement et de ce fait elle incite moins de personnes à reprendre l'activité que ne le ferait l'AU, mais elle évite le phénomène de tassement des rémunérations. Le RSA n'est-il pas plus pertinent ?
Le RSA et l'AU relèvent à peu près de la même logique : supprimer les effets de seuil, faire en sorte qu'il soit plus avantageux de travailler que de rester au chômage. Sauf que l'AU va beaucoup plus loin dans cette logique, puisqu'elle a vocation à remplacer toutes les allocations existantes. Le RSA reste imparfait, même s'il va dans le bon sens, avec l'AU, il n'y a plus du tout d'effet de seuil, puisque dans mon schéma, il y a une dégressivité constante de 40 % : pour un 1 € de gagné avec le travail, l'AU baisse de 40 centimes, donc le revenu disponible augmente de 60 centimes.

Bien sûr, les chiffres que j'ai fournis ne sont que des exemples : j'ai mis une allocation de base de 700 € et une dégressivité de 40 %, mais on peut débattre de ces chiffres, par exemple diminuer ou augmenter légèrement l'allocation de base et moduler également le taux de dégressivité. A chaque fois, il y a un juste milieu à trouver : si l'allocation de base est trop faible, on ne règle pas vraiment le problème de la grande pauvreté, si elle est trop forte, et si en plus le taux de dégressivité est trop faible, l'incitation à travailler risque d'être faible et le dispositif risque de coûter trop cher.

Et compte tenu de ce lissage opéré par l'AU, je ne vois pas en quoi cela provoquerait un tassement des rémunérations.
Cette démarche me semble intéressante.
Elle a notamment le mérite d'avoir une approche globale de l'ensemble des allocations alors que les différentes couches cassent toute l'utilité de ces politiques. Par exemple, les revenus de l'activité sont moins élevés que ceux de l'assistance entre autre à cause de tous les avantages concédés par les collectivités territoriales (par exemple la gratuité des transports) uniquement pour ceux qui bénéficient d'un minimum social. Et on ne prend jamais en compte ces avantages dans le calcul des revenus pour les allocations et avantages soumis à conditions de ressources.
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Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois

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Message non lu par PatJol » 22 janv. 2011, 11:25:00

pierre30 a écrit :Un autre point négatif, est l'aspect assistance généralisée qui donne l'impression que l'état distribue de l'argent tout à fait naturellement. Dans un pays où la tendance est d'attendre tout de l'état, ce point n'est pas négligeable.
Soyons réalistes : C'est déjà le cas. L'AU ne ferait que le confirmer.
pierre30 a écrit :Un autre risque est lié à l'énorme masse financière à redistribuer. Qu'arrive-t-il en cas de crise économique qui fait chuter les rentrées fiscales brutalement ? Même question à propos du vieillissement de la population : comment financer l'AU ? La question se pose déjà pour le financement des retraites.
Même réponse : C'est déjà le cas. Une part importante de l'argent public sert à financer les aides sociales. Modifier ces aides ne changerait pas cet état de fait.
Après, on peut parler de l'impact de telle ou telle réforme sur les budgets globaux des aides sociales, parce que toute réforme de ce type a un impact budgétaire qu'il est important d'évaluer de manière honnête et incontestable.
Modifié en dernier par PatJol le 03 janv. 2011, 21:50:00, modifié 1 fois.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
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Message non lu par pierre30 » 22 janv. 2011, 20:57:00

Je suis bien d'accord, mais au premier coup d'oeil la masse à redistribuer parait très largement supérieure à ce qui se fait à l'heure actuelle : tous les français toucheraient la même somme; alors que actuellement la somme touchée décroit rapidement avec le revenu.
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