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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 01 mars 2011, 18:15:00

De toute façon, le problème majeur n'est pas qui donne à l'Etat, mais comment plutôt comment on répartit les gains.

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Adeline
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Message non lu par Adeline » 01 mars 2011, 18:16:00

C'est vrai El frédo, mais la France ne finançait pas les aides sociales comme elle les finance maintenant. Le RMI ou RSA et la CMU n'existaient pas. Et le cout de la technologie médicale n'avait rien à voir avec le cout qu'elle a maintenant. sans oublier que le taux de chômage était bien moindre. C'est ce fameux baby boom qui a financé les retraites de nos parents, et qui va financer les notre ?  

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 01 mars 2011, 18:25:00

Bon je n'ai pas l'intention d'engager des polémiques.
Je t'ai donné un avis prend le comme tel et je reçois le tien.
Nous ne sommes pas d'accord et compte tenu de ton ton nous ne nous mettrons pas d'accord.
Mais
1 - Les avancées sociales ne remontent pas aux années 50 mais 10 ans plus tard. Mendès France n'apportait pas en 1954 du lait dans les écoles pour le plaisir mais à cause des carences alimentaires générales. Mais bref!
2 - Je n'ai pas dit que les gens sont moins généreux qu'avant. Ils montrent à la TV leur générosité ... cela s'appelle le Téléthon icon_biggrin et autres... . En outre la générosité des riches est défiscalisée...mais bref!

3 - Je n'ai pas souvenir que mes parents se sont battus pour que leur époque se pérennise ..au contraire ils ont envoyé leurs gosses à l'école pour qu'ils puissent faire mieux qu'eux. Nous n'avons donc pas la même mémoire des "vieux" et tu me fais bien sourire avec ton discours. Mais il est vrai que l"éducation et les valeurs étaient respectueuses des personnes et notamment des plus en difficultés....tu sais ces SDF que certains jeunes en goguette bousculent en bande courageusement quand il rentrent le soir. A Lille j'ai aidé plusieurs SDF à qui, pour rigoler, on avait piqué leurs cartons et leur couverture ...mais c'était pour rire et il faut bien que jeunesse se passe...mais bref!

4 - Tous les pays en guerre ont eu leur lots de gens jetés sur les routes et qui fuient. Tu as le droit de penser que ce n'est pas courageux et je pense que ton expérience t'a permis de donner l'exemple d'un tel courage. Mais bref!

5 - Penses ce que tu veux des riches mais tous les financements dont tu parles sont financés par ceux qui paient des impôts et ce ne sont pas les plus riches. Eux, les vrais riches,  avec la défiscalisation ils font tout pour y échapper ...et savent le faire parfaitement. Mais ton expérience va nous démontrer le contraire n'est-ce pas? La bonté d'âme commence par la solidarité et le respect qui ne consiste pas à mettre son argent dans les paradis fiscaux. Mais peut-être n'avons-nous pas la même définition des riches.  Nous ne visons sans doute pas les mêmes niveaux ...enfin bref!
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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 01 mars 2011, 20:34:00

Adeline a écrit :C'est vrai El frédo, mais la France ne finançait pas les aides sociales comme elle les finance maintenant. Le RMI ou RSA et la CMU n'existaient pas. Et le cout de la technologie médicale n'avait rien à voir avec le cout qu'elle a maintenant. sans oublier que le taux de chômage était bien moindre. C'est ce fameux baby boom qui a financé les retraites de nos parents, et qui va financer les notre ?  
Faux problème. La classe d'âge pléthorique qui arrive aujourd'hui à la retraite était enfant à cette époque, et la société a fort bien réussi à supporter cette charge. Certes un enfant a moins de besoins qu'un retraité (est-ce vrai ? L'éducation coûte cher) mais la richesse par habitant a également augmenté. En réalité le taux de chômage donne une vision déformée des structures démographiques, dans les années 50 les femmes travaillaient beaucoup moins, et pourtant elles existaient bel et bien : il fallait bien les loger, les nourrir et les vêtir. Si on veut avoir une vision plus juste de l'évolution de la société ce n'est pas le taux de chômage qu'il faut prendre en compte mais la population active :

http://econoclaste.org.free.fr/dotclear ... -chomage-e…

En réalité le taux d'activité n'a jamais été aussi élevée depuis les années 50.
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Georges
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Message non lu par Georges » 01 mars 2011, 20:50:00

Adeline a écrit :C'est vrai El frédo, mais la France ne finançait pas les aides sociales comme elle les finance maintenant. Le RMI ou RSA et la CMU n'existaient pas. Et le cout de la technologie médicale n'avait rien à voir avec le cout qu'elle a maintenant. sans oublier que le taux de chômage était bien moindre. C'est ce fameux baby boom qui a financé les retraites de nos parents, et qui va financer les notre ?  
Par contre il y avait dans chaque ville un dispensaire qui soignait toutes les personnes qui se présentaient, et cela gratuitement.

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 01 mars 2011, 20:57:00

Georges a écrit :
Adeline a écrit :C'est vrai El frédo, mais la France ne finançait pas les aides sociales comme elle les finance maintenant. Le RMI ou RSA et la CMU n'existaient pas. Et le cout de la technologie médicale n'avait rien à voir avec le cout qu'elle a maintenant. sans oublier que le taux de chômage était bien moindre. C'est ce fameux baby boom qui a financé les retraites de nos parents, et qui va financer les notre ?  
Par contre il y avait dans chaque ville un dispensaire qui soignait toutes les personnes qui se présentaient, et cela gratuitement.
Tu as raison...quand il y avait à l'époque des médecins dans les dispensaires!!
la guerre a fait disparaître une génération de jeunes universitaires ... il a fallu 10 ans pour rattraper le retard de formation (maîtres d'école , médecins ...). la première génération sortantes pour remplacer les générations d'avant guerre sont sortis en 1954/56 et après pour les médecins (je parle de ceux des hôpitaux pas ceux qui ont choisi le cabinet de papa)
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johanono
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Message non lu par johanono » 01 mars 2011, 23:45:00

GIBET a écrit :Allons chère Adeline la France n'est pas plus déficitaire que dans les années 50...mais c'est le discours mode qui sert bien le populisme et la xénophobie.
Oui nous avons partagé y compris quand il nous restait peu de chose mais je suis désolé d'avoir évoqué mon cas particulier qui ne se voulait que simple illustration d'un partage de valeurs traditionnelles répandues à l'époque. Quand il nous manquait du sel on allait le chercher chez le voisin...tu sais ceux qu'on ignore aujourd'hui.

Je ne suis pas nostalgique de l'époque mais je rappelle à ceux qui prétendent porter les valeurs traditionnelles de la France dans leur nationalisme qu'il faudrait d'abord qu'ils apprennent à découvrir les vraies.

Ton discours ressemble quand même beaucoup à quelque chose du genre "c'était mieux avant". Il y a quand même une forme de nostalgie. Demande-toi simplement si tu es nostalgique des années 50, ou si tu es nostalgique de ton enfance. Le discours "c'était mieux avant" est aussi vieux que l'humanité. J'ai souvent entendu mes parents parler de leur enfance. Ils ont 2/3 ans de moins que toi, ils ont grandi dans un milieu rural assez pauvre, en Bretagne, l'un dans les Côtes-du-Nord, l'autre en Ille-et-Vilaine. La description qu'ils en ont font est celle d'un monde très dur, très violent, où tous les coups bas étaient permis, et où le souci de l'apparence et des qu'en-dira-t-on cachait parfois les pires perversions et les pires violences, bref, un monde que je ne regrette absolument pas de ne pas avoir connu. Alors qu'en j'entends parler de solidarité et de partage à propos de ce monde-là, ça me fait doucement rigoler. 

Je ne suis ni naïf ni généreux contre nos intérêts; je suis juriste et je rappelle les lois que notre démocratie s'est donnée et qui disent ce que je dis par rapport aux réfugiés? C'est d'ailleurs aujourd'hui du droit international.

Si la France prive autant de français de leur possibilité de vivre ce n'est pas par manque de moyens d'une des premières puissance mondiale et économique du Monde ...malgré sa taille. C'est le choix de l'ultra libéralisme qui a fait choix des uns contre les autres. Les uns peu nombreux qui s'enrichissent perpétuellement  contre les plus nombreux qui au contraire s'appauvrissent . On leur a appris aussi la dignité de se taire et ce n'est pas les immigrants qui les privent de leurs moyens. Cette croyance est lamentable et conduit à s'aveugler sur la réalité....la réalité c'est que dans ce pays moderne et démocratique moins de 5% de la population ont autant que les 95% restant. C'est cela la réalité de la France. Il n'y aurait pas besoin de 50/50 pour apporter du mieux être...simplement de se demander si ceux qui gagnent des millions d'euros par an ne pourraient pas bien vivre avec un peu moins pour permettre à un peu plus d'accéder à leur essentiel. Mais on préfère répondre non à cette question et trouver dans la fiscalité des salariés , leurs retraites, leur consommation "excessive" et inflationniste ...et les immigrants, les raison de la crise. Voila ce que je voulais dire ...mais cela ne sert à rien de le dire, les gens préfèrent leur analyse!
Je terminerai donc en disant que l'expérience de 64 ans de vie m'a toujours démontré que ce sont surtout les riches qui ne partagent pas. Ils se contentent de faire la charité, autre façon de s'aimer eux-mêmes et de sauvegarder le paradis!!!

GIBET

La question de la répartition des richesses est évidemment problématique. Il est tentant de penser qu'une meilleure répartition des salaires et une plus grande redistribution fiscale permettraient de gommer la pauvreté. Reste que les choses ne sont pas si simples. 

[/quote]

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 02 mars 2011, 00:21:00

Johanono a écrit : Ton discours ressemble quand même beaucoup à quelque chose du genre "c'était mieux avant". Il y a quand même une forme de nostalgie. Demande-toi simplement si tu es nostalgique des années 50, ou si tu es nostalgique de ton enfance. Le discours "c'était mieux avant" est aussi vieux que l'humanité. J'ai souvent entendu mes parents parler de leur enfance. Ils ont 2/3 ans de moins que toi, ils ont grandi dans un milieu rural assez pauvre, en Bretagne, l'un dans les Côtes-du-Nord, l'autre en Ille-et-Vilaine. La description qu'ils en ont font est celle d'un monde très dur, très violent, où tous les coups bas étaient permis, et où le souci de l'apparence et des qu'en-dira-t-on cachait parfois les pires perversions et les pires violences, bref, un monde que je ne regrette absolument pas de ne pas avoir connu. Alors qu'en j'entends parler de solidarité et de partage à propos de ce monde-là, ça me fait doucement rigoler. 
Non mon discours n'est pas nostalgique parce que j'ai crevé de faim comme tes parents ... et certains hivers crevé de froid. C'est vrai que cela pousse à s'en sortir ...mais certainement pas à être nostalgique. Expliquer ce n'est pas regretter. Moi j'étais à Paris et mes parents avaient quitté l'Ille et Vilaine ...sans boulot. Je ne raconterai pas ici les côtés sordides de cette époque . Mais oui il y avait en ville une forme de besoin pour tous ceux qui avaient quitté leur village de se retrouver le dimanche pour parler du pays et pour partager leur isolement, plus spontanément qu'aujourd'hui. Oui la solidarité ouvrière existait plus en ville que dans le monde rural et tu peux "rire doucement" à ce que j'évoque si cela te fait plaisir.
Johanono a écrit : La question de la répartition des richesses est évidemment problématique. Il est tentant de penser qu'une meilleure répartition des salaires et une plus grande redistribution fiscale permettraient de gommer la pauvreté. Reste que les choses ne sont pas si simples.
 
Il est vrai que la solution est difficile car nous sommes dans un système qui ne pose pas comme un principe cette recherche d'un effacement des très grandes différences par le haut et par le bas. Je n'ignore pas les risques de fuite de capitaux en haut et les situations psychosanitaires du bas souvent dues à l'alcoolisme qui n'est pas toujours une conséquence de la misère mais le préalable pour citer, entre milles autres, des obstacles à des solutions. C'est d'ailleurs pourquoi personne ne fait rien . Cette année les centres de nourriture à Noël se sont trouvés en rupture alimentaire...mais s'en ont sortis. Si la progression des demandes de 10% est la même l'an prochain ce sera un drame. Et combien de temps une grande partie de la population regardera l'autre partie fêter Noël, en s'enfermant seulement dans le silence de sa misère?
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Message non lu par Ilikeyourstyle » 02 mars 2011, 00:26:00

wesker a écrit :Adeline, tu comprendras aisément que si les seuls contributeurs de la Securité Sociale sont les travailleurs, cette dernière ne peut assurer au monde entier qui se donnerait la peine de poser un pieds sur le territoire français d'en bénéficier.

Cela paraît évident et c'est pourquoi d'ailleurs, je suis partisan de réserver ladite protection à ceux là même qui participe à son financement, les citoyens français, les travailleurs de ce pays.

De la même manière, je crois que des droits compensatoires sur certaines importations aurait le mérite de constituer une recette supplementaire indispensable au redressement des comptes sociaux.
Je suis encore plus clairement partisan de réserver la protection sociale d'origine Sécurité Sociale aux travailleurs, ex-travailleurs en retraite et leurs ayant-droits (notez que ceux là peuvent être des citoyens étrangers) . Le reste de la solidarité nationale doit être financé par l'impôt et être réservé aux citoyens français et contribuables non français résidents en France. 

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Message non lu par johanono » 02 mars 2011, 00:28:00

Ilikeyourstyle a écrit :
wesker a écrit :Adeline, tu comprendras aisément que si les seuls contributeurs de la Securité Sociale sont les travailleurs, cette dernière ne peut assurer au monde entier qui se donnerait la peine de poser un pieds sur le territoire français d'en bénéficier.

Cela paraît évident et c'est pourquoi d'ailleurs, je suis partisan de réserver ladite protection à ceux là même qui participe à son financement, les citoyens français, les travailleurs de ce pays.

De la même manière, je crois que des droits compensatoires sur certaines importations aurait le mérite de constituer une recette supplementaire indispensable au redressement des comptes sociaux.

Je suis encore plus clairement partisan de réserver la protection sociale d'origine Sécurité Sociale aux travailleurs, ex-travailleurs en retraite et leurs ayant-droits (notez que ceux là peuvent être des citoyens étrangers) . Le reste de la solidarité nationale doit être financé par l'impôt et être réservé aux citoyens français et contribuables non français résidents en France. 
C'est à peu près ce qui se pratique déjà... 

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GIBET
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Message non lu par GIBET » 02 mars 2011, 00:35:00

Le meilleur redressement des comptes sociaux serait que l'état paye sa dette en milliard d'euros!
Mais l'État est le pire débiteur.
Au grand désespoir de Bercy, la Cour des comptes n’en finit pas de mettre le doigt là où ça fait mal à propos de la Sécurité sociale. Dans son rapport annuel publié le 10 septembre, les magistrats de la rue Cambon reviennent à la charge sur la question des dettes de l’État envers le régime général, qui rappelle Sisyphe et son rocher. Sans grande surprise, la Cour a en effet constaté qu’en dépit de l’opération d’extinction de 5,1 milliards d’euros de dettes en 2007, les dettes se sont reconstituées partiellement, “à peine en quelques mois”. Et de rappeler que sur l’ardoise de 2,8 milliards d’euros constatée au 31 décembre 2007, 1,7 milliards correspondent à “une insuffisance de versement du fait de l’absence de crédits en loi de finances”… La Cour reconnaît qu’un dispositif visant à prévenir les impayés a été mis en place par Éric Woerth, mais il devrait s’avérer, cette année encore, insuffisant.

La dette de l’État vis-à-vis des organismes de Sécurité sociale ne serait pas si grave si leurs comptes étaient excédentaires ou simplement équilibrés. Comme c’est loin d’être le cas, ces passifs “grèvent une capacité de financement déjà mise à mal”, déplore le rapport. L’endettement global de la Sécurité sociale a bondi en douze ans de 41,3 milliards à 130 milliards, selon la définition retenue par l’Insee qui inclut la dette des hôpitaux et de l’assurance chômage. La caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) qui “gère” les déficits cumulés du régime général représente à elle seule 75 milliards. La Cour des comptes en profite pour tirer la sonnette d’alarme sur les charges d’intérêt (3,1 milliards), qui, pour la première fois en 2007, ont dépassé l’amortissement de la dette !
Désolé je n'ai pas retrouvé les derniers chiffres

Par contre j'ai trouvé ceci comme réponse de la SS:

* « La taxe des industries polluantes destinée à la Sécu n’est pas reversée (1,2 Md€) »

Vrai : La taxe sur les activités polluantes a certes été affectée pendant quelques années (de 2000 à 2005) à la sécurité sociale, mais la loi l’a réattribuée à l’agence de l’environnement de la maîtrise de l’énergie (ADEME). On ne peut pas considérer qu’elle ait par nature vocation à financer les régimes sociaux.

4) De quelle ampleur sont les retards de paiements à la sécurité sociale de la part de l’Etat et des entreprises ?

* Les entreprises, en tant qu’employeurs, doivent acquitter des cotisations de sécurité sociale. Des difficultés financières peuvent parfois générer des retards, voire des défauts de paiement. Les nouvelles créances sur cotisants représentaient, pour le régime général, 3,3 Md€ au 31 décembre 2008 sur les 208 Md€ dus, soit un taux de « restes à recouvrer » de 1,55 %. Ce taux était inférieur à 1,3 % au cours des 4 années précédentes. L’augmentation constatée en 2008 tient à l’impact de la crise sur la santé des entreprises : certaines ont pris du retard dans le paiement de leurs cotisations, d’autres ont bénéficié de délais de paiement accordés par les organismes de recouvrement conformément aux recommandations du Gouvernement. Les chiffres 2009 ne sont pas encore connus.

* Afin de favoriser l’emploi de certains publics ou dans certains secteurs économiques, l’Etat a décidé de les exonérer d’une partie de leurs cotisations sociales. Le manque à gagner pour la sécurité sociale est alors intégralement pris en charge par le budget de l’Etat. Ce dernier rembourse également, à l’euro près, les prestations que les caisses de sécurité sociale versent pour son compte, telles que l’allocation pour adultes handicapés. Ces remboursements ont certes connu des retards significatifs au cours des dernières années ; mais un effort important a été consenti par l’Etat depuis 2008 pour honorer les sommes dues et éviter la reconstitution de nouvelles dettes. Globalement, les sommes restant dues par l’Etat passeront de 3,5 Md€ fin 2008, à environ 600 M€ en ce début d’année 2010 après les versements prévus par la loi de finances rectificative pour 2009.

5) Dans quelle mesure ces retards de paiement affectent-ils les comptes de la sécurité sociale ?

* En tant que tels, les retards de paiement n’ont qu’un impact limité sur les comptes de la sécurité sociale et qui est seulement lié au financement en trésorerie de ces décalages. Au total, on peut estimer que les charges financières spécifiquement liées aux retards s’élèvent tout au plus à quelques millions d’euros.

* Ce n’est que lorsqu’il y a non retard mais défaut de paiement de la part du cotisant que les régimes subissent une perte de recettes qui pèse directement sur leurs comptes. Un tel risque n’existe évidemment que pour les entreprises, en particulier lorsqu’elles cessent leur activité, après que l’ensemble des voies de recouvrement ont été épuisées, et aucunement pour l’Etat. En 2008, l’ensemble des opérations afférentes aux créances sur cotisants (provisions, annulations de créance) a pesé sur le déficit comptable du régime général de la sécurité sociale pour un montant de 2,4 Md€, soit 1,5 % des cotisations. Ce chiffre est plus important que les années précédentes en raison de la crise économique (ainsi il n’était que de 1,6 Md€ en 2007). Les chiffres 2009 ne sont pas encore connus.
L'État creuse donc bien le trou!
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Message non lu par johanono » 02 mars 2011, 00:49:00

Ces polémiques ne répondent nullement au problème des déficits publics. En effet, à supposer que l'Etat paye sa dette à la Sécu, alors le trou de la Sécu serait moindre, mais le déficit du budget de l'Etat se trouverait accru d'autant ! Le déficit public global demeurerait identique. 

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Message non lu par GIBET » 02 mars 2011, 01:02:00

Désolé mais une créance doit être honorée en droit français. Si l'État veut faire des économies il doit les trouver ailleurs, sur les dépenses publiques somptuaires du fonctionnement de l'État notamment, et non en n'honorant pas ses dettes. Les caisses de SS ont une vocation que tu ne peux rejeter par tes mots polémiques. Ton argutie est ridicule et tu as un curieux sens de la parole d'un engagement contractuel. Tu préfères combler les trous en tapant sur les retraites...et tu viens parler de modèle sociale? lamentable ta réponse!
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Message non lu par johanono » 02 mars 2011, 01:11:00

Pour ce qui est des retraites, je me base sur les projections du COR, créé, rappelons-le, par le gouvernement Jospin. 
Sinon, de façon plus générale, j'ai un peu plus de hauteur de vue que toi. Ce qui m'inquiète, c'est la situation générale des finances publiques en France. Le reste, c'est un jeu d'écritures comptables.

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Message non lu par Adeline » 03 mars 2011, 11:50:00

GIBET a écrit : Bon je n'ai pas l'intention d'engager des polémiques.
Je t'ai donné un avis prend le comme tel et je reçois le tien.
Nous ne sommes pas d'accord et compte tenu de ton ton nous ne nous mettrons pas d'accord.

Mais
1 - Les avancées sociales ne remontent pas aux années 50 mais 10 ans plus tard. Mendès France n'apportait pas en 1954 du lait dans les écoles pour le plaisir mais à cause des carences alimentaires générales. Mais bref!
2 - Je n'ai pas dit que les gens sont moins généreux qu'avant. Ils montrent à la TV leur générosité ... cela s'appelle le Téléthon icon_biggrin et autres... . En outre la générosité des riches est défiscalisée...mais bref!

3 - Je n'ai pas souvenir que mes parents se sont battus pour que leur époque se pérennise ..au contraire ils ont envoyé leurs gosses à l'école pour qu'ils puissent faire mieux qu'eux. Nous n'avons donc pas la même mémoire des "vieux" et tu me fais bien sourire avec ton discours. Mais il est vrai que l"éducation et les valeurs étaient respectueuses des personnes et notamment des plus en difficultés....tu sais ces SDF que certains jeunes en goguette bousculent en bande courageusement quand il rentrent le soir. A Lille j'ai aidé plusieurs SDF à qui, pour rigoler, on avait piqué leurs cartons et leur couverture ...mais c'était pour rire et il faut bien que jeunesse se passe...mais bref!

4 - Tous les pays en guerre ont eu leur lots de gens jetés sur les routes et qui fuient. Tu as le droit de penser que ce n'est pas courageux et je pense que ton expérience t'a permis de donner l'exemple d'un tel courage. Mais bref!

5 - Penses ce que tu veux des riches mais tous les financements dont tu parles sont financés par ceux qui paient des impôts et ce ne sont pas les plus riches. Eux, les vrais riches,  avec la défiscalisation ils font tout pour y échapper ...et savent le faire parfaitement. Mais ton expérience va nous démontrer le contraire n'est-ce pas? La bonté d'âme commence par la solidarité et le respect qui ne consiste pas à mettre son argent dans les paradis fiscaux. Mais peut-être n'avons-nous pas la même définition des riches.  Nous ne visons sans doute pas les mêmes niveaux ...enfin bref!
GIBET
Comme toi, je participe à un débat en donnant mon point de vue. Ce n'est pas parce que je ne suis pas d'accord avec tes argumentaires, qu'il faut y voir un désir de polémique. Si le ton de mes écris ne te convient pas, j'en suis désolée, mais je ne pourrais pas en changer, même pour te faire plaisir, puisque je ne vois pas ce qu'il a pour te déranger.

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