Le clivage gauche-droite a t'il encore du sens aujourd'hui ?

[Cobalt]

Malheureusement je partage le propos de Garance,il y a peut être une volonté de la gauche d'un meilleur pour les populations les plus touchées par ces crises successives mais est ce possible,avons nous l'argent pour réalisés les voeux de ceux qui appellent à plus de justice,et même avant nous le pouvoir,nous le voyons avec servier à la vue de ses emm... en France il souhaite installer sont siège en GB,et bien qu'il parte ,il y en a marre du chantage de ces multinationales,car au fond à force de faire des quartiers ,c'est eux qui gouvernent la France ! Et nous ne les avons pas élus !

[Garance]

Malheureusement je partage le propos de Garance,il y a peut être une volonté de la gauche d'un meilleur pour les populations les plus touchées par ces crises successives mais est ce possible,avons nous l'argent pour réalisés les voeux de ceux qui appellent à plus de justice,et même avant nous le pouvoir,nous le voyons avec servier à la vue de ses emm... en France il souhaite installer sont siège en GB,et bien qu'il parte ,il y en a marre du chantage de ces multinationales,car au fond à force de faire des quartiers ,c'est eux qui gouvernent la France ! Et nous ne les avons pas élus !

Lorsqu'on entend Jean-Pierre Jouyet (ex-membre du gouvernement de Sarko), aujourd'hui président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), soutenir le programme économique de Hollande, les citoyens de gauche ont de quoi se faire du souci, Cobalt ...

[El Fredo]

Jouyet et Hollande sont amis de longue date.

[Ayahuasca]

Le clivage existe mais plus dans le champ d'application politique. Effectivement, le bipartisme outrancier a gommé le fossé, mais moins que le glissement de la sociale-démocratie et des grands partis "socialistes" européens

On en a déjà parlé sur un autre fil, mais difficile pour moi de considérer le PS comme un seul bloc étant représentatif des valeurs de gauche.

[un artisan]

Gauche et droite aujourd’hui : une parodie au service du système
Il faut reconnaître à la gauche et la droite officielles au moins un mérite : depuis le milieu des années 1980 — date du « tournant libéral » pris par les socialistes au pouvoir — elles ont parfaitement su incarner leur rôle et jouer aux téléspectateurs-citoyens une véritable comédie d’opposition. A en croire les débats des vingt-cinq dernières années, l’affrontement entre gauche et droite se cristallise autour de questions sociétales, permettant à chaque camp d’adopter une posture souvent théâtrale : le racisme, le PACS, la parité, le droit de vote des étrangers, les sans-papiers… autant de thèmes qui ont submergé la scène politique et permis à chacun d’affirmer à bon compte son identité.

Plus largement, il s’agit moins désormais d’être de droite ou de gauche que de le paraître. A l’image droit-de-l’hommiste et libertaire de la gauche, répond l’attitude conservatrice et sécuritaire de la droite. En période d’élections, il n’est cependant pas interdit, au contraire, d’aller piocher dans la boîte à symboles du voisin : ainsi, quand en 2007 Ségolène Royal se prenait à rêver d’une France où dans le jardin de chaque pavillon flotteraient les couleurs nationales, Nicolas Sarkozy brandissait avec Jaurès le drapeau de la révolution. Bien sûr, il reste les extrêmes qui, avec leurs discours radicaux, viennent parfois jouer les trouble-fêtes. Mais au final, leur agitation finit toujours par se révéler utile pour les partis dominants ; soit qu’ils les utilisent comme un repoussoir, soit qu’ils leurs empruntent des thématiques de campagne mobilisatrice, pour mieux les abandonner une fois au pouvoir.

S’il est peu à peu devenu nécessaire à la droite et à la gauche dites « de gouvernement » de caricaturer et théâtraliser leurs oppositions, c’est pour mieux cacher à quel point elles ont convergé ces dernières décennies sur des questions fondamentales. C’est qu’au cours de la même période, plusieurs piliers présentés comme fondateurs de leur identité se sont effondrés. La faillite du communisme réel a ainsi privé l’extrême-gauche d’une référence. Quant à la social-démocratie, elle n’a pas su construire de modèle alternatif à ce qu’elle-même a interprété comme une victoire du modèle libéral. A droite, la tradition d’un capitalisme paternaliste, souvent patriote et conservateur a été balayée par la révolution néo-conservatrice venue d’outre-Atlantique.

[johanono]

La France, comme quasiment toutes les démocraties européennes, fonctionne sur le même modèle bipartiste à l'américaine :
droite = républicains et gauche = démocrates.
L'un comme l'autre sont soumis à la Real politique, dictée par l'économie mondialisée, leurs différences ne résidant plus que sur la manière de gérer l'endettement sans se mettre à dos les "requins de la finance", et sur quelques divergences de point de vue sur les faits sociétaux.

Exact. D'ailleurs, tu remarqueras qu'Obama, présenté il y a peu comme le sauveur du monde, semble bien impuissant à surmonter la crise financière actuelle. Lui, comme les autres, reste à la remorque de la finance.

[johanono]

Gauche et droite aujourd’hui : une parodie au service du système
Il faut reconnaître à la gauche et la droite officielles au moins un mérite : depuis le milieu des années 1980 — date du « tournant libéral » pris par les socialistes au pouvoir — elles ont parfaitement su incarner leur rôle et jouer aux téléspectateurs-citoyens une véritable comédie d’opposition. A en croire les débats des vingt-cinq dernières années, l’affrontement entre gauche et droite se cristallise autour de questions sociétales, permettant à chaque camp d’adopter une posture souvent théâtrale : le racisme, le PACS, la parité, le droit de vote des étrangers, les sans-papiers… autant de thèmes qui ont submergé la scène politique et permis à chacun d’affirmer à bon compte son identité.

Plus largement, il s’agit moins désormais d’être de droite ou de gauche que de le paraître. A l’image droit-de-l’hommiste et libertaire de la gauche, répond l’attitude conservatrice et sécuritaire de la droite. En période d’élections, il n’est cependant pas interdit, au contraire, d’aller piocher dans la boîte à symboles du voisin : ainsi, quand en 2007 Ségolène Royal se prenait à rêver d’une France où dans le jardin de chaque pavillon flotteraient les couleurs nationales, Nicolas Sarkozy brandissait avec Jaurès le drapeau de la révolution. Bien sûr, il reste les extrêmes qui, avec leurs discours radicaux, viennent parfois jouer les trouble-fêtes. Mais au final, leur agitation finit toujours par se révéler utile pour les partis dominants ; soit qu’ils les utilisent comme un repoussoir, soit qu’ils leurs empruntent des thématiques de campagne mobilisatrice, pour mieux les abandonner une fois au pouvoir.

S’il est peu à peu devenu nécessaire à la droite et à la gauche dites « de gouvernement » de caricaturer et théâtraliser leurs oppositions, c’est pour mieux cacher à quel point elles ont convergé ces dernières décennies sur des questions fondamentales. C’est qu’au cours de la même période, plusieurs piliers présentés comme fondateurs de leur identité se sont effondrés. La faillite du communisme réel a ainsi privé l’extrême-gauche d’une référence. Quant à la social-démocratie, elle n’a pas su construire de modèle alternatif à ce qu’elle-même a interprété comme une victoire du modèle libéral. A droite, la tradition d’un capitalisme paternaliste, souvent patriote et conservateur a été balayée par la révolution néo-conservatrice venue d’outre-Atlantique.

Tout à fait. La gauche et la droite se caricaturent mutuellement, mais en réalité, elles mènent à peu près la même politique. Un exemple concernant les expulsions de clandestins. Sarkozy se vante d'expulser beaucoup de clandestins et de fixer des objectifs chiffrés à ses ministres. La gauche a beau jeu de dénoncer la politique inhumaine et intolérante de la droite. Sauf qu'une étude détaillée des faits montre qu'il y avait autant d'expulsions il y a 10 ans à l'époque de Daniel Vaillant qu'aujourd'hui...

[un artisan]

Tout cela effectivement n'est qu'illusion, car dans la réalité ceux qui gouvernent et quels qu'ils soient ,ne sont que des valets au service de la finance...
Inconcevable que ces messieurs ne se fassent connaître autrement que par médias interposés,cela suppose des financements et tous barbottent dans différentes combines ,pour avoir ce fric qui leur permettra de jaillir à la lumière...
Mais inévitablement les généreux donateurs ,n'étant surtout pas des philanthropes s'évertueront à percevoir un retour sur investissement....
Le but n'étant que la recherche du pouvoir ,plus ou moins accompagné d'un enrichissement personnel, ils ne peuvent être que des subordonnés, ici comme dans les vocations religieuses ,les purs n'existent que peu ou pas du tout....

[Bertolt_Brecht]

Le clivage gauche-droite n'a plus aucune réalité.

Le PS et l'UMP se sont tellement rejointes et se dépouillent tellement l'un et l'autre de positions sociales et sécuritaires qu'ils en ont écrasé et réduit le Centre à peau de chagrin.

L'UMP louche en outre sur la gamelle sécuritaire du FN qui ronge le nonosse social du Front de gauche...

Le plus triste, c'est que la conviction politique au sens noble du terme ne se retrouve plus aujourd'hui que dans les extrêmes.

L'UMPS a goûté au pouvoir, la gamelle est trop bonne et ils ne rêvent que de la conserver pour ceux qui la tiennent et la reprendre pour les autres.
Les problèmes des Français ? Ce ne sont pas les leurs et quand j'entends dire que le PS veut sincèrement améliorer les choses mais qu'ils n'en auront peut-être pas les moyens... Je m'en marcherais sur la mâchoire de stupéfaction...

La scène politique UMPS ressemble aujourd'hui à un match de catch...
On se houspille, on s'insulte, on montre les dents et on fait semblant de se taper dessus, mais une fois dans les vestiaires on rigole ensemble et on se tape dans le dos.
Les débats de l'Assemblée résonant des "houuuuu houuuuu" d'un parti contre l'autre alors qu'ils mangeaient ensemble en se marrant quelques minutes avant les débats...
Jouyet et Hollande ont été évoqués... Royal et DDV ont usé leurs fonds de culotte dans la même promotion énarque et déjeunent encore régulièrement ensemble... Et ce ne sont que des exemples parmi tant d'autres...

[Nombrilist]

Je rappelle qu'il n'y a pas que les PS, UMP et FN en France. Il y a aussi les EE, PC, PG, NC, Modem, DLR, PRG, NPA, LO. ça représente environ 25% des français.

[Bertolt_Brecht]

Malheureusement insuffisamment représentatifs pour qu'on considère qu'ils aient un véritable poids dans la réalité ou la disparition d'un clivage gauche droite.

Ces partis maintiennent l'existence d'un clivage idéologique.
Mais dans les faits...

[Adeline]

Il y a des c... de tous les bords, autant que des personnes efficaces. Il fut un temps ou ce clivage aurait pu voler en éclat, grâce à DSK. En effet, nombreux étaient ceux à apprécier le personnage qui savait réunir la gauche et la droite.

[Nombrilist]

"Ces partis maintiennent l'existence d'un clivage idéologique."

Ben oui, de quel autre clivage peut-on bien parler en politique ? Tu pensais à quoi ?

[Golgoth]

Si je retiens bien ce que vous me dites tous, au premier tour vous allez voter mais pas au second. Ou à la limite votez Sarko, UMP ou PS c'est pareil il paraît.

[Nombrilist]

Au second tour, si Mélenchon n'y est pas, il faudra que le candidat de gauche soit très convaincant pour que je me déplace.