Avant de vous poser la question de la semaine, voici un petit extrait d'un article des Echos :
La question de la semaine est : La rigueur, seule solution à nos problèmes ?Entre le respect des engagements de réduction de déficit et le souci de ne pas trop pénaliser l'activité, la ligne de crête sur laquelle manoeuvre le gouvernement est de plus en plus étroite.
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A mesure que la crise des dettes souveraines s'éternise et pèse sur la confiance des entreprises et des consommateurs, les « conjoncturistes » s'éloignent du scénario de Bercy (révisé fin août à +1,75 %), auquel plus personne ne croit : les anticipations des économistes se situent dans une fourchette allant de 0 % à +1,4 %.
« Garder le cap »
« Vu la pression actuelle, la question n'est plus de savoir si l'austérité est nécessaire mais quelle doit être son ampleur et comment faire pour qu'elle nuise le moins possible à la croissance », résume Benoît Heitz, économiste à la Société Générale. Selon lui, « le gouvernement doit prendre acte dès maintenant d'une croissance plus faible que prévu plutôt que de lancer un collectif budgétaire dans l'urgence dans les prochains mois. Il sera toujours plus facile de gérer une bonne surprise qu'une mauvaise ».
Hervé Boulhol, économiste à l'OCDE, est plus modéré : « L'environnement économique en Europe peut changer considérablement dans les prochaines semaines », indique-t-il. Le gouvernement peut se donner un peu de temps pour ajuster son scénario. La meilleure stratégie serait de préparer des mesures d'économies crédibles au cas où le ralentissement brutal se vérifie, sans compenser intégralement la perte de recettes fiscales. »
Des économistes mettent en garde contre un surcroît de rigueur qui viserait à tenir, à tout prix, les objectifs d'assainissement budgétaire.
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« Scénario noir »
Tablant sur une croissance de 0,8 % l'an prochain, l'OFCE prévient même qu'un « scénario plus noir est envisageable si le gouvernement tient coûte que coûte à respecter ses engagements budgétaires ».
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Ce qui plongerait l'économie dans une nouvelle récession. « Hormis l'Allemagne, aucun pays ne pourra raisonnablement tenir ses objectifs de réduction de déficit mais aucun ne peut le dire aujourd'hui », indique Eric Heyer.
Benoît Heitz juge au contraire que les objectifs de la France « ne sont pas démesurés et doivent être respectés ». Si l'hypothèse d'une croissance de 0,9 % en 2012 se vérifie, « il faudra trouver 5 à 6 milliards d'euros de plus, ce qui pèsera sur la croissance mais sera loin de nous faire tomber dans une spirale récessive ». Retrouvez l'intégralité de cet article sur Les Echos.fr