Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Bonsoir,
Dans un contexte de pré-campagne électorale, d'objectifs particuliers pour certains et de difficultés pour d'autres ; je me demandais si les politiques mesurent la réalité de la vie de certains citoyens..
d'où ma question pour cette semaine : les politiques mesurent-ils les difficultés de certains citoyens ?
à plus
Dans un contexte de pré-campagne électorale, d'objectifs particuliers pour certains et de difficultés pour d'autres ; je me demandais si les politiques mesurent la réalité de la vie de certains citoyens..
d'où ma question pour cette semaine : les politiques mesurent-ils les difficultés de certains citoyens ?
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- Nombrilist
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Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés de certains
Il y en a oui. Pour beaucoup d'autres, non, et ils s'en contre-foutent.
- Lucas
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Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Je pense que la plupart des politiques ne mesurent pas la difficultés de certaines personnes, la plupart ont fait l'ENA ou Sciences po, peu viennent de familles d'ouvrier, il y en a 0 actuellement chez les députés.
Le problème c'est qu'il faudrait plus de politique venant d'ouvrier, d'employé, de chef d'entreprise.
Mais ça date pas de 5 ans ou 10 ans...
Le problème c'est qu'il faudrait plus de politique venant d'ouvrier, d'employé, de chef d'entreprise.
Mais ça date pas de 5 ans ou 10 ans...
Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Ministres, députés, etc, clairement non...Il suffit de voir le nombre de caméras quand Sarko (ou Huchon avant lui) prennent le RER, ou à l'époque, de savourer les réponses aux questions si fallacieuses: "combien coûtent une baguette de pain et un ticket de métro?".
Sans parler des discours à vomir sur l'assistanat.
Au niveau local, oui, sûrement, mais pas dans les grandes zones urbaines.
PS: je précise une chose. Il y a à l'ENA, et encore plus à Sciences Po (mais Sciences Po, en soit, ça ne mène pas à grand chose) etc des enfants des classes moyennes voire même ouvrières, qui bataillent pour en arriver là et à qui on fait ponctuellement toutes les difficultés du monde puisqu'ils n'ont pas les "réseaux".
Sans parler des discours à vomir sur l'assistanat.
Au niveau local, oui, sûrement, mais pas dans les grandes zones urbaines.
PS: je précise une chose. Il y a à l'ENA, et encore plus à Sciences Po (mais Sciences Po, en soit, ça ne mène pas à grand chose) etc des enfants des classes moyennes voire même ouvrières, qui bataillent pour en arriver là et à qui on fait ponctuellement toutes les difficultés du monde puisqu'ils n'ont pas les "réseaux".
Modifié en dernier par Ayahuasca le 05 déc. 2011, 19:22:27, modifié 1 fois.
"Oh, but you can't expect to wield supreme executive power just because some watery tart threw a sword at you." Dennis, Monty Python's Holy Grail
- Narbonne
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Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Les maires oui, les autres je ne pense pas.
Par exemple, il y a eu, aujourd'hui, tout un cinema sur les wagons à etage sur la ligne A du RER qui peuvent "accueillir" 2600 personnes par rame.
Ils existent depuis .... 1997. Comme le budget de la RATP est limité, il n'y a que 20 ou 30% des RER qui sont comme cela.
Ce qui a été inauguré, c'est un nouveau look et quelques ameliorations marginales.
Par exemple, il y a eu, aujourd'hui, tout un cinema sur les wagons à etage sur la ligne A du RER qui peuvent "accueillir" 2600 personnes par rame.
Ils existent depuis .... 1997. Comme le budget de la RATP est limité, il n'y a que 20 ou 30% des RER qui sont comme cela.
Ce qui a été inauguré, c'est un nouveau look et quelques ameliorations marginales.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
J'ai répondu "sans aucun doute". Je n'adhère pas à ce discours trop souvent répandu selon lequel nos dirigeants politiques seraient des privilégiés, déconnectés de la réalité, vivant dans des bunkers. Ces gens-là sont comme tout le monde : ils ont une famille, des enfants, des amis. En plus, ils font les marchés régulièrement, ils tiennent des permanences au cours desquels ils reçoivent les doléances de la population, etc. Peut-être même connaissent-ils mieux la réalité que beaucoup d'entre nous.
En revanche, ils n'ont que peu de prises sur cette réalité. Le libre-échangisme euro-mondialisé leur a retiré la quasi-totalité de leurs pouvoirs d'action en matière économique : aujourd'hui, le pouvoir économique appartient aux fonds de pension, aux agences de notation, aux conseils d'administration des firmes multinationales, à la Banque centrale européenne, à la Commission européenne, etc. mais plus à nos élus. Ou si peu. Quant aux mutations sociales, elles obéissent bien davantage à des mutations anthropologiques lourdes qu'aux actions politiques.
Il y a donc malentendu : les dirigeants politiques n'ont plus guère de pouvoirs, mais ils continuent à promettre beaucoup (il faut bien promettre pour se faire élire), et les électeurs continuent d'attendre beaucoup de leurs élus (logique, on vote pour quelqu'un en espérant qu'il change certaines choses). Forcément, quelques années après les élections, on s'aperçoit que le bilan n'est pas à la hauteur des attentes, ce qui ne fait qu'accentuer la défiance et la déception des électeurs vis-à-vis de leurs élus.
La présidence de Nicolas Sarkozy illustre bien cette problématique. Voici un président élu sur le thème du volontarisme politique, avec le slogan "ensemble, tout est possible", en opposition plus ou moins implicite avec ce "roi fainéant" qu'était Jacques Chirac. On allait voir ce qu'on allait voir. Et quatre et demi plus tard, la déception est au rendez-vous. Ce n'est pas que Sarkozy ne VEUT pas agir, c'est qu'il ne PEUT pas, dans le contexte actuel. Il est impuissant, comme tous les autres dirigeants politiques français ou européens, de droite ou de gauche. Forcément, il est obligé de se répandre aux gesticulations médiatiques destinées à faire croire qu'il agit. Grand causeur, petit faiseur... Ce sont ceux qui parlent le plus qui en font le moins... La discordance entre l'activisme médiatique et l'inaction politique ne fait qu'accentuer le discrédit de Nicolas Sarkozy et de ses alliés.
En revanche, ils n'ont que peu de prises sur cette réalité. Le libre-échangisme euro-mondialisé leur a retiré la quasi-totalité de leurs pouvoirs d'action en matière économique : aujourd'hui, le pouvoir économique appartient aux fonds de pension, aux agences de notation, aux conseils d'administration des firmes multinationales, à la Banque centrale européenne, à la Commission européenne, etc. mais plus à nos élus. Ou si peu. Quant aux mutations sociales, elles obéissent bien davantage à des mutations anthropologiques lourdes qu'aux actions politiques.
Il y a donc malentendu : les dirigeants politiques n'ont plus guère de pouvoirs, mais ils continuent à promettre beaucoup (il faut bien promettre pour se faire élire), et les électeurs continuent d'attendre beaucoup de leurs élus (logique, on vote pour quelqu'un en espérant qu'il change certaines choses). Forcément, quelques années après les élections, on s'aperçoit que le bilan n'est pas à la hauteur des attentes, ce qui ne fait qu'accentuer la défiance et la déception des électeurs vis-à-vis de leurs élus.
La présidence de Nicolas Sarkozy illustre bien cette problématique. Voici un président élu sur le thème du volontarisme politique, avec le slogan "ensemble, tout est possible", en opposition plus ou moins implicite avec ce "roi fainéant" qu'était Jacques Chirac. On allait voir ce qu'on allait voir. Et quatre et demi plus tard, la déception est au rendez-vous. Ce n'est pas que Sarkozy ne VEUT pas agir, c'est qu'il ne PEUT pas, dans le contexte actuel. Il est impuissant, comme tous les autres dirigeants politiques français ou européens, de droite ou de gauche. Forcément, il est obligé de se répandre aux gesticulations médiatiques destinées à faire croire qu'il agit. Grand causeur, petit faiseur... Ce sont ceux qui parlent le plus qui en font le moins... La discordance entre l'activisme médiatique et l'inaction politique ne fait qu'accentuer le discrédit de Nicolas Sarkozy et de ses alliés.
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Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Je veux croire que la plus part issus de milieux aisés voire très aisés ne mesurent pas les difficultés de la grande majorité des Français, car s'ils sont réélement conscient de ces difficultés, vu qu'ils ne font rien cela voudrait dire qu'ils s'en foutent.
Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Les politiques sont généralement attentifs aux difficultés des citoyens. Ils les comprendraient encore mieux s'ils les vivaient, c'est sûr. Leur connaissance en est un peu virtuelle.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
André Maurois
Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Les politiques nationaux, pour la plupart, sont coupés du peuple. Ils n'ont jamais connu la vraie vie pour la plupart, avoir un vrai boulot, un appart sans majordome, aller travailler sans chauffeur, prendre le RER, faire soi même ses courses... On est encore à l'époque des aristocrates sauf que maintenant on vote pour eux.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
- Nombrilist
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Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Exactement ! ça fait des années que je le dis.
Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Golgoth a écrit :Les politiques nationaux, pour la plupart, sont coupés du peuple. Ils n'ont jamais connu la vraie vie pour la plupart, avoir un vrai boulot, un appart sans majordome, aller travailler sans chauffeur, prendre le RER, faire soi même ses courses... On est encore à l'époque des aristocrates sauf que maintenant on vote pour eux.
On est d'accord, tout en sachant que c'est vrai pour tous les candidats et qu'aucun ne fait ou ne fera exception
Le pessimisme est d'humeur, l'optimisme est de volonté
Re: Les politiques mesurent-ils les difficultés des citoyens
Il en va de même pour les élus locaux qui cumule un mandat de parlementaire et qui dirige un département, une région ou une ville ! ! !
"Ils ne se révolteront que lorsqu’ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu’après s’être révoltés" - George Orwell, «1984»
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