Avant de vous poser la question de la semaine, un petit extrait d'article :
Israël a compté jeudi ses premiers morts, victimes de roquettes tirées par le Hamas, tandis que son armée poursuivait ses raids aériens contre la bande de Gaza, faisant au moins 19 victimes, dans un contexte de risque d'embrasement général du conflit.
L'hypothèse d'une seconde guerre de Gaza, après l'opération terrestre israélienne de janvier 2009, est évoquée depuis des mois. Elle s'est considérablement renforcée depuis le début des bombardements israéliens, mercredi, et à l'approche des élections législatives du 22 janvier en Israël.
Les forces terrestres israéliennes en approche
Jeudi soir, au moins douze camions transportant des chars de combat et des véhicules blindés ont été repérés vers la frontière avec la bande de Gaza. Des autocars transportaient également des soldats israéliens. Parallèlement, le ministre de la Défense Ehoud Barak a battu le rappel des réservistes: selon l'armée, quelque 30.000 hommes pourraient être mobilisés. Il s'agit de préparations pour une possible intervention terrestre, mais aucune décision n'a été prise, ont précisé des responsables de l'armée israélienne. Les frappes israéliennes se poursuivaient dans la soirée sur Gaza, chaque bombardement étant aussitôt suivi de tirs de roquettes palestiniennes en direction du sud de l'Etat hébreu.
«Israël est prêt à prendre toutes les actions nécessaires pour défendre notre peuple», a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu. De son côté, le porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, a dit que l'Etat juif paierait au prix fort «cette guerre ouverte qu'ils ont déclenchée.»
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20minutes.fr
Avez vous peur d'une guerre au Proche-Orient ? Et selon vous, quelle(s) conséquence(s) cela pourrait avoir dans cette région du monde ?(...)
Giovanni Magi, euronews:
Pourquoi ce regain de violence à Gaza intervient maintenant ? Est-ce à cause de la demande palestinienne de devenir Etat non-membre à l’ONU, ou des prochaines élections israéliennes?
Pascal Boniface, directeur de l’IRIS :
Effectivement il y a un cadre général stratégique qui mène à cette montée des tensions. D’une part, (il y a) la montée des tensions entre la Syrie et Israël puisque Bachar al-Assad, depuis l’accord de Doha, est beaucoup plus isolé. Et donc il a tiré des roquettes sur Israël qui ont inquiété Israël. Et puis, effectivement, il y a un calendrier particulier israélo-palestinien qui est lié à la fois à la tenue d‘élections prévues fin janvier en Israël – et la politique de force est toujours populaire. Elle pourrait conduire Netanyahu à gagner des voix. Et puis, en même temps, de l’autre côté, le Hamas se sent un peu concurrencé par la demande palestinienne d’obtenir un vote à l’Assemblée générale de l’ONU qui va certainement être favorable à la demande palestinienne – on ne sait pas encore dans quelle proportion, on ne sait pas quelle sera l’attitude des pays européens, mais ce que l’on sait c’est que cette demande palestinienne va aboutir parce qu’elle aura pour elle la majorité et que, devant l’Assemblée générale, il n’y a pas de veto.
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euronews:
A qui profite cet état de “guerre permanente”: au Hamas ? à Israël ?
Pascal Boniface:
Il profite au Likoud, au gouvernement en place en Israël qui a besoin de montrer qu’il dirige le pays, qu’il le protège, qu’il peut employer une politique de force. On peut penser qu’effectivement ces affrontements mettent le Hamas dans une position d’opposant numéro 1 à Israël et qu’il y a à la fois une concurrence entre Israël et les Palestiniens et puis une concurrence politique au sein d’Israël entre les partisans des négociations et les partisans d’une ligne de force. Ces lignes de clivage, on les retrouve entre Palestiniens, entre le Hamas et l’Autorité palestinienne.
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