Pour la fameuse question de la semaine, je souhaitais vous la poser sur la Franc-Maçonnerie, avant de vous poser la question un article sur ce qu'est la Franc-Maçonnerie :
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A l'origine, la franc-maçonnerie est une fraternité religieuse de maçons anglais au XIIe siècle. Son nom et certains de ses usages remontent aux corporations de maçons du Moyen Age. La franc-maçonnerie moderne apparaît au XVIIe siècle, en Grande-Bretagne, et surtout en Écosse, avant qu'elle ne s'étende au continent européen au cours du XVIIIe siècle.
La franc-maçonnerie est un mouvement universaliste aux objectifs d'ordre éthique et humaniste, oeuvrant pour le progrès de l'humanité, avec un idéal de fraternité et de solidarité.
La franc-maçonnerie est organisée aujourd'hui en Loges locales et en Grandes Loges supra-régionales, structurées hiérarchiquement, qui ont un fonctionnement fortement rituel. Les francs-maçons agissent de manière discrète et non secrète. L'entrée se fait par cooptation avec un cheminement initiatique qui a pour objectif d'éprouver la volonté et la bonne foi quant à l'adhésion à la démarche philosophique et humaniste de la franc-maçonnerie. Leur enseignement repose sur des méthodes de travail appelées rites. L'utilisation de symboles dans les rites est importante, les plus connus étant le triangle, le compas et le tablier.
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Et un extrait d'article du Figaro :
La question de la semaine : La Franc-Maçonnerie a t-elle trop d'influence dans la politique ?Le retour aux affaires des socialistes, après dix ans d'absence, est une excellente nouvelle pour les obédiences maçonniques, au premier rang desquelles le Grand Orient de France, qui entendent bien peser à nouveau sur le débat politique. Mais discrètement... Décryptage.
«Nous voulons refonder l'école de la République. Et nous voulons refonder la République par l'école!» En cette soirée du 16 novembre, debout derrière le pupitre de l'orateur, dans le grand temple Groussier du Grand Orient de France (GO), au siège parisien de l'obédience, rue Cadet (Paris IXe), Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation nationale, sait que l'assistance, composée essentiellement de francs-maçons, lui est acquise. Sans notes, ce philosophe de formation plaide durant une trentaine de minutes pour le retour d'un pouvoir spirituel républicain - celui de la connaissance et d'une certaine «morale laïque» - dont les enseignants seraient les messagers. «L'école doit surmonter la crise de l'avenir et celle de l'identité nationale», lance le ministre avec fougue. Dans le temple, les frères et sœurs écoutent avec ferveur ce discours d'un «profane» qui leur va droit au cœur. Sans être franc-maçon, Vincent Peillon a beaucoup écrit sur la pensée de Ferdinand Buisson, le bras droit du frère Jules Ferry, père de l'instruction publique en France, et sur Pierre Leroux, un franc-maçon défenseur d'un socialisme fraternel et spiritualiste dans les années 1848-1870. «Peillon partage nos valeurs, c'est un maçon sans tablier», se réjouit l'un des invités de cette soirée.
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Naturellement, ce retour en grâce n'a pas la même force qu'en 1981, lors de l'élection de François Mitterrand. À l'époque, les piliers de l'équipe Mitterrand - de Charles Hernu à Pierre Joxe - étaient des «frères trois points» et le Grand Maître du GO, Roger Leray, appelait les ministres directement au téléphone pour donner ses consignes. «Cette ère est révolue et l'influence politique des francs-maçons, après avoir atteint des sommets sous la IIIe République, n'a cessé de décliner», estime l'historien Roger Dachez, président de l'Institut maçonnique de France. L'abandon du projet du grand service public unifié de l'éducation, après les manifestations monstres en faveur de l'école libre en 1984, a douché les frères. François Mitterrand, formé chez les pères maristes, n'a finalement guère donné suite aux injonctions des obédiences.
Jacques Chirac, petit-fils d'un Vénérable d'une loge du GO, était plus sensible aux idées défendues chez les maçons. Son successeur Nicolas Sarkozy a, quant à lui, soufflé le chaud et le froid à l'égard des frères: ses envolées de campagne en 2007, citant des figures historiques de la République, ont été en partie inspirées par Alain Bauer, ancien Grand Maître du GO de 2000 à 2003 ; en revanche, ses discours de Latran (2008), de Grenoble (2010) et ceux de la dernière présidentielle empruntaient davantage au registre catholique de son conseiller Patrick Buisson. «Nous avions de bons contacts avec Sarkozy grâce à Bauer, mais le retour des thèmes de la droite dure ne pouvait que nous déplaire», résume Jean-Michel Quillardet.
Avec Hollande, les francs-maçons se sentent plus à l'aise. «C'est vrai, nous reprenons un peu d'air», confie l'ancien ministre socialiste de l'Emploi Jean Le Garrec, frère du GO et président du Cercle Ramadier, qui fédère près de 1500 francs-maçons de gauche. Animateur de l'Alliance villes emploi, qui regroupe des élus sur ce thème, Le Garrec a récemment fait la tournée de ministres amis - Michel Sapin, Marylise Lebranchu, Benoît Hamon - et il en est ressorti confiant: «Nous comprenons que la crise est profonde, qu'il faut changer nos manières de penser, c'est pourquoi nous voulons nourrir cette réflexion, sur l'État ou l'économie», dit-il, confiant dans les capacités de François Hollande.
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Parmi les membres du gouvernement, une bonne douzaine sont présumés francs-maçons, mais seule une petite moitié d'entre eux l'avouent à demi-mot. Quelques-uns ne répondent pas, comme Marylise Lebranchu, Stéphane Le Foll ou Alain Vidalies. D'autres démentent formellement, tels le ministre du Travail Michel Sapin, bien qu'il soit en phase avec les idéaux des loges, ainsi que Benoît Hamon, George Pau-Langevin ou Michèle Delaunay. De son côté, Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, proche du GO, explique qu'il «ne peut pas répondre» aux questions sur le sujet. Initié de longue date, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, se contente d'un «no comment» diplomatique, ne souhaitant pas s'exprimer sur ses «convictions personnelles». Même réponse de Victorin Lurel, ministre délégué à l'Outre-Mer, membre du GO. Quant à Jérôme Cahuzac, qui reconnaît participer à des «tenues» et dont plusieurs sources au GO attestent son appartenance à cette obédience, il répond joliment, dans une formule très maçonnique: «La courtoisie, et même l'esprit de chevalerie, oblige à ne pas démentir ni à confirmer.»
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