https://zestedesavoir.com/articles/1522 ... on-avenir/L’art libre est une notion calquée sur celle de « logiciel libre ». Elle consiste à dire qu’il devrait exister une forme d’art qui offre les mêmes libertés d’utilisation, d’étude, de distribution et de modification que les logiciels libres. Ce thème a un côté fortement politique qui a tendance à polariser les débats et à crisper les positions, si bien que les questions pragmatiques sont souvent noyées dans des considérations philosophiques et éthiques – qui ont aussi leur intérêt. Ici je vais tenter d’être pragmatique, et vous livrer ma réflexion sur ce que pourrait être et devenir l’art libre.
Note importante : tout cet article n’est que le reflet de mon opinion personnelle au moment de l’écriture, et n’engage que moi. De plus, ces réflexions sont basées sur mes connaissances, qui peuvent donc être parcellaires et biaisées ; n’hésitez pas à me corriger cordialement dans les commentaires, je serai ravi d’en discuter et de mettre cet article à jour.
D’autre part, ce texte est déjà très long ; je laisse volontairement certains points de réflexion ouverts au débat. Le cas du domaine public, qui peut être vu comme une extension de l’art libre, est volontairement laissé de côté car il est complexe et à la limite du sujet.
Enfin, si vous êtes familier avec les concepts de logiciel libre et de licence libre, vous pouvez zapper la première partie et atterrir directement au cœur du sujet.
De quoi parle-t-on exactement ?
- De quoi parle-t-on exactement ?
- Un peu de contexte
- L’art libre et ses implications
- Pourquoi le libre marche si bien dans certains domaines ?
- Pourquoi l’art libre ne fonctionne pas aussi bien ?
À l’origine était le logiciel libre
Tout part du concept de logiciel libre. Diverses variantes de la définition existent, la plus connue est celle de la Free Software Foundation, laquelle considère qu’un logiciel est libre s’il permet les quatre libertés suivantes à son utilisateur :
On attache une licence à un logiciel libre – un contrat qui explique les libertés et restrictions qu’a l’utilisateur. Sans elle s’appliquerait le régime du droit d’auteur standard. Beaucoup de subtilités et de variantes différencient les licences existantes, notamment la notion de copyleft, mais je n’entrerai pas dans ces considérations.
- La liberté d’exécuter le programme comme il le désire, quel que soit l’usage.
- La liberté d’étudier le fonctionnement du programme et de l’adapter à ses besoins.
- La liberté de redistribuer des copies du logiciel,
- La liberté de distribuer lui-même des copies modifiées du programme.
Le fait qu’un programme soit libre implique deux choses. La première est qu’il n’est jamais question de prix. Si un logiciel libre est souvent gratuit1, ce n’est aucunement obligatoire. La seconde, est que les libertés d’étude et de modification nécessitent l’accès au code source du logiciel – en gros, ce qui a été écrit par les programmeurs et qui permet d’obtenir l’application finale.
Liberté de créations intellectuelles
Les concepts du logiciel libre peuvent s’appliquer à toute création intellectuelle, mais les licences écrites pour le logiciel libre sont généralement assez peu adaptées à autre chose que du code informatique. C’est pourquoi divers organismes ont inventé toute une flopée de licences appropriées aux œuvres autres que des programmes, dont bien entendu les arts. Les plus diffusées d’entre elles sont sans doute les licences Creative Commons.
Ces licences sont beaucoup utilisées dans certains domaines comme le partage de connaissances (Wikipedia est libre, sous licence CC BY-SA) ou la documentation.
Par contre, elles sont beaucoup plus rares ailleurs. L’art libre, par exemple, est encore exceptionnel.
Notez, car ça va avoir son importance, que toutes ces libertés sont offertes par le créateur à l’utilisateur. Les bénéfices visent donc principalement l’usager, et non l’auteur – il peut y en avoir, mais c’est un effet de bord et ne sont pas garanties par la licence.
[...]
l'art libre et son avenir
- artragis
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Re: l'art libre et son avenir
Si sur le principe j'apprécie, le concept d'Art Libre. Je trouve quand même qu'il manque un organisme pour gérer et vérifier la paternité des oeuvres.
Admettons je diffuse mes morceaux sur le web gratuitement, mais en demandants aux auditeurs un appel à don. Quelqu'un d'autre peut très bien diffuser mes morceaux en demandant un appel a don et usurper mon identité, voir même les vendre sur une autre plateforme ...
Autre problème par exemple avec les licences Creative Commons et notament la NC. Je diffuse mon morceau en NC, mais des gens l'utilisent pour leurs videos ... tant qu'ils demandent mon accord ou que ça reste un truc non commercial c'est OK. Mais j'ai déjà choppé des entreprises qui ont utiliser mes musiques sur leur site web, sans m'avoir demandé mon avis. J'ai essayé de les contacter pour leur demander des comptes, aucune réponse.
Je dis pas que ça arrive souvent, mais bon ...
Quel est mon recours ? Payer un avocat ? c'est hors de prix, ça vaut pas le coup pour des montants si ridicules ...
Bilan soit je continue a diffuser Libre, je peux avoir un manque à gagner. Seul alternative passer par la SACEM, sauf que l'inscription est chère, comparé à ce que j'escompte gagner, et ensuite leur méthode de gestion des droit est trop rigide. Je peux vouloir diffuser un morceau gratos, mais eux du fait que je suis inscrit à la SACEM peuvent demander des comptes a quelqu'un qui diffuserait mon morceau en public ...
Ensuite quel Alternative existe-t-il pour un établissement qui souhaiterais diffuser de la musique Libre uniquement ? En France que dalle la SACEM vous tombe dessus direct.
Admettons je diffuse mes morceaux sur le web gratuitement, mais en demandants aux auditeurs un appel à don. Quelqu'un d'autre peut très bien diffuser mes morceaux en demandant un appel a don et usurper mon identité, voir même les vendre sur une autre plateforme ...
Autre problème par exemple avec les licences Creative Commons et notament la NC. Je diffuse mon morceau en NC, mais des gens l'utilisent pour leurs videos ... tant qu'ils demandent mon accord ou que ça reste un truc non commercial c'est OK. Mais j'ai déjà choppé des entreprises qui ont utiliser mes musiques sur leur site web, sans m'avoir demandé mon avis. J'ai essayé de les contacter pour leur demander des comptes, aucune réponse.
Je dis pas que ça arrive souvent, mais bon ...
Quel est mon recours ? Payer un avocat ? c'est hors de prix, ça vaut pas le coup pour des montants si ridicules ...
Bilan soit je continue a diffuser Libre, je peux avoir un manque à gagner. Seul alternative passer par la SACEM, sauf que l'inscription est chère, comparé à ce que j'escompte gagner, et ensuite leur méthode de gestion des droit est trop rigide. Je peux vouloir diffuser un morceau gratos, mais eux du fait que je suis inscrit à la SACEM peuvent demander des comptes a quelqu'un qui diffuserait mon morceau en public ...
Ensuite quel Alternative existe-t-il pour un établissement qui souhaiterais diffuser de la musique Libre uniquement ? En France que dalle la SACEM vous tombe dessus direct.
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