Opéra 2011 : Des voix, de la tradition et de l’audace

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politicien
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Message non lu par politicien » 11 mars 2011, 10:56:00

Bonjour,
 L’Opéra de Paris ne connaît pas la crise. Avec 782.000 places vendues (+1,3% par rapport à 2009) pour un chiffre d’affaires de 53,9 millions d’euros, les salles du Palais Garnier et de la Bastille ont donné l’an dernier, 456 représentations avec un taux de remplissage de 94%.  La saison 2010 vit ces jours-ci un emballement avec deux œuvres lyriques qui illustrent la politique de tradition et d’audace du directeur Nicolas Joël. La tradition c’est, à la Bastille, la reprise de Luisa Miller de Verdi (1813-1901). Dans un décor rétro de chromo suisse avec vallées ondoyantes où il ne manque que des vaches, c’est la passion des jeunes contre l’hypocrisie des vieux qui est racontée. Au quatrième degré, la mise en scène ultra figurative du belge Gilbert Deflo est pleine de charme et de naïveté. Le drame tiré de Schiller est certes figé. L’orchestre mené d’une manière époustouflante par le chef israélien Daniel Oren s’investit à fond dans cette partition qu’il anime avec des chanteurs remarquables.  Le ténor Marcelo Alvarez, porté pourtant malade lors de la première, se fait un délice de chaque note. Il est éblouissant comme d’ailleurs la très émouvante soprano bulgare Krassimira Stoyanova dans le rôle de Luisa. Mention spéciale au Français Franck Ferrari dans le personnage du père de Luisa. Il a évacué tout ce qui était pesant et parfois vulgaire dans sa voix et dans son jeu. Bravo.   Dessay, Alagna et Fleming bientôt de retour Autre climat au Palais Garnier où est repris l’un des chefs d’œuvre de l’opéra moderne, Katia Kabanova, du Tchèque Leos Janacek (1854-1928). Sur une intrigue banale d’adultère, le compositeur a écrit l’une des partitions les plus explosives, les plus tendues qui existent. Pendant 1 h 30, on suit en abime, le périple de cette jeune femme qui, en l’absence de son mari, le trompe, le regrette, culpabilise et se jette dans le fleuve. L’important, ce n’est pas le parcours de cette femme, mais la réprobation de sa famille et de son entourage, la pesanteur et l’écoulement du temps. Cette partition splendide est dirigée par un jeune loup. Il est tchèque. Il s’appelle Tomas Netopil. Il pourrait devenir une vedette. Dans la distribution figurent des stars comme la splendide Angela Denoke ou le baryton français Vincent Le Texier.  La mise en scène de Christoph Marthaler, qui installe l’histoire dans une sordide HLM, a fait le tour du monde. Créée à Salzbourg du temps où l’anticonformiste Gérard Mortier dirigeait le festival avant d’être le patron de l’Opéra de Paris, elle fut reprise au Capitole de Toulouse sous la direction de Nicolas Joël, l’actuel directeur de l’Opéra de Paris. Querelle des Anciens et des Modernes, entre l’avant-gardisme de Mortier et le conservatisme de Joël, voici un opéra qui fait l’unanimité.   Cette année, la création est celle, fin mars, d‘Akhmatova, opéra sur la poétesse russe Anna Akhmatova face à Staline. La musique est de Bruno Mantovani (38 ans), nouveau patron du Conservatoire de la Villette. Quant à la saison prochaine, des stars du chant telles Natalie Dessay, Roberto Alagna, Susan Graham et Renée Fleming seront de retour au milieu d’une pléiade de jeunes chanteurs. A l’Opéra, rien ne change et tout change.   Allez vous souvent à l'opéra ?   A plus tard,  
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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 11 mars 2011, 11:51:00

Je suis allé une fois à l'Opéra en 1999, voir Tosca de Puccini (mon opéra préféré). J'aime bien l'art lyrique, je regardais souvent les retransmissions TV à une époque (plus trop le temps maintenant).
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

bye 2
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Message non lu par bye 2 » 14 mars 2011, 07:40:00

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bye 2
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Message non lu par bye 2 » 14 mars 2011, 07:49:00

J'ai une passion sans borne pour l'opéra, d'une manièe générale. Mais si je suis assez sensible au bel canto et aux fleuves d'émotion charriés par Donizetti ( Lucia d'amaro pianto ,..), Bellini ( Norma,..) , je préfère les oeuvres avec identité, s'appuyant sur un patrimoine, et projetées vers de nouvelles contrées vocales, telles que définies ou parcourues par Debussy ( Pelléas et Mélisande ) ou Moussorgsky ( Boris Godounov ).
J'essaie d'aller régulièrement assister à ce type de spectacle, car d'abord, il est total: scénique, théâtral, musical, vocal,..Donc, il n'est pas très abordable, mais inséré dans un abonnement, son coût peut être réduit considérablement.
J'ai vu récemment des oeuvres rares comme "Jeanned'Arc" de Verdi ( compositeur prolifique et extraordinaire: aucune de ses oeuvres, à ma connaissance, ne se déroule en territoire italien. Il faut dire, et c'est certainement lié, que l'Italie était éclatée à cette époque, occupée ntamment par les Autrichiens, et Verdi ( Vive Emmanuel Roi Des Italiens ) prit part à sa façon à la libération puis l'unité de l'Italie), Albert Herring de Britten ( inspiré du "rosier de Mme Husson "de Maupassant ), compositeur engagé pour la paix " War Requiem", " Billy Budd" est magnifique ( tiré d'une nouvelle de Herman Melville ), et " Don Giovanni " de Mozart, fabuleux! Non seulement, le donjuanisme y est traité, mais c'est surtout un pamphlet contre les rigidités sociales ( le mariage,..) qui revêt toute son acuité aujourd'hui.



Je ne suis pas arrivé à insérer la vidéo directement; je suis pressé, à bientôt.

http://www.youtube.com/watch?v=fHWVaKksHMA

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