Qu'en pensez vous ?Vingt millions de Français ont pris l’habitude de se brancher sur ce site pour écouter de la musique. Un juke-box géant qui donne accès gratuitement, et en toute légalité, à des millions de chansons. En quatre ans d’existence, Deezer a acquis un tel impact qu’il se retrouve désormais dans la ligne de mire.
Aujourd’hui, le tribunal de grande instance de Paris doit trancher, dans une affaire qui oppose le site à Universal Music France, jusqu’ici son allié, qui veut désormais en finir avec la gratuité.
« Le modèle du gratuit pose problème », a tranché Pascal Nègre, le tout-puissant patron d’Universal, qui détient 40% du marché français. Après s’être attaquée au téléchargement illégal avec la loi Hadopi, l’industrie du disque semble désormais retourner sa matraque vers le streaming, dont Deezer est le leader incontesté : des sites où la musique s’écoute directement en ligne, sans téléchargement, et qui reversent aux ayants droit une partie de leurs recettes publicitaires.
Longtemps satisfait de ce modus vivendi, Universal menace Deezer de lui retirer son précieux catalogue, si le site ne limite pas son offre à cinq écoutes par morceau.
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Si les autres majors (EMI, Warner, Sony) ne se sont pas associées au référé d’Universal, tous les labels surveillent de près l’évolution des pratiques des internautes qui leur rapportent. « Nous avons reversé 12 M€ de droits aux maisons de disques en 2010. Et ce sera 30 M€ cette année », se défend Axel Dauchez, qui va ouvrir Deezer en Angleterre dans quelques semaines.
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