On parle beaucoup de J Dujardin mais n'oublions pas Hazanavicius !
Le film français de Michel Hazanavicius, The Artist, est entré dans la légende des Oscars, dimanche 26 février au soir à Los Angeles, en remportant cinq statuettes, dont celle de meilleur film et celle de meilleur acteur pour Jean Dujardin, premier Français à êtré récompensé dans cette catégorie. La consécration ultime après un parcours sans faute qui lui a valu de nombreux prix à travers le monde, dont six Césars, sept Baftas, un Goya, trois Golden Globes, quatre Spirit Awards, les "Oscars" du cinéma indépendant.
Analyse :ne boudons pas notre plaisir néanmoins !
http://www.lexpress.fr/culture/cinema/t ... 86532.html
Comment The Artist a conquis l'Amérique
Par Cecile Gregoriades, Joséfa Lopez et Iris Mazzacurati (LEXPRESS.fr), publié le 25/02/2012 à 12:00, mis à jour le 27/02/2012 à 09:04
Comment The Artist a conquis l'Amérique
The Artist et Jean Dujardin ont-il suffisamment conquis l'Amérique pour décrocher une Oscar, dimanche?
DR
Après les César, les Oscars. Cette nuit, The Artist est reparti de la 84e cérémonie des Academy Awards avec 5 récompenses suprêmes, dont celles du meilleur film, meilleur acteur et meilleur réalisateur. Quelques jours plus tôt, LEXPRESS avait cherché à comprendre pourquoi The Artist avait conquis l'Amérique. Témoignages dans les rues de New York.
Parce que les efforts surhumains en matière de lobbying dans la course aux Oscars du distributeur et mogul Harvey Weinstein font la une des journaux de la presse spécialisée, on en oublierait presque que le film de Michel Hazanavicius a d'abord été conçu pour émerveiller le public grâce à des thèmes universels.
Ainsi The Artist, fraîchement auréolé du César du meilleur film, s'est frayé, petit à petit, un chemin vers le coeur des spectateurs américains, visiblement touchés (et néanmoins étonnés) autant par sa démarche créative que par le décalage inhérent à l'hommage à un genre totalement oublié.
Ainsi, l'homme de la rue (si cher à Frank Capra) y retient un retour à l'émotion simple et sincère, indissociable de la nostalgie d'une époque (l'âge d'or hollywoodien), du contexte social dans lequel évolue l'intrigue et dont dépendent la destinée de certains des personnages. Ceux-ci, parfaitement incarnés, marquent l'esprit collectif d'un public, pour lesquel The Artist constitue parfois la première expérience avec le muet, encore loin de s'être familiarisés avec les noms des interprètes dont ils admirent pourtant la performance. LEXPRESS est allé à la rencontre de spectateurs dans les rues de New York.
Aucun problème de prononciation française pour le critique John Anderson dont l'analyse sur l'engouement de la presse est particulièrement bien sentie. Pour lui, le raz-de-marée The artist est autant dû à l'expertise de la campagne marketing orchestrée par Harvey Weinstein (qui a intelligemment brouillé la nationalité du film) qu'au bagage culturel dont se réclament les membres de son vénérable corps de métier, soulignant l'habileté du film à jouer sur plusieurs niveaux de plaisir en fonction des références cinématographiques de chacun.
Mais, au fond, les américains ne seraient-ils pas tout simplement en train de (re)découvrir que culture et divertissement ne se sont jamais aussi bien entendus?