J'ai bien parlé de la chiraquie me semble t il, qui ne fut qu'une continuité de la mitterrandie.wesker a écrit : ↑18 mars 2018, 12:26:35astérix tu évoques l'endettement, mais il me semble que, sous la décennie de responsabilités de la droite, elle ne cessa de croître....
Tu évoques les mesures qui seraient, selon toi responsable de l'impasse et des difficultés dans lesquelles nous nous trouvons, nous pouvons nous entendre, cela étant les retraités bénéficièrent et au contraire fient en pointe pour obtenir de tels avantages qui sont progressivement retirés aux générations actuelles. Mais, très sincèrement, il ne faut pas oublier non plus que la dette dont tu parles est détenue par des épargnants dont les contrats d'assurance vie et autres bas de laine sont remplis (à ma connaissance pas par les actifs)
Lorsque la retraite à 60 ans a été votée, j'étais déjà au travail depuis un moment, comme salarié, au smic. J'étais contre. Contre un âge légal de départ à la retraite. Parce que c'est d'une stupidité à se taper sur les cuisses. La seule chose qui vaille, c'est le nombre de trimestre requis, et celà quelque soit l'âge, car c'est l'indicateur de plusieurs choses, notamment que l'on a remplit le contrat en cotisant pour le financement de la retraite de nos pères, que l'on s'est aussi ouvert le droit à la notre, mais encore mieux, que nous avons donné notre part de pénibilité pour l'effort national.
Que signifie la retraite à 60 ans? Pour celui qui a commencé à 13 ans comme mon père, ou comme moi à 16 ans, ou comme mes enfants à 21 ans ou 28 ans, ça ne veut pas dire la même chose, je pense que l'on est d'accord. C'est donc une malhonnêteté intellectuelle de dire qu'avec un age légal de la retraite, nous sommes tous égaux. Nous serions plus égaux si seul le nombre de trimestres ou (de points) validait nos droits.
Donc effectivement, je reconnais aisément qu'une partie de la dette a servit également à rééquilibrer des régimes de retraite déficitaires, retraite de l'état en tout premier lieu, puisque les fonctionnaires n’approvisionnent pas de caisse, et que leur retraite n'est rien d'autre qu'un budget de l'état.
Quand à la dette et ses détenteurs, déjà ils sont étrangers à plus de 40 % (ce qui est un comble), et par ailleurs, l'épargnant n'est pas responsable, ni même en connaissance des détails des produits financiers qu'on lui propose. Quel épargnant est en mesure de savoir s'il détient du "toxique" (voir aussi ce qu'on appelle toxique) dans son PEA, son agence bancaire est incapable de le renseigner. C'est donc pour cela que perso, j'ai très peu, très très peu de ce type d'épargne, et que je mets mon argent, toujours, dans des investissements qui sont à portée de ma vue, sous mon contrôle, et surtout bénéfiques à la nation, à son emploi, à son économie, dans le sens réel du terme. Agriculture, petite industrie locale, artisanat, on ne peut pas plus réel! Et je m'inscrit en faux sur ce cliché qui dit que les épargnants sont inactifs, car l'épargne des retraités a bel et bien été réalisée pendant leur activité, précisément en vue d'une retraite améliorée.
Pas mal de jeunes reviennent à ce principe, car en désespoir d'en bénéficier un jour, de cette fameuse retraite du fameux "modèle" français. Ils se tournent vers la capitalisation, comme leurs arrière grands pères, dépourvus eux de tout système. Il est donc dangereux, et là je suis sur d'avoir ton accord, de mettre en péril un véritable progrès social, même si son fonctionnement est un peu bancale et compliqué à réguler, surtout quand on mets des gants de boxe, alors qu'il y a une puce à traire.
Pour finir, que faut il faire? Je viens de voir une mamie qui touche 900€ / mois, mais qui vient de se faire confisquer 32€ par mois sur la CSG. Sans son club 3ème âge, subventionné par sa mairie, elle n'aurait jamais pu aller voir la tournée "âge tendre", qui lui a fait du bien au cœur, comme son cardiologue ne lui fera jamais. Bon, et si alors tous les jeunes se mettent à détester les vieux, à les accuser d'avoir bouffé tout le pétrole, etc... que faut il faire? Si on nous fait entrer nous aussi, comme pas mal d'actif, sous le seuil de pauvreté, il ne reste que 2 solutions:
- Instaurer l'euthanasie obligatoire à 75 ans pour alléger le coût de la vieillesse.
- Créer un nouveau système d'aide qui pèsera encore sur le travail.
Par contre, je ne serai pas fâché qu'une solidarité de retraité s'instaure: les retraités aisés peuvent aussi aider les plus pauvres. Ce n'est pas facile parce que cela peut être humiliant pour les gens qui reçoivent sans jamais pouvoir rendre, mais je sais que ça existe, sans lois et sans décrets, juste par l'initiative individuelle.
Et encore une fois, dernière chose, lorsque tu dis que les retraités actuels (je vais m'y inclure prématurément puisque je suis le petit dernier du baby boum) furent en pointe dans le combat pour plus d'avantages sociaux, tu mets encore dans un package unique, des gens qui ne se ressemblent pas. Car je connais bon nombre de gens, à vu de nez 40%, que tu mets dans cette "case", mais qui ont combattus démocratiquement cette inflation d'avantages ubuesques, parce qu'ils savaient clairement à quoi ça menait: exactement là ou nous sommes. Crois tu que parce que les rues étaient pleines en 1995, 1968, dans les années 75/80, en 2010 contre la réforme des retraites, que des millions d'autres gens, eux, n'y étaient pas, et étaient atterrés devant leurs écrans télé, se répétant, incapable de dire autre chose, "mais ou va t on, jusqu'ou va t on aller...". Que veux tu, nous sommes de ces gens qui ne sont descendu qu'une fois dans la rue, le 30 mai 68, parce qu'on a toujours eu le goût du raisonnable. Depuis, nous n'y sommes jamais retourné, parce que l'on sait que ce que l'on a besoin, ce n'est pas dans la rue qu'on le trouve.
Vraiment dernière chose: ce n'est pas le principe de s'endetter qui est mauvais, ni de détenir cette dette. Ce qui est mauvais, c'est ce à quoi elle a servit, en tout cas à rien qui n'agisse pour assurer son remboursement, ni même a en tirer quelques dividendes en bien être social durable. Cette dette est l'enfant d'une démocratie de rue.